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L’art en France entre 1800 et 1850
2. Histoire et culture française Histoire : 18001850 Culture Architecture Sculpture Peinture Arts de la couleur Gravure et photographie Objets d’art Mobilier et décor
2.8. Objets d’art2.8.1. Médaille2.8.2. OrfèvrerieSous l'Empire, les traditions du XVIIIè siècle se perpétuent avec H. Auguste. Mais Jean Baptiste Claude Odiot (1763-1850), en s'entourant des meilleurs artistes et ornemanistes, Percier et Fontaine, Laffitte, Moreau, apporte un esprit neuf. Il crée le chef-d'oeuvre que fut la toilette de Marie-Louise sur les dessins de Prud'hon. Martin Guillaume Biennais (1764-1843), rival d'Odiot, travaille pour la Cour (soupière de Joséphine, fontaine à thé de Napoléon), et pour l'étranger, dans le même style antiquisant et toujours dans la même technique raffinée et aiguë qui fera aussi la qualité de l'orfèvrerie Restauration. Ch. Cahier, successeur de Biennais, par son frère l'archéologue, introduit le gothique ; il cisèle les vases du sacre. Charles Odiot (1789-1863) ramène d'Angleterre les techniques et les formes anglaises. Dans la même ligne se situent Durant, Lebrun, Jacques Henri Fauconnier, auteur d'un service à thé pour la duchesse de Berry, orné d'animaux par Barye.
| Jean Baptiste Claude Odiot : soupière. 1819. Paris |
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| Jean Baptiste Claude Odiot : toilette de Marie Louise, le berceau du roi de Rome |
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| Martin Guillaume Biennais : service à thé de Napoléon I |
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| Martin-Guillaume Biennais : Collier de la Légion d'honneur du deuxième modèle, vers 1805 (or et émaux) exécuté sur une idée de Dominique Vivant Denon |
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| Charles Odiot : Fontaine à thé. Vers 1840. Argent, Ivoire. Paris, Musée du Louvr |
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La manie du gothique met à la mode les ferronnières, parures à la Jeanne d'Arc ou à l'Agnès Sorel, ceintures... Chenavard (1798-1838) qui fut directeur de Sèvres, puis Liénart influencent le goût, dont on suit l'évolution dans les expositions industrielles de 1834, 1839, 1844, 1849. Presque tous les sculpteurs connus entre 1830 et 1840 (Feuchères, Pradier, Préault. Cavelier, F. de Fauveau...) font des maquettes pour Ch. Wagner, Morel, A. Vechte, pour Duponchel et pour le fameux orfèvre romantique Froment-Meurice (1802-1855), en qui les écrivains voient un nouveau Cellini (surtout de table dit duc de Luynes sur un modèle de Feuchères).
| Claude Aimé Chenavard : Paires de vases « Flamand A ». 1833-1835. Paris, musée du Louvre |
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| François Désiré Froment Meurice : bracelet à l’ange. Fine Arts Museum of San Francisco |
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| François Désiré Froment Meurice : pièce de service à thé et à café. 1839. Argent. Paris, Musée du Louvre |
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| Francois-Desiré Froment Meurice : Coupe des Vendanges ; J. Wiese, A. Vechte, L.-A. Mulleret ciseleurs. D'après A.-V. Geoffroy-Dechaume. Paris, vers 1844. Agate, argent, argent doré et émail, perles |
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2.8.3. FerronnerieLa fonte, dont la vogue commence sous l'Empire, ne produit que de médiocres pièces de série. Une renaissance de l'art de la forge se fait à partir de 1845 dans les ateliers des Monuments historiques, à l'instigation de Viollet-le-Duc et de Lassus : pentures des portes de la Madeleine de Vézelay et de Notre Dame de Paris. 2.8.4. CéramiqueSèvres garde encore sous l'Empire les traditions du XVIIIè siècle. La porcelaine tendre, pur la difficulté de sa fabrication, maintient, pour la création d'objets de luxe, sa qualité irréprochable. Avec la porcelaine dure, dont la préparation est plus facile, l'industrialisation accentuée au cours du siècle, les formes et le décor perdent leur raffinement. « Les poteries à l'imitation de celles d'Angleterre », Pontaux-Choux à la fin du XVIIIè siècle, surtout la fabrique de Mazois à Montereau, qui fusionne en 1819 avec celle de Creil, où viennent travailler des potiers anglais, connaissent un énorme succès. A Douai, à Chantilly, à Forges-les-Eaux (Ledoux-Wood), les Anglais importent leur technique des faïences fines à décor imprimé. Sous Louis-Philippe, Jacob Pétit, élève de Gros, crée des pièces d'ornement inspirées du rococo de Capo di Monte, dans une pâte de belle qualité, colorée de tons légers et clairs.
| Jacob Petit : pièce de porcelaine. Vers 1845 |
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| Jacob Petit : brûle parfum. 1834. Paris, Musée du Louvre |
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| Jacob Petit : vase. 1830. Porcelaine dure, bronze doré. Paris, Musée du Louvre |
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Articles connexes
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