Histoire de Strasbourg : quand Strasbourg était Argentorate
4. Culture, économie et société
Le brassage des populations
Villes et campagnes
L’économie
Religion et croyances
L’art romain en Alsace
4.2. Villes et campagnes
Le grand apport romain est la création d’un nouveau type d’agglomération, la ville, caractérisée par un plan régulier (cardo et decumanus), de nombreuses constructions, des fonctions multiples (artisanat, commerce, armée, religion) et des édifices monumentaux. Ainsi en est-il de Brocomagus-Brumath, dont il ne reste que trop peu de vestiges, et d’Augst qui a conservé de remarquables édifices (théâtres, temples, forum…). Argentorate voit rapidement sa fonction militaire concurrencée par des fonctions civile et s’entoure de nombreux « vici », bourgades civiles. En 130 Oppius Severus fait ériger une nouvelle enceinte en pierre et aménage le port d’Argentorate. La cité finit au cours du IIè par supplanter Brocomagus dans ses fonctions de chef-lieu. Elle se développe rapidement, du vicus de Kœnigshoffen jusqu'à l'église Saint Etienne, entre les bras de l’Ill, et autour du castrum se groupent les « canabae », les arsenaux, les magasins publics, les demeures des vétérans, des fonctionnaires, des nautoniers, des aubergistes et des changeurs attirés là par la double exploitation du trafic commercial et de la garnison.
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L’Alsace romaine |
Au carrefour des grandes voies de communication, aux lieux de passages routiers et fluviaux, au pied des grands cols, les Romains créent tout un réseau de bourgades, dont certaines, sur plan géométrique sont parfois plus étendues qu’elles ne le seront au Moyen Âge comme Biesheim (Olino), benfeld-Ehl (Helvetum), Cambete-Kembs, Tres Tabernae – Saverne, Sierenz, Wittelsheim, Bourgheim, Koenigshoffen (ateliers de céramique)…