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Les « Primitifs » italiens (Histoire de l'art)

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3.2. Peintres et Å“uvres

Le Maître de Tressa
Simone et Machilon
Dietisalvi de Speme
Guido di Graziano
Guido da Siena
Maître inconnu de la fresque du Palais Public
Duccio di Buoninsegna
Segna di Buonaventura
Maître du Palazzo Venezia
Niccolo di Segna
Ambrogio Lorenzetti
Pietro Lorenzetti
Ugolino da Nerio
Lippo Memmi
Ugolino Lorenzetti
Niccolo ser Sozzo
Lippo Vanni
Andrea Vanni
Bartolomeo Bulgarini
Barna da Siena
Luca di Tomme
Simone Martini
Bartolo di Fredi
Paolo di Giovanni Fei
Taddeo di Bartolo
Andrea di Bartolo
Martino di Bartolomeo
Sassetta
Giovanni di Paolo

3.2.12. Pietro Lorenzetti

3.2.12.1. Biographie

Peintre italien, Pietro Lorenzetti (Vers 1280-1348) est le frère aîné d’Ambrogio. Il apparteint à l'école siennoise où domine la tradition byzantine stylisée et développée par Duccio di Buoninsegna et Simone Martini. Avec Ambrogio, Pietro est le premier à à adopter la qualité dramatique du sculpteur toscan Giovanni Pisano et l'approche naturaliste du peintre florentin Giotto. Dans leurs expérimentations des trois dimensions, les deux frères, en particulier Ambrogio, préfigurent l'art de la Renaissance.

C'est à Assise qu'il réalise sa première grande oeuvre, la Vierge à l'enfant entre saint François et saint Jean Baptiste (chapelle Orsini, basilique Saint-François), œuvre où l'on sent encore l'enseignement de Duccio. Par la suite, son style, d'une grande expressivité, est davantage marqué par Giovanni Pisano puis par Giotto : retable la Vierge avec l'Enfant et l'ange Gabriel (1320, Santa Maria Della Pieve, Arezzo) ; retable de la Vierge trônant, anges et saints de l'ordre et celui de l'Histoire des carmélites, exécuté pour l'église du Carmel à Sienne (1329) ; Nativité de la Vierge (vers 1342, Opéra del Duomo, Sienne). Dans ses dernières œuvres, il porte une attention plus grande au chromatisme et à la lumière ainsi qu'à un vocabulaire de plus en plus laïque, sous l’influence de son frère Ambrogio avec lequel il travaille aux fresques du chapitre du couvent de Saint-François à Sienne à partir de 1326. Il exécute également avec lui les fresques, aujourd'hui détruites, de la façade de Santa Maria della Scala à Sienne (1335). Son chef d’œuvre reste la fresque du transept sud de l’église inférieure Saint François à Assise, l'Arrivée du Christ à Jérusalem.

Il meurt probablement durant l'épidémie de peste de 1348 qui probablement emporta également son frère Ambrogio.

3.2.12.2. Fresques du transept sud de l’église inférieure Saint François, Assise

Cette vue panoramique montre les fresques de l'église inférieure Saint François à Assise : au fond, l’abside. A gauche, le transept nord avec une crucifixion de l'école de Giotto et une madonne avec saints et saint François de Cimabue ; à droite, le transept sud avec la grande Crucifixion de Pietro Lorenzetti. Les Fresques de la voûte de la croisée au dessus du maître-autel représentent les allégories des vertus franciscaine et saint François en gloire, fresques réalisées par l'école de Giotto ou un de ses élève.

Pietro Lorenzetti : Vue panoramique des fresques. 1320-1340. Fresque. Assise, église inférieure Saint François
Pietro Lorenzetti : Vue panoramique des fresques. 1320-1340. Fresque. Assise, église inférieure Saint François

Le transept sud de l’église inférieure Saint-François à Assise a été décoré par Pietro Lorenzetti de la voûte au sol avec des scènes de la Passion du Christ. La partie inférieure des murs est décorée de trompe l’œil en faux marbre.

Sur la voûte en berceau sont représentées six histoires de la vie du Christ. Le premier est l'entrée en Jérusalem ; suivent la dernière Cène, le lavement des Pieds, l’arrestation du Christ, la flagellation et le chemin du Calvaire. Ces fresques, probablement les premières réalisées par Pietro, ont été commencées dès 1315 et le travail de l’artiste à Assise s’est sans doute prolongé par intermittence sur plusieurs années. L'effet global de la voûte est monumental, les différentes scènes sont étonnamment ambitieuses dans leur organisation spatiale.

Sur le mur courbe au-dessous de la naissance des voûtes Pietro a créé une énorme Crucifixion, la plus ambitieuse de toutes les crucifixions de la pré-Renaissance, mettant en scène une cinquantaine de personnages, chacun fortement individualisé. Sous la Crucifixion, à hauteur du regard, Piertro a peint une « conversation sacrée », mettant en scène Marie et l'enfant entre les saints François et Jean l'Evangéliste.

Pietro Lorenzetti : Vue sur le transept sud. Vers 1320. Fresque, Assise, église inférieure Saint François
Pietro Lorenzetti : Vue sur le transept sud. Vers 1320. Fresque, Assise, église inférieure Saint François

Sur le mur formé par l’arche donnant sur une chapelle du fond du transept, Pietro peint les événements consécutifs à la mort du Christ : en haut à gauche de l'arche la descente dans les limbes et en face la Résurrection ; en dessous, sur une surface plane, la déposition de la croix et la mise au tombeau, groupes monumentaux avec des personnages grandeur nature. Sous la déposition une architecture peinte en trompe l’oeil. L’arche ouvre sur une chapelle destinée à devenir la tombe du cardinal Napoleone Orsini. La décoration de cette chapelle est perdue, hormis le triptyque représentant la Vierge et l'Enfant entre les saints Jean et François. La tombe est vide.

Sur le mur opposé à la crucifixion, des escaliers mènent à un petit balcon et au cloître. Sur le mur, la scène de la stigmatisation de saint François.

L’entrée du Christ à Jérusalem

 Pietro Lorenzetti : Entrée du Christ à Jerusalem. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : Entrée du Christ à Jerusalem. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud

L’entrée du Christ à Jérusalem est l’une des scènes de la vie du Christ peinte par Pietro Lorenzetti sur la voûte du transept sud de la l’église inférieure. Toutes les scènes de la partie supérieure de la voûte sont les plus anciennes. Elles sont pleines de détails naturalistes et de peronnages très vivants, très marquées par l’influence de Duccio et de sa Maesta.

Cette scène est une succession d'inventions extraordinaires. Le ciel n'est plus une toile de fond opaque et immobile, mais l'azur transparent qui entre par les fenêtres et pénètre entre les arcs-boutants du petit temple. Chacun des apôtres est représenté suivant son propre caractère, comme Judas, à droite, l'expression maussade et déjà sans auréole, distrait par les enfants qui cueillent des branches d'olivier sur la colline.

Pietro Lorenzetti : Entrée du Christ à Jerusalem, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : Entrée du Christ à Jerusalem, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : Entrée du Christ à Jerusalem, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : Entrée du Christ à Jerusalem, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud

La dernière Cène

Pietro Lorenzetti : La dernière Cène. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : La dernière Cène. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud

Cette évocation de la dernière Cène est empreinte l'influence de l'enluminure gothique française. Le pavillon hexagonal rappelle la chaire de la cathédrale de Sienne, œuvre de Nicola Pisano. Le ciel bleu nuit est constellé d’étoiles d'or et d’un croissant de lune. Dans la scène de l’arrestation du Christ cette même lune va tomber sur Gethsémani comme une pluie de météorites. Sur le côté gauche, il ya une scène de genre sans précédent : devant une une cheminée, s’affairent des servantes. Don nombreuses interprétations ont été faites de cette scène, surtout autour de la servante à genoux avec un tallith (un châle de prière juif) qui, symboliquement, efface l’ancienne alliance : le même tallith réapparaît dans la Naissance de Marie peinte par Pietro…

Le lavement des pieds

Pietro Lorenzetti : Le lavement des pieds. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : Le lavement des pieds. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud

Dans cette scène, le peintre utilise habilement l'obstacle que représente l'arc sur le mur pour créer une scène divisée en deux parties. Le dialogue animé entre le Christ et l'apôtre exprime un sentiment de vie qui implique tous les autres personnages.

L’arrestation du Christ

Pietro Lorenzetti : L’arrestation du Christ. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : L’arrestation du Christ. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud

Cette scène est d’une grande tension dramatique, alors que surgit entre les rochers l’immense troupe envahissant tout l’avant plan et que les apôtres détalent sur la droite… La lune disparaîssant derrière les rochers ajoute une touche d’émotion à la scène… De nombreux détails animent l’ensemble, dont de beaux détails architecturaux…

Pietro Lorenzetti : L’arrestation du Christ, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : L’arrestation du Christ, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud

La flagellation du Christ

Pietro Lorenzetti : La flagellation du Christ. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : La flagellation du Christ. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : La flagellation du Christ, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : La flagellation du Christ, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud

Le chemin du calvaire

Pietro Lorenzetti : Le chemin du Calvaire. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : Le chemin du Calvaire. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud

Cette scène tragique est une allusion directe aux nombreuses processions des pénitents et de flagellants qui le Vendredi Saint parcouraient les routes d’Ombrie, s’accompagnant de chants et de prières tout en se mortifiant avec leurs fouets…

Pietro Lorenzetti : Le chemin du Calvaire, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : Le chemin du Calvaire, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud

La Crucifixion

Pietro Lorenzetti : Crucifixion. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : Crucifixion. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud

Sur le mur est du bras sud du transept, Pietro réalise une véritable mise en scène de la crucifixion sur le Golgotha. Les croix se détachent sur l’espace céleste d'un bleu profond, avec le Christ, grandeur nature, dominant toute la scène. C’est la plus importante des scènes de foule de la pré-Renaissance, avec une cinquantaine de personnages, tous bien campés dans leur individualité. La colline du Golgtha est entièrement occupée par les personnages : groupe des disciples et des fidèles autour de la mère du Christ en pleurs, foule bigarrées dans toutes sortes d’attitudes, soldats à cheval surveillant étroitement le lieu, deux amis riant sur la gauche alors que leurs chevaux se flairent, silhouette du centurion Longinus se détachant, déja auréolé du halo de sa proche conversion…

Les personnages les plus éloignés par rapport au spectateur, au lieu de constituer une haie sombre, cachés par celles des personnages placés au premier plan se déploient en éventail sur l'horizon en groupes aux positions variées et pourtant liées entre elles par d'intimes échanges de regards.

Pietro Lorenzetti : Crucifixion, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : Crucifixion, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : Crucifixion, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : Crucifixion, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : Crucifixion, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : Crucifixion, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : Crucifixion, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : Crucifixion, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : Crucifixion, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud. Ce détail montre deux amis souriant sur la gauche, alolrs que leurs chevaux semblent eux aussi engagés dans un dialogue
Pietro Lorenzetti : Crucifixion, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud. Ce détail montre deux amis souriant sur la gauche, alolrs que leurs chevaux semblent eux aussi engagés dans un dialogue

La Madone avec François et jean l’Evangéliste

Pietro Lorenzetti : Madone avec saint François et saint Jean l’Evangéliste. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : Madone avec saint François et saint Jean l’Evangéliste. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud

Cette scène lyrique est située dans le transept sud, en-dessous de la grande scène de la crucifixion, et est l'un des meilleurs exemples de la « Santa Conversazione ». Les apparitions visionnaires apparaissent à mi-corps derrière une balustrade de pierre sur un fod or ouvrant sur l’infini… En dessous, sur l’étroite prédelle, les armes de la famille Orsini encadrent un crucifix. A droite, le portrait du donateur fait face à celui de la donatrice, aujourd’hui perdu.

La descente dans les limbes

Pietro Lorenzetti : la descente dans les limbes. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : la descente dans les limbes. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud

Cette scène représente la descente du Christ dans les libes après sa mort. Elle est située sur le côté gauche de l'arche, au-dessus de la scène de la déposition de la croix. Moins « inventive » que les scènes précédentes, cette scène traite avec grande maîtrise le geste du Christ tendant la main à Adam.

La Résurrection

Pietro Lorenzetti : La Résurrection. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : La Résurrection. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud

Cette scène représente la résurrection du Christ. Elle est située sur le côté droit de l'arche, au-dessus de la scène de la mise au tombeau. Dans cette scène, Pietro a réussi a tirer le meilleur parti du cadre architectural en donnant à la scène une disposition asymétrique.

La déposition de la croix

Pietro Lorenzetti : La deposition de la croix. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : La deposition de la croix. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud

Dans cette scène de la déposition de la croix peinte sur la gauche de l’arche, le Christ est de loin plus grand que n'importe quel autre personnage. Son corps d’une blancheur cadavérique contraste avec ses compagnons, à l'origine habillés de bleu. Le pigment bleu a malheureusement déteint au cours des âges…

Pietro Lorenzetti : La deposition de la croix, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : La deposition de la croix, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud

Cette scène est peut-être la plus belle de toutes ces fresques en raison de la composition géniale qui pousse tous les personnages, avec un puissant effet asymétrique, en une pyramide décentrée vers la gauche, laissant le champ visuel vide autour de la croix nue.

La mise au tombeau

Pietro Lorenzetti : La mise au tombeau. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : La mise au tombeau. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud

Cette scène de l’inhumation du Christ est proche du style de Giotto, mais s’en éloigne par son intimité et l’absence de théâtralité. Joseph d'Arimathie, Nicodème et Jean l'Evangéliste placent le corps du Christ mort dans un superbe sarcophage, dans un environnement rocheux. L’intimité émotionnelle est poignante et vivante dans une composition hautement formelle.

Décor architectural

Pietro Lorenzetti : Décor architectural. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : Décor architectural. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud

Il s’agit ici du décor architectural peint sous la scène de la déposition de la Croix dans le transept sud, avec les figures de saint Rufin, sainte Catherine d'Alexandrie, sainte Claire et sainte Marguerite. Placé contre le mur, un banc en trompe l’oeil est couvert d’une douce fourrure…

La Madone avec François et jean l’Evangéliste

Pietro Lorenzetti : Madone et enfant avec saint Jean Baptiste et saint François. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : Madone et enfant avec saint Jean Baptiste et saint François. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud

Ce triptyque est fixé au-dessus de l'autel de la chapelle du transept. Les deux saints accompagnant la Vierge et l'Enfant sont une allusion au Cardinal Napoleone Orsini, destiné à être enterré dans le sarcophage de la chapelle. Le Baptiste tient un parchemin avec une inscription latine : « Je suis la voix qui clame dans le désert. Préparez le chemin du Seigneur ! ».

Les stigmates de saint François

Pietro Lorenzetti : Les stigmates de Saint Francois. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : Les stigmates de Saint Francois. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : Les stigmates de Saint Francois, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud
Pietro Lorenzetti : Les stigmates de Saint Francois, détail. Vers 1320. Fresque. Assise, église inférieure saint François, transept sud

Cette scène se trouve sur l'escalier menant du transept sud au cloître. Elle était destinée à rappeler aux frères entrant dans le choeur la passion que Francois éprouvait pour la mort du Christ.

3.2.12.3. Le crucifix de Cortone

 Pietro Lorenzetti : Crucifix. Vers 1320. Panneau de bois, 380 x 274 cm. Cortone, Musée diocésain
Pietro Lorenzetti : Crucifix. Vers 1320. Panneau de bois, 380 x 274 cm. Cortone, Musée diocésain

Cette peinture non signée, provenant de l'église de Saint Marc à Cortone, est un des premiers travaux de la période 1315-1320, alors que Pietro Lorenzetti travaillait dans cette cité. Le Christ est ici représenté au moment où après avoir rendu son dernier soupir, il est percé au flanc par la lance du centurion. Sur les bras de la croix, sont représentés la Vierge et saint Jean.

La peinture est coupée à la base. Elle était peut être fixée à un piédestal.

Pietro Lorenzetti : Crucifix, détail. Vers 1320. Panneau de bois, 380 x 274 cm. Cortone, Musée diocésain
Pietro Lorenzetti : Crucifix, détail. Vers 1320. Panneau de bois, 380 x 274 cm. Cortone, Musée diocésain
Pietro Lorenzetti : Crucifix, détail : la vierge. Vers 1320. Panneau de bois, 380 x 274 cm. Cortone, Musée diocésain
Pietro Lorenzetti : Crucifix, détail : la vierge. Vers 1320. Panneau de bois, 380 x 274 cm. Cortone, Musée diocésain
Pietro Lorenzetti : Crucifix, détail : saint Jean. Vers 1320. Panneau de bois, 380 x 274 cm. Cortone, Musée diocésain
Pietro Lorenzetti : Crucifix, détail : saint Jean. Vers 1320. Panneau de bois, 380 x 274 cm. Cortone, Musée diocésain

3.2.12.4. Å’uvres diverses

Maestà de Cortone

Pietro Lorenzetti : Vierge de gloire trônant avec le Christ et quatre anges. Vers 1320. Tempera sur bois, 126 x 83 cm. Cortone, Musée diocésain
Pietro Lorenzetti : Vierge de gloire trônant avec le Christ et quatre anges. Vers 1320. Tempera sur bois, 126 x 83 cm. Cortone, Musée diocésain

L'inscription latine qui se trouve sous le trône de la Vierge est la signature de l'artiste : « Pietro di Lorenzo, un Siennois, a peint avec maestria ». Cet important travail réalisé par le grand maître était autrefois situé sur l'un des autels de l'église construit pour recevoir le corps de Sainte Marguerite.

Madone d’Arezzo

Pietro Lorenzetti : Madone et enfant avec saints et annonciation. 1320. Tempera sur bois. Arezzo, Pieve di Santa Maria
Pietro Lorenzetti : Madone et enfant avec saints et annonciation. 1320. Tempera sur bois. Arezzo, Pieve di Santa Maria

Ce polyptyque a été heureusement conservé dans son intégralité et est encore dans son cadre original. Il s'agit d'un bel exemple de polyptyque du XIVè siècle, centré autour de l'image de la Madone à l'Enfant. La taille des personnages est progressivement réduite dans les différents niveaux. L'influence de Duccio est ici évidente.

Pietro Lorenzetti : Madone et enfant avec saints et annonciation, détail. 1320. Tempera sur bois. Arezzo, Pieve di Santa Maria
Pietro Lorenzetti : Madone et enfant avec saints et annonciation, détail. 1320. Tempera sur bois. Arezzo, Pieve di Santa Maria

Le traitement du modelé du manteau et de la robe de la Vierge est remarquable. La représentation des motifs, notamment sur le côté gauche, suggère un effet de troisième dimension. C'est Simone Martini et Pietro Lorenzetti qui ont pleinement exploité cette méthode.

Crucifix de Cortone

Pietro Lorenzetti : Crucifix. Vers 1325. Panneau de bois, 125 cm. Cortone, Musée diocésain
Pietro Lorenzetti : Crucifix. Vers 1325. Panneau de bois, 125 cm. Cortone, Musée diocésain

L'attribution de ce crucifix à Lorenzetti est aujourd’hui incontestable et les critiques datent l’œuvre des environs de 1325, époque où l'artiste et ses aides exécutaient les fresques de la nouvelle église de Cortone destinée à accueillir la sépulture de Saint Marguerite. La forme de la croix, nouvelle pour l’époque, suggère l’intention d’en faire une peinture proche d’une sculpture.

Madone des Carmélites de Sienne

Pietro Lorenzetti : Madone avec anges entre saint Nicolas et le prophète Elisée. 1328-1329. Tempera sur bois, 169 x 148 cm. Sienne, Pinacothèque Nationale
Pietro Lorenzetti : Madone avec anges entre saint Nicolas et le prophète Elisée. 1328-1329. Tempera sur bois, 169 x 148 cm. Sienne, Pinacothèque Nationale

Ce Panneau de bois avec sa prédelle faisait partie du retable de l'église des Carmélites à Sienne, retable démembré au XVIè siècle. Les volets, repeints ont été enlevés durant la restauration de 1936. Le Panneau de bois est signé et daté sur la marche du trône : « PETRUS LAURENTII ME PINXIT ANNO DOMINI MCCCXXVIII. »

La prédelle comprenait une série de cinq peintures narratives. Mais au lieu de s’inspirer de la Bible, ces cinq tableaux décrivent des scènes de l'histoire de l'Ordre des Carmélites. Le panneau central de la prédelle est particulièrement large, permettant au peintre de décrire dans le détail l’approbation de la règle carmélite au début du XIIIè siècle.

Pietro Lorenzetti : La retraite d’Elisée. 1328-1329. Tempera sur bois. Sienne, Pinacothèque Nationale
Pietro Lorenzetti : La retraite d’Elisée. 1328-1329. Tempera sur bois. Sienne, Pinacothèque Nationale

C'est l'une des scènes de la prédelle du retable pour l'église des Carmélites à Sienne. La peinture représente le paysage rocheux du mont Carmel, avec en premier plan le puits qui, selon la tradition, a été creusé par le prophète Elisée. Des scènes de la vie des ermites carmélite sont représentés à côté et à l'arrière-plan du puits.

Le Christ aux outrages

Pietro Lorenzetti : Le Christ aux outrages. Vers 1330. Tempera sur bois, 32 x 52 cm. (avec le cadre originel). Altenbourg Lindenau Museum
Pietro Lorenzetti : Le Christ aux outrages. Vers 1330. Tempera sur bois, 32 x 52 cm. (avec le cadre originel). Altenbourg Lindenau Museum

Ce panneau de bois peint faisait partie d'un diptyque, le panneau gauche représentant une Madone à l’enfant en mi-corps. Cette composition de l’Homme de douleur s’inspire d’un « prototype » de petite icône en mosaïque exécutée autour de 1300 pour l’église Santa Croce in Gerusalemme à Rome. Le Panneau de bois est signé dans la partie inférieure du cadre : « PETRUS LAVRETII DE SENI ME PIXI ».

Maestà de San Francesco de Pistoia

Pietro Lorenzetti : Madone de gloire avec anges. 1340. Tempera sur bois, 145 x 122 cm. Florence, les Offices
Pietro Lorenzetti : Madone de gloire avec anges. 1340. Tempera sur bois, 145 x 122 cm. Florence, les Offices

Ce retable a été peint pour l'église de San Francesco à Pistoia, où il est resté jusqu'en 1799, pour être transféré ensuite aux Offices. C’est une œuvre de maturité du peintre, sur le motif du « colloque silencieux » unissant la mère et l’enfant alors très en vogue, particulièrement chez Giotto ou chez Giovanni Pisano le sculpteur. La prédelle, décrite par Vasari, est perdue.

L’oeuvre a été restaurée à plusieurs reprises depuis le XVIIIè siècle ; à l'origine, elle était le plus grande. Elle est est signée et datée sur la marche du trône : « PETRUS LAURENTII DE SENIS ME PINXIT ANNO DOMINI MCCCXL ».

Adoration des Mages

Pietro Lorenzetti : Adoration des mages. Vers 1340. Bois, 33 x 24 cm. Paris, Musée du Louvre
Pietro Lorenzetti : Adoration des mages. Vers 1340. Bois, 33 x 24 cm. Paris, Musée du Louvre

Polyptyque de Beata Umilata

 Pietro Lorenzetti : La bienheureuse Umilta transporte des briques au monastère. Vers 1341. Huile sur bois, 45 x 32 cm. Florence, les Offices
Pietro Lorenzetti : La bienheureuse Umilta transporte des briques au monastère. Vers 1341. Huile sur bois, 45 x 32 cm. Florence, les Offices

Le Panneau de bois fait partie d'un polyptyque démembré représentant des scènes de la vie de Beata Umilta. Le retable se trouvait dans le couvent des « Donne di Faenza » à Florence. Il est signé et daté, mais, la date a été sans doute falsifiée et peut être de 1316 ou de 1341. Au regard du style de l’œuvre, marqué par la sérénité et la maturité, c’est la date de 1341 qui prévaut.

La bienheureuse Umilata, originaire de Faenza (Italie), était morte en 1310. Par obéissance envers ses parents et contre son gré, elle épousa un certain Ugolotto. Au bout de quelques années, elle obtint de se séparer de lui pour vivre d'abord comme recluse près de Faenza puis s'en alla fonder à Florence un couvent affilié à Vallombreuse. C'est là qu'elle participa à la Passion du Christ en lui offrant ses souffrances et sa vie.

La naissance de Marie de San Savino

Pietro Lorenzetti : La naissance de Marie. 1342. Tempera sur bois, 188 x 183 cm. Sienne, musée de l’œuvre du Dôme
Pietro Lorenzetti : La naissance de Marie. 1342. Tempera sur bois, 188 x 183 cm. Sienne, musée de l’œuvre du Dôme

Cette œuvre, réalisée pour l'autel de San Savino, apparaît sous la forme d’un triptyque, mais en en fait, c'est une seule scène qui est racontée. Si la composition est byzantine, l’exécution montre l'influence de Giotto.

Le cadre de la structure du panneau montre les murs et les poteaux d'appui d'une maison avec façade absente. Les chambres sont dépeintes en perspective, avec sur la gauche l'antichambre donnant accès à une grande cour intérieure gothique. Dans la salle principale, Sainte Anne, qui vient d'accoucher, est couchée sur son lit dans une position similaire aux personnages des sarcophages étrusques, alors que les servantes font la toilette de la petite Marie. Dans l'antichambre, un jeune garçon apprend la bonne nouvelle au vieux Joachim, plein de bonheur.

L’oeuvre est signée et datée par une inscription sur le châssis-dessous du panneau central : « PETRUS LAURENTII DE SENIS ME PINXIT MCCCXLII. »



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