B&S Encyclopédie

Diffusé par CashTrafic

L’art en France entre 1800 et 1850

Partager:  partager Partager bsencyclopedie sur Twitter

2. Histoire et culture française

Histoire : 18001850
Culture
Architecture
Sculpture
Peinture
Arts de la couleur
Gravure et photographie
Objets d’art
Mobilier et décor

2.5. Peinture

2.5.1. La peinture classique

2.5.1.1. Jacques Louis David et son influence

Jacques Louis David avait incarné le « peintre classique » : sa conversion à l'Empire et le retentissement de son « Sacre de l'empereur Napoléon Ier » (1805-1507), où le sens épique de l'histoire est uni à un réalisme minutieux dans les portraits, libèrent l'élan grandiose qui, de Gros et Géricault à Delacroix et Chassériau, couvrira des murailles ou d'immenses toiles. L'épopée napoléonienne inspire David (le Sacre, la Distribution des aigles), Gros (Pestiférés de Jaffa du Louvre, 1804 ; la Bataille d'Aboukir de Versailles, 1805 ; la Bataille d'Eylau du Louvre, 1810). C'est elle qui exalte l'imagination michelangelesque de Géricault et enfante les grands « massacres » de Delacroix. Le mythe du héros, le sens tragique de l'histone naissent alors.

Jacques Louis David (1748-1825) : Le sacre de l’empereur Napoléon. 1805-1807. Huile sur toile, 629 x 979 cm. Paris, Musée du Louvre
Jacques Louis David (1748-1825) : Le sacre de l’empereur Napoléon. 1805-1807. Huile sur toile, 629 x 979 cm. Paris, Musée du Louvre
Etude pour la Distribution des aigles. 1808. Plume, encre noire, 18 x 29 cm. Paris. Musée du Louvre
Etude pour la Distribution des aigles. 1808. Plume, encre noire, 18 x 29 cm. Paris. Musée du Louvre
Antoine Jean, baron Gros : Bonaparte visitant les pestiférées de Jaffa. 1804. Huile sur toile, 73 x 59 cm. Paris, musée du Louvre
Antoine Jean, baron Gros : Bonaparte visitant les pestiférées de Jaffa. 1804. Huile sur toile, 73 x 59 cm. Paris, musée du Louvre
Théodore Géricault : Cuirassier blessé quittant le feu, 1814. Huile sur toile, 358 x 294 cm. Paris, Musée du Louvre
Théodore Géricault : Cuirassier blessé quittant le feu, 1814. Huile sur toile, 358 x 294 cm. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : les massacres de Chio. 1824. Huile sur toile, 419 x 354 cm. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : les massacres de Chio. 1824. Huile sur toile, 419 x 354 cm. Paris, Musée du Louvre
Théodore Chassériau : le tépidarium. 1853. Huile sur toile, 171 x 258 cm. Paris, Musée d’Orsay
Théodore Chassériau : le tépidarium. 1853. Huile sur toile, 171 x 258 cm. Paris, Musée d’Orsay

David reste l'admirable portraitiste de Madame Récamier, de Madame de Verninac (Louvre) ou du Vieillard au chapeau (Anvers). Il finit sa vie à Bruxelles, et exerce une influence européenne par ses disciples (J. Franque et J.-B. Wicar à Naples, Navez et Odevaere en Belgique, Riesener en Russie, Léopold Robert en Suisse, Debret au Brésil). Il aura été le maître de Gros, Gérard, Girodet, Ingres, Isabey, comme d'artistes mineurs, mais honnêtes, quelquefois bons portraitistes (Jacques Luc Barbier-Valbonne, la Comtesse Marie Guillemine Benoist, J.-L. La Neuville, Constance Charpentier). Parmi ses multiples élèves on compte Cl. Dubufe, le critique Delécluze, E. Fragonard, Garneray, Martin Drolling, Granet, les académiques A. de Pujol, Rouget, Schnetz...

Jacques Louis David (1748-1825) : Madame Récamier. 1800. Huile sur toile, 173 x 244 cm. Paris, Musée du Louvre
Jacques Louis David (1748-1825) : Madame Récamier. 1800. Huile sur toile, 173 x 244 cm. Paris, Musée du Louvre
Jacques Louis David : portrait de Madame Raymond de Verninac. 1798-1799. Huile sur toile, 145 x 112 cm. Paris, Musée du Louvre
Jacques Louis David : portrait de Madame Raymond de Verninac. 1798-1799. Huile sur toile, 145 x 112 cm. Paris, Musée du Louvre
Marie Guillemine Benoist : portrait d’une négresse. 1800. Huile sur toile, Paris, Musée du Louvre.
Marie Guillemine Benoist : portrait d’une négresse. 1800. Huile sur toile, Paris, Musée du Louvre.
Marie Guillemine Benoist : portrait d’Elisa Bonaparte, soeur de l’empereur Napoléeon et duchesse de Lucques. 1805. Huile sur toile, 214 x 129 cm. Lucques, Pinacothèque
Marie Guillemine Benoist : portrait d’Elisa Bonaparte, soeur de l’empereur Napoléeon et duchesse de Lucques. 1805. Huile sur toile, 214 x 129 cm. Lucques, Pinacothèque
Constance Marie Charpentier : portrait de Georges Jacques Danton. Huile sur toile. Paris, musée Carnavalet
Constance Marie Charpentier : portrait de Georges Jacques Danton. Huile sur toile. Paris, musée Carnavalet

2.5.1.2. L’école de David

  • Antoine Jean Gros (1771-1835), formé par David, mais admirateur de Rubens, a la tête épique, le sens du mouvement. Il rencontre Bonaparte en Italie et dès lors il est le chantre de l'épopée impériale et un portraitiste lyrique (Bonaparte à Arcole, 1796 ; Fournier Sarlovèze, 1812 ; Murat) ou déjà romantique (Christine Boyer, la Baronne Legrand).
  • Antoine Jean, baron Gros : Bonaparte au pont d’Arcole (détail). 1796. Huile sur toile, 72 x 59 cm. Paris, Musée du Louvre
    Antoine Jean, baron Gros : Bonaparte au pont d’Arcole (détail). 1796. Huile sur toile, 72 x 59 cm. Paris, Musée du Louvre
    Antoine Jean, baron Gros : la bataille d’Aboukir. 1806. Huile sur toile, 578 x 968 cm. Versailles, Musée National du Château.
    Antoine Jean, baron Gros : la bataille d’Aboukir. 1806. Huile sur toile, 578 x 968 cm. Versailles, Musée National du Château.
    Antoine Jean, baron Gros : Napoléon Bonaparte à la bataille d’Eylau. 1808. Huile sur toile, 521 x 784 cm. Paris, Musée du Louvre
    Antoine Jean, baron Gros : Napoléon Bonaparte à la bataille d’Eylau. 1808. Huile sur toile, 521 x 784 cm. Paris, Musée du Louvre
    Antoine Jean, baron Gros : Christine Boyer. Vers 1800. Huile sur toile, 214 x 134 cm. Paruis, Musée du Louvre
    Antoine Jean, baron Gros : Christine Boyer. Vers 1800. Huile sur toile, 214 x 134 cm. Paruis, Musée du Louvre
    Antoine Jean, baron Gros : Tête de Noir. Huile sur toile - 47,8 x 39,8 cm. Paris, Musée du Quai Branly
    Antoine Jean, baron Gros : Tête de Noir. Huile sur toile - 47,8 x 39,8 cm. Paris, Musée du Quai Branly
    Antoine Jean, baron Gros : Le Temps élève la Vérité vers le trône de la Sagesse. vers 1827. Peinture sur plafond, salle des colonnes, musée du Louvre
    Antoine Jean, baron Gros : Le Temps élève la Vérité vers le trône de la Sagesse. vers 1827. Peinture sur plafond, salle des colonnes, musée du Louvre
  • François, baron Gérard (1770-1837), contemporain de Gros, peintre comme lui des fastes de la cour de Napoléon, puis de la Restauration, est un portraitiste élégant et racé (Madame Récamier du Petit Palais ; la Comtesse R. de Saint-Jean-d'Angély, Madame Visconti du Louvre).
  • François Pascal Simon, baron Gérard : la bataille d’Austerlitz. 1810. Huile sur toile, 958 x 510 cm. Versailles, galerie des batailles
    François Pascal Simon, baron Gérard : la bataille d’Austerlitz. 1810. Huile sur toile, 958 x 510 cm. Versailles, galerie des batailles
    François Pascal Simon, baron Gérard : Cupidon et Psychè. 1798. Huile sur toile, 186 x 132 cm. Paris, Musée du Louvre
    François Pascal Simon, baron Gérard : Cupidon et Psychè. 1798. Huile sur toile, 186 x 132 cm. Paris, Musée du Louvre
    François Pascal Simon, baron Gérard : Madame Récamier. 1802. Huile sur toile, 255 x 145 cm. Versailles, Château de Versailles et de Trianon
    François Pascal Simon, baron Gérard : Madame Récamier. 1802. Huile sur toile, 255 x 145 cm. Versailles, Château de Versailles et de Trianon
    François Pascal Simon, baron Gérard : Corinne au Cape Mysène. 1819. Huile sur toile, 266 x 277 cm. Lyon, Musée des Beaux-Arts
    François Pascal Simon, baron Gérard : Corinne au Cape Mysène. 1819. Huile sur toile, 266 x 277 cm. Lyon, Musée des Beaux-Arts
    François Pascal Simon, baron Gérard : Madame Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (Catherine Noele Worlée, 1762-1835), Princesse de Bénévent. Huile sur toile, New York, Metropolitan Museum of Art
    François Pascal Simon, baron Gérard : Madame Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (Catherine Noele Worlée, 1762-1835), Princesse de Bénévent. Huile sur toile, New York, Metropolitan Museum of Art
  • Anne Louis Girodet-Trioson (1767-1824), curieux élève de David, sensible à Chateaubriand (Funérailles d'Atala) et à Mac Pherson (les Ombres des guerriers français conduites à Ossian), écrivain lui même, possède un goût de la poésie et un charme un peu morbides.
  • Anne Louis Girodet de Roucy-Trioson : Les funérailles d’Atala Atala. 1808. Huile sur toile, 207 x 267 cm. Paris, Musée du Louvre
    Anne Louis Girodet de Roucy-Trioson : Les funérailles d’Atala Atala. 1808. Huile sur toile, 207 x 267 cm. Paris, Musée du Louvre
    Anne Louis Girodet de Roucy-Trioson : Mademoiselle Lange en Vénus. 1798. Huile sur toile, 170 x 87,5 cm. Leipzig, Museum der bildenden Künste.
    Anne Louis Girodet de Roucy-Trioson : Mademoiselle Lange en Vénus. 1798. Huile sur toile, 170 x 87,5 cm. Leipzig, Museum der bildenden Künste.
    Anne Louis Girodet de Roucy-Trioson : Les Ombres des guerriers français conduites à Ossian. 1802. Huile sur toile, 192 x 184 cm. Rueil, Musée National du Château de Malmaison
    Anne Louis Girodet de Roucy-Trioson : Les Ombres des guerriers français conduites à Ossian. 1802. Huile sur toile, 192 x 184 cm. Rueil, Musée National du Château de Malmaison
    Anne Louis Girodet de Roucy-Trioson : Scène du Déluge. Vers 1806. Huile sur toile, 441 x 341 cm. Paris, Musée du Louvre
    Anne Louis Girodet de Roucy-Trioson : Scène du Déluge. Vers 1806. Huile sur toile, 441 x 341 cm. Paris, Musée du Louvre
    Anne Louis Girodet de Roucy-Trioson : Le sommeil d’Endymion. 1793. Huile sur toile, 198 x 261 cm. Paris, Musée du Louvre
    Anne Louis Girodet de Roucy-Trioson : Le sommeil d’Endymion. 1793. Huile sur toile, 198 x 261 cm. Paris, Musée du Louvre
  • Jean-Baptiste Isabey (1767-1855) garde dans ses miniatures le souvenir des leçons de David. Autres miniaturistes : François Dumont, Augustin et les élèves d'Isabey, Aubry, Garneray, Jean Urbain Guérin. Portraitiste davidien sérieux, Henri François Riesener (1767-1828), oncle de Delacroix et fils du grand ébéniste, jouit en son temps d'une grande réputation.
  • Jean-Baptiste Isabey : Le Prince Auguste de Prusse. 1814. Couleurs à l’eau, 115 x 100 mm. Londres, Wallace Collection
    Jean-Baptiste Isabey : Le Prince Auguste de Prusse. 1814. Couleurs à l’eau, 115 x 100 mm. Londres, Wallace Collection
    Jean-Baptiste Isabey : L’impératrice Joséphine. Vers 1808. Couleurs à l’eau, 135 x 95 mm. Couleurs à l’eau, 135 x 95 mm. Londres, Wallace Collection
    Jean-Baptiste Isabey : L’impératrice Joséphine. Vers 1808. Couleurs à l’eau, 135 x 95 mm. Couleurs à l’eau, 135 x 95 mm. Londres, Wallace Collection
    Henri François Riesener : Maurice Quay. 1797-1999. Huile sur toile, 46 cm x 56 cm. Paris, Musée du Louvre
    Henri François Riesener : Maurice Quay. 1797-1999. Huile sur toile, 46 cm x 56 cm. Paris, Musée du Louvre
    Henri François Riesener : Portrait de femme, huile sur toile, 54 x 39 cm. Le Musée National des Beaux –Arts de la République de Moldova
    Henri François Riesener : Portrait de femme, huile sur toile, 54 x 39 cm. Le Musée National des Beaux –Arts de la République de Moldova

2.5.1.3. Les antiquisants

Rival de David au nom de Raphaël, Jean Baptiste Regnault (1754-1829) et son élève Pierre Narcisse Guérin (1774-1833), avec quelques qualités de plus que Xavier Sigalon ou Guillaume Guillon-Lethière, restent de froids imagiers antiquisants. Picot, Heim, Jean Baptiste Mauzaisse sont de rigides académiques. Pierre Paul Prud'hon (1758-1823), Bourguignon épris de Léonard et du Corrège, est un indépendant dont la grâce triste, hellénistique, est plus à son aise dans l'expression du charme féminin (Portrait de l'impératrice Joséphine, 1803, Louvre) que dans certaines allégories très savantes (la Justice poursuivant le Crime, décoration pour le Palais de Justice). Constance Mayer est son élève.

Jean Baptiste Regnault : L’origine de la peinture : Dibutades fait le portrait d’un berger. 1785/ Huile sur toile, 120 x 140 cm. Versailles, Musée National du Château
Jean Baptiste Regnault : L’origine de la peinture : Dibutades fait le portrait d’un berger. 1785/ Huile sur toile, 120 x 140 cm. Versailles, Musée National du Château
Jean Baptiste Regnault : La descente de la croix. 1789. Huile sur toile, 425 x 233 cm. Musée du Louvre, Paris
Jean Baptiste Regnault : La descente de la croix. 1789. Huile sur toile, 425 x 233 cm. Musée du Louvre, Paris
Jean Baptiste Regnault : Le Génie de la France entre la Liberté et la Mort. 1795. Huile sur toile, 60 x 49 cm. Hambourg, Kunsthalle.
Jean Baptiste Regnault : Le Génie de la France entre la Liberté et la Mort. 1795. Huile sur toile, 60 x 49 cm. Hambourg, Kunsthalle.
Pierre Narcisse Guérin : Le retour de Marcus Sextus. 1799. Huile sur toile, 217 x 243 cm. Paris, Musée du Louvre
Pierre Narcisse Guérin : Le retour de Marcus Sextus. 1799. Huile sur toile, 217 x 243 cm. Paris, Musée du Louvre
Pierre Narcisse Guérin : Didon et Enée. Vers 1815. Huile sur toile, 292 x 390 cm. Paris, Musée du Louvre
Pierre Narcisse Guérin : Didon et Enée. Vers 1815. Huile sur toile, 292 x 390 cm. Paris, Musée du Louvre
Pierre Narcisse Guérin : Henri de la Rochejaquelin. 1817. Huile sur toile, 216 x 142 cm. Cholet, Musée Municipal
Pierre Narcisse Guérin : Henri de la Rochejaquelin. 1817. Huile sur toile, 216 x 142 cm. Cholet, Musée Municipal
Pierre Narcisse Guérin : la fille de l’artiste. Huile sur toile, 46 x 38 cm. Avignon, musée Calvet
Pierre Narcisse Guérin : la fille de l’artiste. Huile sur toile, 46 x 38 cm. Avignon, musée Calvet
Guillaume Guillon-Lethière : La Mort de Caton d’Utique. 1795. Huile sur toile. Saint-Pétersbourg, Musée de l’Ermitage
Guillaume Guillon-Lethière : La Mort de Caton d'Utique. 1795. Huile sur toile. Saint-Pétersbourg, Musée de l’Ermitage
Jean Baptiste Mauzaisse : Le Temps montrant les ruines qu’il amène, et les chefs d’oeuvre qu’il laisse ensuite découvrir. 1821. Huile sur toile. Paris, musée du Louvre, plafond de la salle des Verres
Jean Baptiste Mauzaisse : Le Temps montrant les ruines qu'il amène, et les chefs d'oeuvre qu'il laisse ensuite découvrir. 1821. Huile sur toile. Paris, musée du Louvre, plafond de la salle des Verres
La Sagesse divine donnant des lois aux rois et aux législateurs, entourée de l’Equité et de la Prudence. Huile sur toile pour le plafond de la salle Montreuil du Louvre. 1826-1827
La Sagesse divine donnant des lois aux rois et aux législateurs, entourée de l'Equité et de la Prudence. Huile sur toile pour le plafond de la salle Montreuil du Louvre. 1826-1827
Pierre Paul Prud’hon : L’impératrice Joséphine. Vers 1805. Huile sur toile, 244 x 179 cm. Paris, Musée du Louvre
Pierre Paul Prud'hon : L’impératrice Joséphine. Vers 1805. Huile sur toile, 244 x 179 cm. Paris, Musée du Louvre
Pierre Paul Prud’hon : La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime. 1808. Huile sur toile, 244 x 294 cm. Paris, Musée du Louvre
Pierre Paul Prud'hon : La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime. 1808. Huile sur toile, 244 x 294 cm. Paris, Musée du Louvre
Pierre Paul Prud’hon : Venus au bain. Vers 1810. Huile sur toile, 134 x 103 cm. Paris, Musée du Louvre
Pierre Paul Prud'hon : Venus au bain. Vers 1810. Huile sur toile, 134 x 103 cm. Paris, Musée du Louvre
Pierre Paul Prud’hon : Nu vu de derrière. 1810s. Craie sur papier bleu. Boston, Forsyth Wickes Museum of Fine Arts
Pierre Paul Prud'hon : Nu vu de derrière. 1810s. Craie sur papier bleu. Boston, Forsyth Wickes Museum of Fine Arts
Pierre Paul Prud’hon : Crucifixion. 1822. Huile sur toile, 278 x 166 cm. Paris, Musée du Louvre
Pierre Paul Prud'hon : Crucifixion. 1822. Huile sur toile, 278 x 166 cm. Paris, Musée du Louvre
Marie-Constance Mayer : le sommeil de Vénus et Cupidon. 1806. Huile sur toile, 97 x 145 cm. Londres, Wallace collection
Marie-Constance Mayer : le sommeil de Vénus et Cupidon. 1806. Huile sur toile, 97 x 145 cm. Londres, Wallace collection

2.5.1.4. Jean Auguste Dominique Ingres et l’académisme

Autre grand indépendant, mais élève de David, formé à Rome et à Florence, Jean Auguste Dominique Ingres (1780-1867) devint le champion de l'Académie par son opposition à Delacroix. Il proclame qu'il faut « trouver le secret du beau par le vrai », mais il n'est pas un réaliste ; ses nus, depuis la « Grande Baigneuse » (1808) jusqu'à la « Source » (1856), sont des efforts pour atteindre le grand style, et son exotisme est factice (Grande Odalisque du Louvre, 1814 ; Odalisque à l'esclave, 1842 ; Bain turc, 1863). Ses chefs-d'oeuvre ne sont ni ses grandes commandes ennuyeuses (Apothéose d'Homère), ni ses toiles trop savantes (Voeu de Louis XIII, Stratonice, Paolo et Francesca de Rimini), mais ses portraits peints (Monsieur, Madame et Mademoiselle Rivière, 1805 ; Monsieur Bertin, 1832 ; Madame de Sennones, 1814 ; la Duchesse de Broglie ; Madame Moitessier) ou dessinés avec une acuité infaillible (Famille Stamaty, 1818, Louvre).

Jean Auguste Dominique Ingres : Mademoiselle Rivière. 1806. Huile sur toile, 100 x 70 cm. Paris, Musée du Louvre
Jean Auguste Dominique Ingres : Mademoiselle Rivière. 1806. Huile sur toile, 100 x 70 cm. Paris, Musée du Louvre
Jean Auguste Dominique Ingres : La baigneuse. 1808. Huile sur toile, 146 x 97 cm. Paris, Musée du Louvre
Jean Auguste Dominique Ingres : La baigneuse. 1808. Huile sur toile, 146 x 97 cm. Paris, Musée du Louvre
Jean Auguste Dominique Ingres : Le rêve s’Ossian. 1813. Huile sur toile, 348 x 275 cm. Montauban, Musée Ingres
Jean Auguste Dominique Ingres : Le rêve s’Ossian. 1813. Huile sur toile, 348 x 275 cm. Montauban, Musée Ingres
Jean Auguste Dominique Ingres : La grande Odalisque. 1814. Huile sur toile, 91 x 162 cm. Paris, Musée du Louvre
Jean Auguste Dominique Ingres : La grande Odalisque. 1814. Huile sur toile, 91 x 162 cm. Paris, Musée du Louvre
Jean Auguste Dominique Ingres : Roger délivre Angélique. 1819. Huile sur toile, 147 x 190 cm. Paris, Musée du Louvre
Jean Auguste Dominique Ingres : Roger délivre Angélique. 1819. Huile sur toile, 147 x 190 cm. Paris, Musée du Louvre
Jean Auguste Dominique Ingres : Oedipe et le Sphinx. 1808-25. Huile sur toile, 189 x 144 cm. Paris, Musée du Louvre
Jean Auguste Dominique Ingres : Oedipe et le Sphinx. 1808-25. Huile sur toile, 189 x 144 cm. Paris, Musée du Louvre
Jean Auguste Dominique Ingres : La Source. 1820. Huile sur toile, 83 x 163 cm. Paris, Musée d’Orsay
Jean Auguste Dominique Ingres : La Source. 1820. Huile sur toile, 83 x 163 cm. Paris, Musée d'Orsay
Jean Auguste Dominique Ingres : L’apothéose d’Homère. 1827. Huile sur toile, 386 x 512 cm. Paris, Musée du Louvre
Jean Auguste Dominique Ingres : L’apothéose d’Homère. 1827. Huile sur toile, 386 x 512 cm. Paris, Musée du Louvre
Jean Auguste Dominique Ingres : Monsieur Bertin. 1832. Huile sur toile, 116 x 95 cm. Paris, Musée du Louvre
Jean Auguste Dominique Ingres : Monsieur Bertin. 1832. Huile sur toile, 116 x 95 cm. Paris, Musée du Louvre
Jean Auguste Dominique Ingres : Madame Moitessier. 1856. Huile sur toile, 120 x 92 cm. Londres, National Gallery
Jean Auguste Dominique Ingres : Madame Moitessier. 1856. Huile sur toile, 120 x 92 cm. Londres, National Gallery
Jean Auguste Dominique Ingres : Le bain turc. 1862. Huile sur toile sur bois, diamètre 108 cm. Paris, Musée du Louvre
Jean Auguste Dominique Ingres : Le bain turc. 1862. Huile sur toile sur bois, diamètre 108 cm. Paris, Musée du Louvre

L'influence d'Ingres à Rome sur ses élèves, qu'il forme dans l'admiration de Raphaël, et le contact avec les nazaréens déterminent quelques décorateurs religieux : Victor Mottez (1809-1897), Hippolyte Flandrin (1809-1864), le plus fidèle des disciples d'Ingres (fresques de Saint-Séverin, de Saint-Germain-des-Prés). Mais les leçons d'Ingres ne sauvent de la fadeur ni Eugène Amaury-Duval, ni Henri Lehmann (1814-1882), surtout portraitiste.

Victor Mottez : la résurrection des morts. Huile sur toile, 48 x 196 cm. Lille, Musée des Beaux-Arts
Victor Mottez : la résurrection des morts. Huile sur toile, 48 x 196 cm. Lille, Musée des Beaux-Arts
Hippolyte Flandrin : Jeune homme assis au bord de la mer. 1836. Huile sur toile, 115 x 98 cm. Paris, musée du Louvre
Hippolyte Flandrin : Jeune homme assis au bord de la mer. 1836. Huile sur toile, 115 x 98 cm. Paris, musée du Louvre
Hippolyte Flandrin : Jésus bénit les enfants. 1837-1838. Huile sur toile, 326 x 440. Lisieux, musée des beaux Arts
Hippolyte Flandrin : Jésus bénit les enfants. 1837-1838. Huile sur toile, 326 x 440. Lisieux, musée des beaux Arts
Eugène Amaury-Duval : La Naissance de Vénus. 1862. Huile sur toile. Palais des Beaux Arts de Lill
Eugène Amaury-Duval : La Naissance de Vénus. 1862. Huile sur toile. Palais des Beaux Arts de Lill
Eugène Amaury-Duval : madame de Loynes. 1862. Huile sur toile. 83 x 100 cm. Paris, musée d’Orsay
Eugène Amaury-Duval : madame de Loynes. 1862. Huile sur toile. 83 x 100 cm. Paris, musée d’Orsay
Henri Lehmann : portrait de Charles François Gounod. Huile sur toile. Paris, conservatoire national de musique
Henri Lehmann : portrait de Charles François Gounod. Huile sur toile. Paris, conservatoire national de musique

2.5.1.5. Peintres de genre

Une tradition de peintres mineurs, au métier honnête et inspiré des Hollandais, perpétue tout au long du XIXè siècle la scène de moeurs ou de genre. Ils sont souvent d'origine nordique tels le Wallon J.-L. De Marne (1744-1829), le Lillois Louis Léopold Boilly (1761-1845), et son imitateur H. Van Gorp, ou de l'Est, tels l'Alsacien Martin Drolling père (1752-1817), le Messin Joseph Swebach-Desfontaines ; François Marius. Granet (1775-1849) est provençal. Taunay émigre au Brésil. La même recherche du rendu exact, étriqué, se retrouve chez Carle Vernet (1758-1836), meilleur lithographe que peintre.

Louis Léopold Boilly : Rencontre d’artistes dans le studio d’Isabey. 1798. Huile sur toile, 71,5 x 111 cm. Paris, Musée du Louvre
Louis Léopold Boilly : Rencontre d’artistes dans le studio d’Isabey. 1798. Huile sur toile, 71,5 x 111 cm. Paris, Musée du Louvre
Louis Léopold Boilly : Départ des Conscrits en 1807. 1808. Huile sur toile, 85 x 138 cm. Paris, Musée Carnavalet.
Louis Léopold Boilly : Départ des Conscrits en 1807. 1808. Huile sur toile, 85 x 138 cm. Paris, Musée Carnavalet.
Louis Léopold Boilly : Vue d’un lac. 1797. Huile sur toile. Los Angeles County Museum of Art
Louis Léopold Boilly : Vue d'un lac. 1797. Huile sur toile. Los Angeles County Museum of Art
Martin Drolling : intérieur de cuisine. 1815. Huile sur toile, 65 x 81 cm. Paris, Musée du Louvre
Martin Drolling : intérieur de cuisine. 1815. Huile sur toile, 65 x 81 cm. Paris, Musée du Louvre
Martin Drolling : Le messager ou la bonne nouvelle. 1806. Huile sur toile, 72 x 91 cm. Collection privée.
Martin Drolling : Le messager ou la bonne nouvelle. 1806. Huile sur toile, 72 x 91 cm. Collection privée.
Joseph Swebach-Desfontaines : Pillage d’une église pendant la Révolution. Huile sur toile. Paris, Musée Carnavalet
Joseph Swebach-Desfontaines : Pillage d'une église pendant la Révolution. Huile sur toile. Paris, Musée Carnavalet
François Marius. Granet : Godefroy de Bouillon dépose les trophées d’Askalon dans l’église du saint Sépulcre. 1839. Huile sur toile, 305 x 175 cm. Musée du château de Versailles.
François Marius. Granet : Godefroy de Bouillon dépose les trophées d’Askalon dans l’église du saint Sépulcre. 1839. Huile sur toile, 305 x 175 cm. Musée du château de Versailles.
François Marius. Granet : La Trinité-des-Monts et la Villa Médicis, à Rome. 1808. Huile sur toile. Paris, Musée du Louvre
François Marius. Granet : La Trinité-des-Monts et la Villa Médicis, à Rome. 1808. Huile sur toile. Paris, Musée du Louvre
Carle Vernet : débarquement des émigrés avec la duchesse du Berry sur la côte française. Huile sur toile, 36 x 49 cm. Collection privée
Carle Vernet : débarquement des émigrés avec la duchesse du Berry sur la côte française. Huile sur toile, 36 x 49 cm. Collection privée
Carle Vernet : portrait équestre de l’empereur Napoléon I. Huile sur toile, 134 x 112 cm. Collection privée
Carle Vernet : portrait équestre de l’empereur Napoléon I. Huile sur toile, 134 x 112 cm. Collection privée

2.5.2. La peinture romantique

Le conflit classicisme - romantisme connaît, entre 1820 et 1840, une phase plus aiguë en France que dans le reste de l'Europe, au moment où, par-delà les querelles de mots et de doctrines esthétiques, s'affrontent deux conceptions opposées de la peinture : celle d'Ingres, promu champion des classiques, qui préfère le dessin, le sculptural, la forme stable, équilibrée et celle de Delacroix et des romantiques, qui cherchent la musicalité de la couleur, l'expression, le mouvement. Le premier éclat fulgurant de la peinture romantique illumine le Salon de 1819 où est exposé le « Naufrage de la Méduse », dramatique fait divers élevé par le génie de Géricault jusqu’à l’épopée. Aux salons de 1822 puis de 1824 Delacroix apporte sa grandeur dramatique avec « Dante et Virgile aux enfers » et « les massacres de Scio ». Tous les grands moteurs romantiques sont ainsi exprimés : le sens tragique de la vie et de la mort, l’exotisme, le mouvement, la couleur, les influences de Rubens, de Michel Ange et des Anglais.

Théodore Géricault : le radeau de la Méduse. 1818-1819. Huile sur toile, 491 x 716 cm. Paris, Musée du Louvre
Théodore Géricault : le radeau de la Méduse. 1818-1819. Huile sur toile, 491 x 716 cm. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : les massacres de Chio, détail. 1824. Huile sur toile. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : les massacres de Chio, détail. 1824. Huile sur toile. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : Dante et Virgile aux enfers. 1822. Huile sur toile, 188 x 241. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : Dante et Virgile aux enfers. 1822. Huile sur toile, 188 x 241. Paris, Musée du Louvre

2.5.2.1. Géricault

Théodore Géricault (1791-1824), élève de C. Vernet et de Guérin, est surtout influencé par Gros et exalté par l’épopée impériale (Cuirassier blessé, 1814). A Rome, il est bouleversé par .Michel-Ange (Course des chevaux barbes). Curieux de tout (portraits de fous), anglomane passionné de Lawrence, Constable, Bonington, ayant vécu en Angleterre (Derby d'Epsom, 1821, Louvre), il aurait été le plus grand artiste du XIXè siècle s'il n'était mort trop jeune.

Théodore Géricault : le radeau de la Méduse, détail. 1818-1819. Huile sur toile. Paris, Musée du Louvre
Théodore Géricault : le radeau de la Méduse, détail. 1818-1819. Huile sur toile. Paris, Musée du Louvre
Théodore Géricault : Officer des chasseurs commandant une charge. 1812. Huile sur toile, 349 x 266 cm. Paris, Musée du Louvre
Théodore Géricault : Officer des chasseurs commandant une charge. 1812. Huile sur toile, 349 x 266 cm. Paris, Musée du Louvre
Théodore Géricault : portrait d’un cleptomane. Vers 1820. Huile sur toile, 61,2 x 50,2 cm. Gand, Museum voor Schone Kunsten
Théodore Géricault : portrait d’un cleptomane. Vers 1820. Huile sur toile, 61,2 x 50,2 cm. Gand, Museum voor Schone Kunsten
Théodore Géricault : Le Derby d’Epson. 1821. Huile sur toile, 92 x 122 cm. Paris, Musée du Louvre
Théodore Géricault : Le Derby d’Epson. 1821. Huile sur toile, 92 x 122 cm. Paris, Musée du Louvre
Théodore Géricault : le naufrage. 1821-1824. Huile sur toile, 19 x 25 cm. Paris, Musée du Louvre
Théodore Géricault : le naufrage. 1821-1824. Huile sur toile, 19 x 25 cm. Paris, Musée du Louvre
Théodore Géricault : carabinier et son cheval. 1814. Huile sur toile, 65 x 54 cm. Rouen, Musée des Beaux Arts
Théodore Géricault : carabinier et son cheval. 1814. Huile sur toile, 65 x 54 cm. Rouen, Musée des Beaux Arts

2.5.2.2. Eugène Delacroix

Eugène Delacroix (1798-1863) incarne le romantisme et cependant se veut un « pur classique ». Esprit cultivé, il tire ses sujets de Dante, Shakespeare, Milton, Goethe. Byron et Walter Scott : au fait des grands courants d'idées de son temps, écrivain lui-même (son Journal), il se forme un peu chez Guérin, au contact des maîtres, Rubens, les grands Italiens au Louvre et des Anglais contemporains. Ses grandes œuvres du début sont au Louvre (Dante et Virgile, le Massacre de Scio, la Mort de Sardanapale de 1827, la Liberté guidant le Peuple, la Prise de Constantinople par les croisés). En 1832, un voyage au Maroc lui révèle la poésie de l'exotisme et lui découvre des harmonies colorées nouvelles qui font de lui l'égal des Vénitiens (Femmes d'Alger). Il est aussi bon portraitiste (le Baron Schwiter, Autoportrait au gilet vert, Bruyas). Ses fauves, ses combats d'animaux et ses chasses sont l'expression de la puissance vitale déchaînée. Il est surtout le plus grand décorateur du XIXè siècle (Hôtel de Ville, 1854, aujourd'hui détruit ; Salon du roi et bibliothèque de la Chambre des députés, bibliothèque du Sénat, 1843 ; chapelle des Saints Anges à Saint-Sulpice, 1861).

Eugène Delacroix : orpheline au cimetière. Etude préparatoire pour les « Massacres de Scio ». 1824. Huile sur toile, 65,5 x 54,3 cm. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : orpheline au cimetière. Etude préparatoire pour les « Massacres de Scio ». 1824. Huile sur toile, 65,5 x 54,3 cm. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : la Grèce sur les ruines de Missolonghi. 1826. Huile sur toile, 209 x 147 cm. Bordeaux, Musée des Beaux-Arts
Eugène Delacroix : la Grèce sur les ruines de Missolonghi. 1826. Huile sur toile, 209 x 147 cm. Bordeaux, Musée des Beaux-Arts
Eugène Delacroix : nature morte au homard. Huile sur toile, 80,5 x 106,5 cm. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : nature morte au homard. Huile sur toile, 80,5 x 106,5 cm. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : la mort de Sardanapale. 1827. Huile sur toile, 392 x 496 cm. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : la mort de Sardanapale. 1827. Huile sur toile, 392 x 496 cm. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : la Liberté guidant le peuple. 1830. Huile sur toile, 260 x 325 cm. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : la Liberté guidant le peuple. 1830. Huile sur toile, 260 x 325 cm. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : la Liberté guidant le peuple, détail. 1830. Huile sur toile. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : la Liberté guidant le peuple, détail. 1830. Huile sur toile. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : femmes d’Alger. 1834. Huile sur toile, 180 x 229 cm. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : femmes d’Alger. 1834. Huile sur toile, 180 x 229 cm. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : autoportrait. 1837. Huile sur toile, 65 x 54,5 cm. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : autoportrait. 1837. Huile sur toile, 65 x 54,5 cm. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : portrait de Frédéric Chopin. Huile sur toile, 45,7 x 37,5 cm. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : portrait de Frédéric Chopin. Huile sur toile, 45,7 x 37,5 cm. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : l’entrée des croisés à Constantinople. Huile sur toile, 410 x 498 cm. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : l’entrée des croisés à Constantinople. Huile sur toile, 410 x 498 cm. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : le sultan du Maroc et son entourage. 1845. Huile sur toile, 384 x 343 cm. Toulouse, Musée des Augustins
Eugène Delacroix : le sultan du Maroc et son entourage. 1845. Huile sur toile, 384 x 343 cm. Toulouse, Musée des Augustins
Eugène Delacroix : Piéta. Vers 1850. Huile sur toile, 35 x 27 cm. Oslo, Nasjonalgalleriet
Eugène Delacroix : Piéta. Vers 1850. Huile sur toile, 35 x 27 cm. Oslo, Nasjonalgalleriet
Eugène Delacroix : la lutte de Jacob et de l’Ange. Détail. 1854-1861. Huile et cire sur plâtre, 751 x 485 cm (l’ensemble). Paris, église Saint-Sulpice
Eugène Delacroix : la lutte de Jacob et de l’Ange. Détail. 1854-1861. Huile et cire sur plâtre, 751 x 485 cm (l’ensemble). Paris, église Saint-Sulpice
Eugène Delacroix : chevaux arabes combattant dans l’écurie. Huile sur toile, 65 x 81 cm. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : chevaux arabes combattant dans l’écurie. Huile sur toile, 65 x 81 cm. Paris, Musée du Louvre
Eugène Delacroix : chasse aux lions. 1861. Huile sur toile, 76 x 98 cm. Chicago, Art Institute
Eugène Delacroix : chasse aux lions. 1861. Huile sur toile, 76 x 98 cm. Chicago, Art Institute
Eugène Delacroix : chasse aux lions. 1854. Huile sur toile, 86 x 115 cm. Paris. Musée d’Orsay
Eugène Delacroix : chasse aux lions. 1854. Huile sur toile, 86 x 115 cm. Paris. Musée d'Orsay
Eugène Delacroix : jeune tigre jouant avec sa mère. 1830
Eugène Delacroix : jeune tigre jouant avec sa mère. 1830

2.5.2.3. Chassériau

Extraordinairement doué, Théodore Chassériau (1819-1856), élève d'Ingres, est le seul véritable disciple de Delacroix, dont il a l'ardeur intérieure (Portrait de Lacordaire), le goût instinctif de la puissance de la couleur (Portrait de ses soeurs) et d'un exotisme noble, sincère, poétique, venu de son origine créole et d'un voyage en Algérie. Décorateur de grande race, ses chefs-d'oeuvre, la Guerre et la Paix, furent détruits presque complètement dans l'incendie de la Cour des comptes.

Théodore Chassériau : La toilette d’Esther. 1841. Huile sur toile, 45,5 x 35,5 cm. Paris, musée du Louvre
Théodore Chassériau : La toilette d’Esther. 1841. Huile sur toile, 45,5 x 35,5 cm. Paris, musée du Louvre
Théodore Chassériau : Intérieur oriental. 1850-1852. Huile sur toile, 46 x 38 cm. Collection privée
Théodore Chassériau : Intérieur oriental. 1850-1852. Huile sur toile, 46 x 38 cm. Collection privée
Théodore Chassériau : Les sœurs de l’artiste. 1843. Huile sur toile, 180 x 135 cm. Paris, musée du Louvre
Théodore Chassériau : Les sœurs de l’artiste. 1843. Huile sur toile, 180 x 135 cm. Paris, musée du Louvre
Théodore Chassériau : Henri-Dominique Lacordaire au couvent de Sainte Sabine à Rome. 1840. Huile sur toile. Paris, musée du Louvre
Théodore Chassériau : Henri-Dominique Lacordaire au couvent de Sainte Sabine à Rome. 1840. Huile sur toile. Paris, musée du Louvre
Théodore Chassériau : Othello et Desdémone à Venise. 1850. Huile sur bois, 25x20 cm. Paris, musée du Louvre
Théodore Chassériau : Othello et Desdémone à Venise. 1850. Huile sur bois, 25x20 cm. Paris, musée du Louvre

2.5.2.4. Les orientalistes

L'Orient méditerranéen attire les artistes, qu'ils soient des précurseurs comme Jules Robert Auguste (1789-1850), ami de Géricault et de Delacroix, des amateurs de pittoresque expressif comme Alexandre Gabriel Decamps (1803-1860), qui part pour Smyrne en 1828 avec le mariniste Louis Garneray 1783-1857), ou de sages narrateurs comme A. Dauzat, P. Marilhat, Alfred Dehodencq (1822-1882), suiveur de Delacroix, Ph. Blanchard, qui part au Mexique, ou l'élégant Eugène Fromentin (1821-1876), écrivain autant que peintre.

Alexandre Gabriel Decamps : le rémouleur. 1840. Huile sur toile, 38 x 51 cm. Paris, Musée du Louvre.
Alexandre Gabriel Decamps : le rémouleur. 1840. Huile sur toile, 38 x 51 cm. Paris, Musée du Louvre.
Alexandre Gabriel Decamps : la caravane. Vers 1854. Huile sur toile, 1854. Paris, Musée du Louvre
Alexandre Gabriel Decamps : la caravane. Vers 1854. Huile sur toile, 1854. Paris, Musée du Louvre
Intérieur de cour rustique à Fontainebleau. 1850. Huile sur toile, 57 x 48 cm. Paris, Musée d’Orsay
Intérieur de cour rustique à Fontainebleau. 1850. Huile sur toile, 57 x 48 cm. Paris, Musée d’Orsay
Louis Garneray : la prise du Kent par Surcouf. 1800. Huile sur toile. Saint Malo, musée d’Histoire de la ville.
Louis Garneray : la prise du Kent par Surcouf. 1800. Huile sur toile. Saint Malo, musée d’Histoire de la ville.
Louis Garneray : Jean de Bethencourt découvre l’île de Lanzarote. 1848. Huile sur toile. Sèvres, Musée de la céramique
Louis Garneray : Jean de Bethencourt découvre l’île de Lanzarote. 1848. Huile sur toile. Sèvres, Musée de la céramique
Eugène Fromentin : Arabes. 1871. Huile sur bois, 26,5 x 35 cm. Budapest, Magyar Szépmüvészeti Múzeum
Eugène Fromentin : Arabes. 1871. Huile sur bois, 26,5 x 35 cm. Budapest, Magyar Szépmüvészeti Múzeum
Eugène Fromentin : un souvenir d’Esneh. 1876. Huile sur toile, 120 x 105 cm. Paris, Musée d’Orsay
Eugène Fromentin : un souvenir d’Esneh. 1876. Huile sur toile, 120 x 105 cm. Paris, Musée d’Orsay

2.5.2.5. Les « pararomantiques »

Importants vers 1830-1840, traitant de thèmes littéraires, historiques ou « peintres de batailles » certains de ces romantiques, ou « pararomantiques », ont un talent d'illustration et sont excellents lithographes. Horace Vernet (1789-1863) peint des batailles pour Versailles. Nicolas Charlet (1792-1845), A. Raffet (1804-1860) exaltent et popularisent l'épopée napoléonienne, qui touche encore. H. Bellange et Boissard de Boisdenier, l'ami de Baudelaire, E. Lami, A. de Dreux sont des illustrateurs mondains des cours de Louis-Philippe et de Napoléon III. Tous sont des artistes secondaires à mettre sur le même plan que les romantiques plus caractérisés : Eugène Isabey (1804-1886), fils du miniaturiste, qui peint de bonnes marines à la manière anglaise, Eugène Devéria (1805-1865), qui acquiert la notoriété par son grand tableau « la Naissance d'Henri IV » en 1827 ; son frère Achille (1800-1857), illustrateur et lithographe, Louis Boulanger (1806-1865), l'ami de V. Hugo, portraitiste honnête de ses amis littérateurs (Balzac, Petrus Borel), H. Poterlet et E. Deroy (portrait de Baudelaire), morts trop jeunes, Champmartrin, surtout portraitiste, Octave Tassaert, typique des petits maîtres qui continuent dans une sensiblerie romantique la tradition du XVIIIè siècle ; Sulpice-Guillaume Chevallier, devenu Gavarni en 1829, peintre des grisettes et des calicots, est un excellent dessinateur et lithographe. A.-E. Fragonard est l'imagier « troubadour » type.

Horace Vernet : défense de la porte de Clichy le 30 mars 1814. 1820. Huile sur toile, 98 x 131 cm. Paris, musée du Louvre
Horace Vernet : défense de la porte de Clichy le 30 mars 1814. 1820. Huile sur toile, 98 x 131 cm. Paris, musée du Louvre
Horace Vernet : le trompette de cavalerie blessé. 1819. Huile sur toile, 53 x 64 cm. Londres, Wallace collection
Horace Vernet : le trompette de cavalerie blessé. 1819. Huile sur toile, 53 x 64 cm. Londres, Wallace collection
Horace Vernet : Jehuda et Tamar. 1840. Huile sur toile, 130 x 98 cm. Londres, Wallace collection
Horace Vernet : Jehuda et Tamar. 1840. Huile sur toile, 130 x 98 cm. Londres, Wallace collection
Nicolas Charlet : Trois soldats arrivant à leur quartier. Lithographie
Nicolas Charlet : Trois soldats arrivant à leur quartier. Lithographie
Auguste Raffet : « Ils grognaient, et le suivaient toujours ». 1836. Lithographie
Auguste Raffet : « Ils grognaient, et le suivaient toujours ». 1836. Lithographie
Auguste Raffet : le maréchal Ney à la redoute de Kovno. Huile sur toile, 42 x 34 cm. Paris, musée du Louvre
Auguste Raffet : le maréchal Ney à la redoute de Kovno. Huile sur toile, 42 x 34 cm. Paris, musée du Louvre
Eugène Isabey : plage à marée basse. 1833. Huile sur toile, 124 x 168 cm. Paris, musée du Louvre
Eugène Isabey : plage à marée basse. 1833. Huile sur toile, 124 x 168 cm. Paris, musée du Louvre
Eugène Isabey : falaise en Normandie. Huile sur toile. Dieppe, Musée du château
Eugène Isabey : falaise en Normandie. Huile sur toile. Dieppe, Musée du château
Eugène Dévéria : Puget présentant la statue de Milon de Crotone à Louis XIV dans les Jardins de Versailles. Peinture sur plafond. Paris, Musée du Louvre, galerie Campana
Eugène Dévéria : Puget présentant la statue de Milon de Crotone à Louis XIV dans les Jardins de Versailles. Peinture sur plafond. Paris, Musée du Louvre, galerie Campana
Eugène Dévéria :la réception de Christophe Colomb par Ferdinand II d’Aragon et Isabelle de Castille. Huile sur toile. Clermont-Ferrand, Musee Bargoin
Eugène Dévéria :la réception de Christophe Colomb par Ferdinand II d’Aragon et Isabelle de Castille. Huile sur toile. Clermont-Ferrand, Musee Bargoin
Louis Boulanger : Mazeppa. 1827. Huile sur toile, 392 x 525 cm. Rouen, Musée des Beaux Arts
Louis Boulanger : Mazeppa. 1827. Huile sur toile, 392 x 525 cm. Rouen, Musée des Beaux Arts
Louis Boulanger : Honoré de Balzac en habit de moine. 1829. Huile sur toile. Tours, musée des beaux arts
Louis Boulanger : Honoré de Balzac en habit de moine. 1829. Huile sur toile. Tours, musée des beaux arts
Octave Tassaert : la famille malheureuse. Huile sur toile. Bayonne, musée Bonnat
Octave Tassaert : la famille malheureuse. Huile sur toile. Bayonne, musée Bonnat
Octave Tassaert : la famille pauvre ou le suicide. 1849. Huile sur toile. Montpellier, Musée Fabre
Octave Tassaert : la famille pauvre ou le suicide. 1849. Huile sur toile. Montpellier, Musée Fabre
Gavarni : la Gervaise
Gavarni : la Gervaise
Gavarni : portrait de Victor Hugo. 1829. Lithographie en couleurs. Collection privée
Gavarni : portrait de Victor Hugo. 1829. Lithographie en couleurs. Collection privée

Peintres du « juste milieu », Ary Scheffer (1795-1858) est célèbre par ses oeuvres sentimentales, religieuse, et historiques, Paul Delaroche (1797-1856) jouit d'un succès européen pour ses grandes scènes historiques popularisées par la gravure (les Enfants d'Edouard, Jane Grey, l’assassinat du duc de Guise), typiques d'un genre qui relève plus de lit mise en scène théâtrale que de la peinture. Robert Fleury a les mêmes défauts.

Ary Scheffer : Les ombres de Francesca da Rimini et de Paolo Malatesta apparaissent à Dante et à Virgile. 1835. Huile sur toile Londres, 172 x 238 cm. Wallace Collection
Ary Scheffer : Les ombres de Francesca da Rimini et de Paolo Malatesta apparaissent à Dante et à Virgile. 1835. Huile sur toile Londres, 172 x 238 cm. Wallace Collection
Ary Scheffer : saint Augustin et sa mère. 1855. Huile sur toile, 114 x 147 cm. Paris, Musée du Louvre
Ary Scheffer : saint Augustin et sa mère. 1855. Huile sur toile, 114 x 147 cm. Paris, Musée du Louvre
Ary Scheffer : la tentation du Christ. 1859. Huile sur toile. Paris, Musée du Louvre
Ary Scheffer : la tentation du Christ. 1859. Huile sur toile. Paris, Musée du Louvre
Paul Delaroche : les Enfants d’Edouard. 1831. Huile sur toile. Paris, Musée du Louvre
Paul Delaroche : les Enfants d'Edouard. 1831. Huile sur toile. Paris, Musée du Louvre
Paul Delaroche : Napoléon abdiquant à Fontainebleau. 1845. Huile sur toile. 138 x 180 cm. Leipzig, Museum der Bildenden Kunste
Paul Delaroche : Napoléon abdiquant à Fontainebleau. 1845. Huile sur toile. 138 x 180 cm. Leipzig, Museum der Bildenden Kunste
Paul Delaroche : L’exécution de lady Jane Grey. 1833. Huile sur toile. 297 x 246 cm. Londres, National Gallery
Paul Delaroche : L'exécution de lady Jane Grey. 1833. Huile sur toile. 297 x 246 cm. Londres, National Gallery
Robert Fleury : Galilée face au tribunal de l’Inquisition Catholique Romain. 1847. Huile sur toile. Paris, Musée du Louvre
Robert Fleury : Galilée face au tribunal de l'Inquisition Catholique Romain. 1847. Huile sur toile. Paris, Musée du Louvre

D'ailleurs, la décoration théâtrale prend beaucoup d'importance avec le succès du drame romantique et de l'opéra : Louis Jacques Daguerre (1789-1851), inventeur du diorama puis du daguerréotype, brosse pour l'Opéra, de nombreux décors (Macchabées, la Lampe merveilleuse) ; Eugène Cicéri (1813-1890), par son goût de l'ombre, du mystère des ruines, est le principal décorateur romantique (la Muette de Portici, Robert le Diable).

Louis Daguerre : Intérieur de Rosslyn Chapel. 1824. Huile sur toile, 113 x 97 cm. Rouen, Musée des Beaux-Art
Louis Daguerre : Intérieur de Rosslyn Chapel. 1824. Huile sur toile, 113 x 97 cm. Rouen, Musée des Beaux-Art
Eugène Ciceri : le moulin de la Galette. 1846. Huile sur toile
Eugène Ciceri : le moulin de la Galette. 1846. Huile sur toile

2.5.3. La nature

La peinture du XIXè siècle découvre la nature. Le paysage historique meurt vers 1820 quand disparaissent Pierre Henri de Valenciennes (1750-1819) et Achille Etna Michallon (1796-1822). Entre 1820 et 1840, Antoine Bidault (1758-1836), Jean Victor Bertin (1797-1871) et Théodore Caruelle d’Aligny (1798-1871), les maîtres et amis de Corot, tentent de renouveler la formule néo-classique.

Pierre Henri de Valenciennes : vue du couvent d’Ara Coeli au milieu des pins. 1780. Huile sur papier et bois, 17 x 26 cm. Paris, Musée du Louvre
Pierre Henri de Valenciennes : vue du couvent d’Ara Coeli au milieu des pins. 1780. Huile sur papier et bois, 17 x 26 cm. Paris, Musée du Louvre
Achille Etna Michallon : Paysage inspiré de la vue de Frascati. 1822. Huile sur toile, 171 x 127 cm. Paris, Musée du Louvre
Achille Etna Michallon : Paysage inspiré de la vue de Frascati. 1822. Huile sur toile, 171 x 127 cm. Paris, Musée du Louvre
Achille Etna Michallon : la branche cassée, forêt de Fontainebleau. Huile sur toile, 41 x 51 cm. New York, Metropolitan Museum
Achille Etna Michallon : la branche cassée, forêt de Fontainebleau. Huile sur toile, 41 x 51 cm. New York, Metropolitan Museum
Jean Victor Bertin : entrée du patrc de saint Cloud. 1810. Huile sur toile. Los Angeles County Museum of Art
Jean Victor Bertin : entrée du patrc de saint Cloud. 1810. Huile sur toile. Los Angeles County Museum of Art
Jean Victor Bertin : vue prise à Essonne. 1840. Huile sur toile, 34 x 41 cm. Paris, Musée du Louvre
Jean Victor Bertin : vue prise à Essonne. 1840. Huile sur toile, 34 x 41 cm. Paris, Musée du Louvre

2.5.3.1. Camille Corot

Camille Corot (1796-1875) est, en un sens, un néo-classique (« ce que je cherche, c'est la forme, disait-il : la couleur, pour moi, vient après »). Il est frappé par l'Italie (séjours en 1825-1828, 1834, 1843), où il peint sur nature de multiples chefs-d’oeuvre (Vue du Colisée, Pont de Narni 1826...) et qui lui inspire des paysages mythologiques poussinesques. Mais il est aussi un lyrique (« Que votre sentiment seul vous guide »), lamartinien, presque un romantique par son goût de la confidence discrète, sa sensibilité. En fait, Corot est un isolé. Peintre des gris, ignorant l'effet, il est peut-être l'artiste le plus typiquement français du XIXè siècle. Malgré son énorme production, augmentée de multiples faux (copies retouchées par lui ou imitations d'élèves comme Poirot, Prévost. Trouillebert, Desavary, Dutilleux, Comairas, A. Robaut, Rodrigues-Henriquez...), il est difficile de choisir parmi ses chefs-d'œuvre : Cathédrale de Chartres, 1830 ; Jardins de la villa d'Este, 1843 ; Vue de La Rochelle, 1851 ; vue de Nantes ; Souvenir de Mortefontaine, 1864 ; Beffroi de Douai, 1871... De certains portraits (Mademoiselle Sennegon, 1833 ; Madame Charmois, 1845) et de certaines figures de sa vieillesse (la Femme à la perle, 1868-1870 ; la Femme en bleu, 1874) émanent une pureté et une poésie uniques.

Camille Corot : la femme en bleu. 1874. Huile sur toile, 80 × 51 cm. Paris, Musée du Louvre
Camille Corot : la femme en bleu. 1874. Huile sur toile, 80 × 51 cm. Paris, Musée du Louvre
Camille Corot : le pont à Nantes. 1825. Huile sur toile. Paris, Musée du Louvre
Camille Corot : le pont à Nantes. 1825. Huile sur toile. Paris, Musée du Louvre
Camille Corot : femme à la perle. 1868-1870. Huile sur toile, 70 x 55 cm. Paris, Musée du Louvre
Camille Corot : femme à la perle. 1868-1870. Huile sur toile, 70 x 55 cm. Paris, Musée du Louvre
Camille Corot : Agostina. Huile sur toile, 132 x 97.6 cm. Washington, The National Gallery of Art
Camille Corot : Agostina. Huile sur toile, 132 x 97.6 cm. Washington, The National Gallery of Art
Camille Corot : Le Moulin de Saint-Nicolas-lez-Arras. Huile sur toile 65,5 cm x 81 cm. Paris, musée d’Orsay
Camille Corot : Le Moulin de Saint-Nicolas-lez-Arras. Huile sur toile 65,5 cm x 81 cm. Paris, musée d'Orsay
Camille Corot : Le Moulin de la Galette. 1840. Huile sur toile. Genève, musée d’Art et d’Histoire
Camille Corot : Le Moulin de la Galette. 1840. Huile sur toile. Genève, musée d'Art et d'Histoire
Camille Corot : La Liseuse couronnée de fleurs ou « La Muse de Virgile ». 1845. Huile sur toile 47 cm x 34 cm. Paris, musée du Louvre
Camille Corot : La Liseuse couronnée de fleurs ou « La Muse de Virgile ». 1845. Huile sur toile 47 cm x 34 cm. Paris, musée du Louvre
Camille Corot : Les Chevriers de Castel Gandolfo. 1866. Huile sur toile 59 cm x 78 cm. Caen, musée des Beaux-Arts
Camille Corot : Les Chevriers de Castel Gandolfo. 1866. Huile sur toile 59 cm x 78 cm. Caen, musée des Beaux-Arts
Camille Corot : Maisons près d’Orléans. Vers 1830. Huile sur papier collé sur carton. Los Angeles, Paul Getty Museum
Camille Corot : Maisons près d'Orléans. Vers 1830. Huile sur papier collé sur carton. Los Angeles, Paul Getty Museum
Camille Corot : Un chemin au milieu des arbres. 1870-1873. Huile sur toile. New York, Metropolitan Museum of Art
Camille Corot : Un chemin au milieu des arbres. 1870-1873. Huile sur toile. New York, Metropolitan Museum of Art
Camille Corot : Le pont de Narni. 1826. Huile sur toile, 48 cm x 34 cm. Paris, Musée du Louvre
Camille Corot : Le pont de Narni. 1826. Huile sur toile, 48 cm x 34 cm. Paris, Musée du Louvre
Camille Corot : La cathédrale de Chartres. 1830. Huile sur toile, 52 cm x 64 cm. Paris, Musée du Louvre
Camille Corot : La cathédrale de Chartres. 1830. Huile sur toile, 52 cm x 64 cm. Paris, Musée du Louvre

2.5.3.2. Le paysage romantique

Le paysage romantique change la façon de « sentir » la nature. En fait, il a des ancêtres en France qui, de Claude Lorrain à Joseph Vernet et à Granet, cherchent l'effet sensible de la lumière. Louis Gabriel Moreau (1740-1805) et Georges Michel 1763-1843), férus des paysagistes hollandais, ont encore accentué la tendance à choisir de grands ciels, des contrastes d'ombres et de clartés légères, une dynamique des nuages et des forêts. Mais lit vision hollandaise est reprise, transposée par la technique rapide, souple des Anglais Constable (Charrette de foin au Salon de 1824), Turner et les aquarellistes (les Fielding, Bonington surtout, que certains classent dans l'école française), dont la technique fluide et légère, apte à rendre les effets aériens, frappe les jeunes romantiques.

Georges Michel : moulin. 1820-1830. Huile sur toile, 46 x 38 cm. Londres, Victoria and Albert Museum
Georges Michel : moulin. 1820-1830. Huile sur toile, 46 x 38 cm. Londres, Victoria and Albert Museum
Georges Michel : orage. 1820-1830. Huile sur toile, 48 x 63 cm. Strasbourg, musée des Beaux Arts
Georges Michel : orage. 1820-1830. Huile sur toile, 48 x 63 cm. Strasbourg, musée des Beaux Arts
Georges Michel : Paysage près de Paris. vers 1820-1825. Huile sur toile, 75,5 x 105,4 cm. Valence, Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie
Georges Michel : Paysage près de Paris. vers 1820-1825. Huile sur toile, 75,5 x 105,4 cm. Valence, Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie
Richard Parkes Bonington : coucher de soleil dans le pays de Caux. 1828. Couleur à l’eau 200 x 260 mm. Londres, Wallace Collection
Richard Parkes Bonington : coucher de soleil dans le pays de Caux. 1828. Couleur à l’eau 200 x 260 mm. Londres, Wallace Collection

Huet, Flets, Dupré, Cabat, Millet, Rousseau choisissent pour thème le ciel, la mare, surtout la forêt avec l'arbre, équivalent d'une présence humaine, héros triomphant ou foudroyé. La structure du tableau se fait par les valeurs, le feuillage s'imprègne d'air. Corot peint sur nature, puis corrige ; les autres travaillent à l'atelier, sur une esquisse. Tous recherchent un effet de spontanéité très composée.

  • Georges Michel (1763-1843), restaurateur des Flamands et des Hollandais au Louvre, fanatique de Rembrandt, précurseur, exprime une vision dramatique du ciel des environs de Paris.
  • Paul Huet (1803-1869) cherche les drames de la nature (inondations, orages), et le mystère des forêts (Inondation de Saint-Cloud, Louvre). Dans ses dernières oeuvres, il perd ses qualités chromatiques.
  • Narcisse Diaz de la Peña (1807-1876), indépendant, coloriste fougueux, peint des fleurs, des orientales et surtout des sous-bois aux tons précieux. Il travaille à Barbizon après 1848 avec Millet et Rousseau. Sa technique originale frappe Monticelli et Renoir.
  • Constant Troyon (1810-1865), d'abord paysagiste sincère, devient, à la suite d'un voyage en Hollande en 1846, animalier parfois heureux.

Georges Michel : orage. 1820-1830. Huile sur toile, 48 x 63 cm. Strasbourg, musée des Beaux Arts
Georges Michel : orage. 1820-1830. Huile sur toile, 48 x 63 cm. Strasbourg, musée des Beaux Arts
Georges Michel : Paysage près de Paris. vers 1820-1825. Huile sur toile, 75,5 x 105,4 cm. Valence, Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie
Georges Michel : Paysage près de Paris. vers 1820-1825. Huile sur toile, 75,5 x 105,4 cm. Valence, Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie
Paul Huet : le gouffre. Huile sur toile. Paris, Musée d’Orsay
Paul Huet : le gouffre. Huile sur toile. Paris, Musée d’Orsay
Paul Huet : la forêt de Fontainebleau. Vers 1868. Huile sur toile, 125 x 87 cm. Paris, musée du Louvre
Paul Huet : la forêt de Fontainebleau. Vers 1868. Huile sur toile, 125 x 87 cm. Paris, musée du Louvre
Paul Huet : barques de pêche. Huile sur toile
Paul Huet : barques de pêche. Huile sur toile
Narcisse Diaz de la Peña : paysage sous l’orage. 1872. Huile sur bois. Los Angeles County Museum of Art
Narcisse Diaz de la Peña : paysage sous l’orage. 1872. Huile sur bois. Los Angeles County Museum of Art
Narcisse Diaz de la Peña : lisière de forêt. 1971. Huile sur toile, 99 x 71 cm. Paris, Musée d’Orsay
Narcisse Diaz de la Peña : lisière de forêt. 1971. Huile sur toile, 99 x 71 cm. Paris, Musée d’Orsay
Constant Troyon : avant l’orage. 1860. Huile sur toile, 77 x 63cm. Budapest, Magyar Szépmüvészeti Múzeum
Constant Troyon : avant l’orage. 1860. Huile sur toile, 77 x 63cm. Budapest, Magyar Szépmüvészeti Múzeum
Constant Troyon : Vue à La Ferté-Saint-Aubin, près d’Orléans. Vers 1837. Peinture à l’huile sur toile. Los Angeles County Museum of Art
Constant Troyon : Vue à La Ferté-Saint-Aubin, près d'Orléans. Vers 1837. Peinture à l'huile sur toile. Los Angeles County Museum of Art
Constant Troyon : l’approche de l’orage. 1849. Huile sur toile
Constant Troyon : l’approche de l’orage. 1849. Huile sur toile

2.5.3.3. L’école de Barbizon

L'école de Barbizon, dite « école de 1830 », réunit trois amis : Théodore Rousseau. Jean François Millet et J. Dupré.

  • Jules Dupré (1811-1884) voit sa vocation de paysagiste éclater après un séjour en Morvan, au Salon de 1831 ; il subit l'influence des Hollandais (Van Goyen. Ruysdaël, Rembrandt) et des Anglais.
  • Jules Dupré : Paysage avec un troupeau. 1837. Huile sur toile. New York, Metropolitan Museum of Art
    Jules Dupré : Paysage avec un troupeau. 1837. Huile sur toile. New York, Metropolitan Museum of Art
    Jules Dupré : La mare aux chênes. 1850. Huile sur toile, 65 x 55 cm. Paris, musée du Louvre
    Jules Dupré : La mare aux chênes. 1850. Huile sur toile, 65 x 55 cm. Paris, musée du Louvre
    Jules Dupré : La vanne. 1855-1860. Huile sur toile, 69 x 51 cm. Paris, musée d’Orsay
    Jules Dupré : La vanne. 1855-1860. Huile sur toile, 69 x 51 cm. Paris, musée d’Orsay
  • Pierre Etienne Théodore Rousseau (1812-1867) formé par des académiques, après une première manière à la véracité aiguë et lumineuse, est frappé en Auvergne en 1830 d'une sorte de mystique de la nature. Il « entend le langage des forêts ». « On ne copie pas ce qu'on voit... mais on sent et on traduit un monde réel dont toutes les fatalités nous enlacent. » Passionné, incapable de compromission, il se fixe à Barbizon. Il obtient à l'exposition de 1855 un grand succès, mais la fin de sa vie est assombrie par la maladie. Ses chefs d'oeuvre sont souvent des portraits d'arbres grandioses : Allée de châtaigniers, Chênes du Bas-Bréau, le Chêne de Roche.
  • Théodore Rousseau : Une avenue, forêt de L’Isle-Adam. 1846 à 1849. Huile sur toile, 101 cm x 82 cm. Paris, Musée d’Orsay
    Théodore Rousseau : Une avenue, forêt de L'Isle-Adam. 1846 à 1849. Huile sur toile, 101 cm x 82 cm. Paris, Musée d’Orsay
    Théodore Rousseau : Les chênes d’Apremont. 1852. Huile sur toile, 63,5 × 99,5 cm. Paris, musée d’Orsay
    Théodore Rousseau : Les chênes d’Apremont. 1852. Huile sur toile, 63,5 × 99,5 cm. Paris, musée d’Orsay
    Théodore Rousseau : orée de forêt à l’aube. 1845-1846. Huile sur toile. Los Angeles County Museum of Art
    Théodore Rousseau : orée de forêt à l’aube. 1845-1846. Huile sur toile. Los Angeles County Museum of Art
    Théodore Rousseau : la forêt en hiver à l’aube. 1845-1846. Huile sur toile. New York, Metropolitan Museum
    Théodore Rousseau : la forêt en hiver à l’aube. 1845-1846. Huile sur toile. New York, Metropolitan Museum
    Théodore Rousseau : le Village deBecquigny. 1857-1864. Huile sur toile, 63,5 x 100 cm. New York, Frick Collection
    Théodore Rousseau : le Village deBecquigny. 1857-1864. Huile sur toile, 63,5 x 100 cm. New York, Frick Collection
  • La même gravité, la même religion de la nature, avec un sentiment virgilien et biblique de l'homme dans la simplicité de la vie rustique, caractérisent Jean-François Millet (1814-1875), paysan normand, formé par les maîtres du Louvre et par les copies et pastiches du XVIIIè siècle qu'il créé pour vivre. Il débute par une manière aimable, blonde et d'admirables portraits. A Barbizon, en 1849, il redécouvre lit grandeur rustique et son art atteint une monumentalité triste qui reste, dans son absence d'effet, le plus beau poème de la vie paysanne (le Semeur, les Glaneuses, 1857 : l'Angélus, 1857-1859 ; l'homme à la houe). Ses dernières oeuvres sont plus aérées (le Printemps, l'Église de Gréville).
  • Jean-François Millet : Les glaneuses. 1857. Huile sur toile, 84 × 111 cm. Paris, Musée d’Orsay
    Jean-François Millet : Les glaneuses. 1857. Huile sur toile, 84 × 111 cm. Paris, Musée d'Orsay
    Jean-François Millet : L’Angélus. 1859. Huile sur toile, 53 x 66 cm. Paris, Musée d’Orsay
    Jean-François Millet : L'Angélus. 1859. Huile sur toile, 53 x 66 cm. Paris, Musée d'Orsay
    Jean-François Millet : l’homme à la houe. 1860-1862. Huile sur toile. Los Angeles, Paul Getty Museum.
    Jean-François Millet : l’homme à la houe. 1860-1862. Huile sur toile. Los Angeles, Paul Getty Museum.
    Jean-François Millet : Paysage d’automne avec un groupe d’oies. 1873. Huile sur toile. New York, Metropolitan Museum of Art
    Jean-François Millet : Paysage d'automne avec un groupe d'oies. 1873. Huile sur toile. New York, Metropolitan Museum of Art
    Jean-François Millet : le semeur. 1850. Huile sur toile. Boston, Musée des Beaux Arts
    Jean-François Millet : le semeur. 1850. Huile sur toile. Boston, Musée des Beaux Arts
    Jean-François Millet : la cuisson du pain. 1854. Huile sur toile, 55 x 46 cm. Otterlo, Rijksmuseum Kröller-Müller
    Jean-François Millet : la cuisson du pain. 1854. Huile sur toile, 55 x 46 cm. Otterlo, Rijksmuseum Kröller-Müller
  • Les provinciaux Lyonnais comme Auguste Ravier (1814-1895), l'ami de Corot, dont les études sur nature sont légères et originales, H Allemand, élève de Rousseau, Jean Michel Grobon (1770-1853), paysagiste et portraitiste, ou Provençaux comme E. Loubon (1809-1863), animalier puissant apportent un caractère de terroir.
  • Auguste Ravier : paysage au coucher du soleil. Huile sur toile, 25 x 34 cm. Cambridge, Fitzwilliam Museum
    Auguste Ravier : paysage au coucher du soleil. Huile sur toile, 25 x 34 cm. Cambridge, Fitzwilliam Museum
    Auguste Ravier : paysage près de Crémieu. Huile sur toile, 25 x 33,5 cm. Paris, Musée d’Orsay
    Auguste Ravier : paysage près de Crémieu. Huile sur toile, 25 x 33,5 cm. Paris, Musée d’Orsay
    Auguste Ravier : soleil levant. 1870. Huile sur cuivre, 20 x 26 cm. Grenoble, musée des beaux Arts.
    Auguste Ravier : soleil levant. 1870. Huile sur cuivre, 20 x 26 cm. Grenoble, musée des beaux Arts.
    Emile Loubon : Paysannes au repos. Huile sur toile
    Emile Loubon : Paysannes au repos. Huile sur toile
    Emile Loubon : troupeau paissant près de Marseille. 1853. Huile sur toile. Marseille, musée des beaux Arts
    Emile Loubon : troupeau paissant près de Marseille. 1853. Huile sur toile. Marseille, musée des beaux Arts
  • Aux environs de 1840, une réaction du sens classique du paysage naît dans les ateliers romantiques. Elle se marque chez Decamps, Troyon, De Laberge, surtout chez Louis Français et Nicolas Louis Cabat (1812-1893), élève de Flers, frappé par son voyage italien en 1837, où il rencontre des disciples d'Ingres qui l'entraînent à devenir un initiateur du réalisme.
  • Nicolas Louis Cabat : Le château de Dieppe vu de la vallée. Huile sur toile. Dieppe, Caisse Nationale des Monuments Historiques et des Sites
    Nicolas Louis Cabat : Le château de Dieppe vu de la vallée. Huile sur toile. Dieppe, Caisse Nationale des Monuments Historiques et des Sites
    François Louis Français : le Mont Blanc vu de saint Cergues. 1869. Huile sur toile, 162 x 128 cm. Paris, musée d’Orsay
    François Louis Français : le Mont Blanc vu de saint Cergues. 1869. Huile sur toile, 162 x 128 cm. Paris, musée d’Orsay
    François Louis Français : le miroir de Scey. Huile sur toile. Musée de Besançon
    François Louis Français : le miroir de Scey. Huile sur toile. Musée de Besançon
  • En réaction contre l'effet romantique, la tendance à « ingriser la campagne » (Baudelaire), visible dans les paysages de Paul Flandrin (1811-1902), Alexandre Desgoffe ou Flacheron, d'un froid académisme, cherche le « ton historique » cher à Ingres ; elle donnera l'art épuré de Puvis de Chavannes.
  • Alexandre Desgoffe : Vénus à Paphos. Vers 1852-1853. Huile suer toile, 71 cm x 92 cm. Paris, Musée d’Orsay
    Alexandre Desgoffe : Vénus à Paphos. Vers 1852-1853. Huile suer toile, 71 cm x 92 cm. Paris, Musée d’Orsay
    Paul Flandrin : la solitude. Huile sur toile, 52 x 62 cm. Paris, Musée du Louvre
    Paul Flandrin : la solitude. Huile sur toile, 52 x 62 cm. Paris, Musée du Louvre
  • Le paysage religieux naît vers 1830, avec François Léon Benouville (la Mort de saint François) et son frère Jean Achille ; il est pratiqué par Corot entre 1835 et 1850, par Flandrin, Cabat, le P. Besson à Rome, sous l'influence de Lacordaire.
  • François Léon Benouville : Portrait des trois filles d’Alphonse Jacob-Desmalter. 1848. 97 x 97 cm. Paris, Musée du Louvre
    François Léon Benouville : Portrait des trois filles d'Alphonse Jacob-Desmalter. 1848. 97 x 97 cm. Paris, Musée du Louvre
    François Léon Benouville : Saint François d’Assise, transporté mourant à Sainte-Marie-des-Anges, bénit la ville d’Assise (1226). 1853. Huile sur toile, 240 x 93 cm. Paris, musée d’Orsay
    François Léon Benouville : Saint François d'Assise, transporté mourant à Sainte-Marie-des-Anges, bénit la ville d'Assise (1226). 1853. Huile sur toile, 240 x 93 cm. Paris, musée d’Orsay
    François Léon Benouville : la colère d’Achille. 1847. Huile sur toile, 156 x 95 cm. Montpellier, Musée Fabre
    François Léon Benouville : la colère d’Achille. 1847. Huile sur toile, 156 x 95 cm. Montpellier, Musée Fabre
    Jean Achille Benouville : Vue d’une villa romaine. 1844. Huile sur toile, 72 cm x 54 cm. Paris, Musée d’Orsay
    Jean Achille Benouville : Vue d'une villa romaine. 1844. Huile sur toile, 72 cm x 54 cm. Paris, Musée d'Orsay

2.5.3.4. Peinture de genre

  • Avec l'admiration pour les Hollandais et les Anglais renaît l'art animalier. Des animaux nobles, chevaux, fauves de Géricault, Delacroix, Barye, on tombe dans le bétail rustique : les vaches de Troyon ou de Jacques Raymond Brascassat, les moutons de Charles Emile Jacque (1813-1894) : la voie du réalisme est ouverte.
  • Jacques Raymond Brascassat : étude d’un bÅ“uf. Huile sur toile, 42 x 53 cm. Amsterdam, Rijksmuseum
    Jacques Raymond Brascassat : étude d’un bœuf. Huile sur toile, 42 x 53 cm. Amsterdam, Rijksmuseum
    Jacques Raymond Brascassat : chèvre couchée. Huile sur toile, 26 x 36 cm. Bordeaux, musée des Beaux Arts
    Jacques Raymond Brascassat : chèvre couchée. Huile sur toile, 26 x 36 cm. Bordeaux, musée des Beaux Arts
    Jacques Raymond Brascassat : combat de Taureaux. 1837. Huile sur toile, 148 x 196 cm. Nantes, Musée des beaux Arts
    Jacques Raymond Brascassat : combat de Taureaux. 1837. Huile sur toile, 148 x 196 cm. Nantes, Musée des beaux Arts
    Charles Jacque : rentrée à la bergerie. 1855. Huile sur toile, 33 x 41 cm.
    Charles Jacque : rentrée à la bergerie. 1855. Huile sur toile, 33 x 41 cm.
    Charles Jacque : Troupeau de Vaches à L’abreuvoir. Huile sur toile. 144 x 199 cm. Cambridge Art Gallery
    Charles Jacque : Troupeau de Vaches à L'abreuvoir. Huile sur toile. 144 x 199 cm. Cambridge Art Gallery
    Charles Jacque : retour du troupeau au clair de lune. Huile sur toile. Cambridge Art Gallery
    Charles Jacque : retour du troupeau au clair de lune. Huile sur toile. Cambridge Art Gallery
  • Les peintres de fleurs sont des attardés de l’Ancien Régime ; si ce genre ne fut pas dédaigné par Delacroix, qui fit d'admirables bouquets baroques, il disparaît vers 1840 à la mort de Redouté, professeur de dessin de fleurs au Museum, et d'Antoine Berjon (1754-1813), qui possède le sens du style et de la lumière, alors que les autres spécialistes, lyonnais comme lui, tel Saint Jean, tombent dans la description mesquine.
  • Antoine Berjon : Nature morte de fleurs, de coquillages, de tête de requin et de pétrifications. 1819
    Antoine Berjon : Nature morte de fleurs, de coquillages, de tête de requin et de pétrifications. 1819
    Antoine Berjon : Madrépores et coquillages. 1810. Huile sur toile, 75 cm x 56 cm. Lyon, musée des beaux-arts
    Antoine Berjon : Madrépores et coquillages. 1810. Huile sur toile, 75 cm x 56 cm. Lyon, musée des beaux-arts
    Antoine Berjon : Bouquet de lis et de roses dans une corbeille posée sur une chiffonnière.1814. Huile sur toile, 66 x 50 cm. Paris, musée du Louvre.
    Antoine Berjon : Bouquet de lis et de roses dans une corbeille posée sur une chiffonnière.1814. Huile sur toile, 66 x 50 cm. Paris, musée du Louvre.
  • Les académiques François Josep Heim (Salon de 1824), Louis Hersent, Merry Joseph Blondel (1781-1853), Abel de Pujol, François Edouard Picot, Léon Cogniet (1794-1880), élèves d'Ingres, de David, de Guérin, exercent, par l'Institut, les jurys des Salons et l'enseignement, une révoltante dictature qui exclut des honneurs tous les vrais peintres (Delacroix devra se présenter sept fois à l'Institut pour y succéder à Delaroche).
  • François Joseph Heim : La mise à sac de Jérusalem par les Romains.1824. Huile sur toile. New York, Metropolitan Museum of Art
    François Joseph Heim : La mise à sac de Jérusalem par les Romains.1824. Huile sur toile. New York, Metropolitan Museum of Art
    François Joseph Heim : la bataille de Rocroi, 19 mai 1643.1834. Huile sur toile, 543 x 465 cm. Versailles, Musée du château
    François Joseph Heim : la bataille de Rocroi, 19 mai 1643.1834. Huile sur toile, 543 x 465 cm. Versailles, Musée du château
    Louis Hersent : Louis XVI distribue de la nourriture aux pauvres. 1817. Huile sur toile.
    Louis Hersent : Louis XVI distribue de la nourriture aux pauvres. 1817. Huile sur toile.
    Louis Hersent : les baigneuses. 1830. Huile sur toile
    Louis Hersent : les baigneuses. 1830. Huile sur toile
    Merry Joseph Blondel : la reddition de Ptolemaix à Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion. Huile sur toile, 494 x 406 cm. Versailles, musée du château
    Merry Joseph Blondel : la reddition de Ptolemaix à Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion. Huile sur toile, 494 x 406 cm. Versailles, musée du château
    Merry Joseph Blondel : Licurgue, législateur de Sparte. Amiens, Musée de Picardie
    Merry Joseph Blondel : Licurgue, législateur de Sparte. Amiens, Musée de Picardie
    Merry Joseph Blondel : la France victorieuse à Bouvines. Décor du plafond de la salle del Ducca du musée du Louvre. 1827-1828
    Merry Joseph Blondel : la France victorieuse à Bouvines. Décor du plafond de la salle del Ducca du musée du Louvre. 1827-1828
    Abel de Pujol : Ixion enchaîné dans le Tartare. 1824. Huile sur toile, Paris, musée du Louvre
    Abel de Pujol : Ixion enchaîné dans le Tartare. 1824. Huile sur toile, Paris, musée du Louvre
    Abel de Pujol : autoportrait. 1806. Huile sur toile, 54 x 71 cm. Musée des Beaux-Arts
    Abel de Pujol : autoportrait. 1806. Huile sur toile, 54 x 71 cm. Musée des Beaux-Arts
    François Edouard Picot : L’Etude et le Génie dévoilent l’antique Egypte à la Grèce. Peinture sur plafond, 1826 – 1827. Paris, musée du Louvre
    François Edouard Picot : L'Etude et le Génie dévoilent l'antique Egypte à la Grèce. Peinture sur plafond, 1826 – 1827. Paris, musée du Louvre
    François Edouard Picot : Cybèle protégeant les villes de Pompéi, Herculanum et Stabies de l’éruption du Vésuve. Salon de 1827, plafond de la sixième salle du Musée Charles X. 233 x 291 cm. Paris, Musée du Louvre
    François Edouard Picot : Cybèle protégeant les villes de Pompéi, Herculanum et Stabies de l'éruption du Vésuve. Salon de 1827, plafond de la sixième salle du Musée Charles X. 233 x 291 cm. Paris, Musée du Louvre
    Léon Cogniet : La femme du brigand. Huile sur toile collée sur bois. New York, Metropolitan Museum of Art
    Léon Cogniet : La femme du brigand. Huile sur toile collée sur bois. New York, Metropolitan Museum of Art
    Léon Cogniet : Scène du Massacre des saint Innocents. 1824 ; Huile sur toile ; 265 x 235 cm. Rennes, Musée des beaux Arts
    Léon Cogniet : Scène du Massacre des saint Innocents. 1824 ; Huile sur toile ; 265 x 235 cm. Rennes, Musée des beaux Arts
  • Une place à part doit être faite aux écrivains dessinateurs, Théophile Gautier, Alfred de Musset, Mérimée, Baudelaire. Mais le plus grand est Victor Hugo qui, dans ses dessins, partant d'une tache, imagine de mystérieux et fantastiques paysages, qui l'ont fait surnommer « le Turner de la nuit ».
  • Victor Hugo : le pendu. Dessin
    Victor Hugo : le pendu. Dessin
    Victor Hugo : le phare. Dessin
    Victor Hugo : le phare. Dessin
    Le Gai Château, 1897. Encre, lavis et crayon sur carton - 15,8 x 22,2 cm. Paris, Maison de Victor Hugo
    Le Gai Château, 1897. Encre, lavis et crayon sur carton - 15,8 x 22,2 cm. Paris, Maison de Victor Hugo
    Victor Hugo : Gros temps, la Durande. Dessin des Travailleurs de la Mer. Plume, pinceau, encre brune et lavis, rehauts de gouache blanche. Maison de Victor Hugo
    Victor Hugo : Gros temps, la Durande. Dessin des Travailleurs de la Mer. Plume, pinceau, encre brune et lavis, rehauts de gouache blanche. Maison de Victor Hugo



    Diffusé par CashTraficLe jeu de stratégie par navigateur ! Combattez des milliers de joueurs et imposez votre loi ! Faites croître votre influence sur la scène internationale par le biais d'alliances ou de déclarations de guerre ! Formez une alliance et imposez vos vues à vos adversaires ! Commercez avec les autres joueurs ou espionnez-les pour découvrir leurs faiblesses !
    Encyclopédie
    ©2007-2010 B&S Editions. Tous droits réservés.
    Hébergement du site chez notre partenaire 1&1 (voir ses offres)