Les « Primitifs » italiens (Histoire de l'art)
6.2. Artistes et Å“uvres
Maître du Crucifix N°15
Maître du Christus Patiens
Giunta Pisano
Francesco Traini
6.2.4. Francesco Traini
Peintre de l’école pisane actif entre 1321 et 1363, Traini n’a laissé qu’une œuvre signée connue : le polyptyque de saint Dominique avec des scènes de sa vie (Museo Nazionale, Pise). La critique lui attribue cependant d’autres œuvres, notamment les fresques du Campo Santo de Pise : le célèbre « Triomphe de la Mort » avec des scènes du Jugement Dernier et de l'Enfer, ainsi que des légendes des ermites. Malheureusement ces fresques, qui comptaient parmi les plus remarquables peintures italiennes du XIVè siècle, ont été fortement endommagés par les bombardements de la seconde guerre mondiale. Elles ont heureusement été partiellement reconstituées et se trouvent au « Museo delle Sinopie ». Les fresques comprennent de nombreux détails réalistes et macabres et sont généralement considérées comme le reflet des ravages de la peste noire de 1348.
Cependant, l’attribution de ces fresques à Traini reste très hypothétique, surtout depuis l’essai de Luciano Bellosi en 1974, qui les attribue à Buonamico Buffalmacco.
Francesco Traini : Le triomphe de Saint Thomas d’Aquin. Vers 1340. Tempera sur bois, 375 x 258 cm. Pise, Santa Caterina |
Dans ce retable, saint Thomas d'Aquin bénéficie non seulement de la sagesse divine, mais aussi de la sagesse des évangélistes et de celle des philosophes du monde classique (Platon est debout à gauche du saint). Il se charge de transmettre cette sagesse à la communauté chrétienne, mais aussi, afin de les convertir, aux ennemis de l'Eglise. Ce panneau fut probablement peint à l'occasion de la canonisation de saint Thomas en 1323.
Cette célèbre fresque, longtemps considéré le travail de Traini, est attribué à Buonamico Buffalmacco depuis l'essai de Luciano Bellosi publié en 1974.
Ce détail du triomphe de la Mort est animé par 10 vivants (6 hommes, 4 femmes) insouciants. Certains jouent de la viole ou de la cithare, d'autres se parlent des yeux ; une femme caresse son petit chien, deux hommes portent leurs faucons... Ce groupe ressemble grandement à la cavalcade de la rencontre des trois vifs et des trois morts. Contrastant avec ces personnages respitrant le bonheur, des mendiants, des vieillards, des infirmes et plusieurs cadavres empilés les uns sur les autres occupent la gauche de la scène. Au-dessus d'eux, la Mort avance, étrange et terrifiante. Il s'agit d'une figure féminine vêtue d'une longue robe, couronnée de cheveux blancs et ailée comme une chauve-souris. Dans ses mains, elle tient une immense faux qu'elle brandit pour faucher les jeunes nobles insouciants, ignorant au contraire les désespérés de ce monde qui l'implorent de mettre fin à leurs souffrances.
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