L’art en France entre 1850 et 1900
6. Autres domaines artistiques
Photographie
Arts de la couleur
Objets d’art
Orfèvrerie
Ferronnerie
Céramique et verrerie
Mobilier et décor
6.4. Orfèvrerie
On y voit le retour de techniques secondaires, nielles venues de l'orfèvrerie germanique, du XVIè siècle, cloisonné et émaillage, dérivés de l'art oriental, dont l'Américain Tiffany a le premier introduit la mode.
Le plaqué et l'argenture par galvanoplastie, que Ch. Christofle, acquéreur des brevets de Ruolz, introduit à la Cour (service et surtout des Tuileries, musée des Arts décoratifs), permettent une production économique. Paul Christofle et son cousin H. Bouilhet réalisent des grands ouvrages, voire des meubles d'orfèvrerie, pour le Vatican, le prince Napoléon, le baron Haussmann, la Païva (table de bronze incrustée d'or et d'argent), et produisent une argenterie de bonne qualité. Les frères Fannière, successeurs de leur oncle Fauconnier, font des objets néo-Renaissance : le fils de Froment-Meurice cisèle et taille en aigue-marine et cristal, sur un modèle de Baltard, le dessus de cheminée de l'Hôtel de Ville, disparu dans l'incendie de 1871. L. Falize (1839-1897), sans doute le meilleur ciseleur, est un des premiers à user d'un décor végétai stylisé, annonciateur du modern style (plat à bordure de céleri, musée des Arts décoratifs). Les sculpteurs Carrier-Belleuse, Mallet, les grands architectes Viollet-le-Duc, Lefuel, Rossigneux, Baltard ne dédaignent pas de donner des modèles d'orfèvrerie.
La bijouterie est très prospère. Les montures s'allègent, le goût des fleurs, des plantes, à partir de 1880 (exposition des Arts du métal avec la collection Cernuschi), coïncide avec le succès des Boucheron, Cartier, Fouquet. Massin, Vever.