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Giotto di Bondone

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2.1. Fresques de l'église inférieure

Fresques du transept nord
Fresques de la croisée
Fresques de la chapelle sainte Madeleine

Giotto : Situations des fresques de Giotto dans la basilique inférieure Saint François d’Assise
Giotto : Situations des fresques de Giotto dans la basilique inférieure Saint François d’Assise

C’est probablement dans la chapelle sainte Madeleine qu’a débuté le travail réalisé par Giotto dans l’église inférieure, travaux poursuivis sur la voûte de la nef et le bras droit du transept. Ces zones ont été décorées de fresques avant que Pietro Lorenzetti ne peigne des scènes de la Passion dans le bras gauche du transept, œuvre exécutée avant 1320. Dès que les fresques de la chapelle de la Madeleine sont achevées, Giotto et son atelier décorent la voûte du transept droit, précédemment déjà décorées de fresques de la fin du XIIIe siècle, comme en témoigne la grande fresque de Cimabue qui a été épargnée, celle de la Vierge trônant avec des anges et Saint-François. Au début et au milieu du XXè siècle, les fresques de l'église inférieures ont été soigneusement nettoyées et restaurées.

La voûte assez basse est soutenue par de massives colonnes ; les travées sont plutôt compressées. À gauche et à droite, les escaliers ouvrent de chaque coté sur les chapelles latérales.

Giotto : Eglise inférieure Saint François d’Assise : vue panoramique des fresques. 1320-1340
Giotto : Eglise inférieure Saint François d’Assise : vue panoramique des fresques. 1320-1340

Voici, à partir de l’abside et vers la nef, les fresques de l'église inférieure Saint-François. De chaque côté, deux scènes panoramiques de la Crucifixion : celle de gauche (bras droit du transept) est de l'atelier de Giotto, celle de droite (bras gauche du transept) de Pietro Lorenzetti. A côté de la crucifixion de Giotto, vers la nef, la fresque de Cimabue représentant la Vierge trônant avec l'Enfant, saint François et quatre anges a été gardée par Giotto qui a décoré tout le reste du bras du transept. Les fresques de la croisée surmontant le maître-autel représentent les allégories des vertus franciscaine et la glorification de saint François, œuvre de l'école (ou d’un élève) de Giotto.

2.1.2. Fresques de la croisée

Sur la voûte de la croisée de l'église inférieure qui domine l’autel, Giotto créé une impressionnante fresque, point culminant à la fois de la peinture et de l'iconographie franciscaine. Autour de la clef de voûte où est représenté le Christ de l'Apocalypse, 3 voûtains sont décorés des allégories des trois vertus franciscaines et le quatrième, celui qui donne sur l’abside, de la gloire de saint-François. Les nervures de la voûte portent des motifs de l'Apocalypse appliqués à François.

Giotto : Les vertus franciscaines. 1330. Fresque de la croisée. Assise, église inférieure Saint François
Giotto : Les vertus franciscaines. 1330. Fresque de la croisée. Assise, église inférieure Saint François

Dans les quatre compartiments de la voûte, la gloire de saint François et les trois vertus franciscaines, pauvreté, chasteté et obéissance, sont représentées et expliquées par des inscriptions sur les arches du mur. Depuis les travaux et les écrits de saint Bonaventure (1218-1274), François est identifié à l'ange du « sixième sceau » de l’Apocalypse. C'est la raison pour laquelle ces images sont peintes dans un cadre dont les éléments figuratifs font allusion à l'Apocalypse, et dont le motif central est le Christ du Jugement de la clef de voûte.

La gloire de saint François

Giotto : Les vertus franciscaines : la gloire de saint François. 1330. Fresque. Assise, église inférieure Saint François
Giotto : Les vertus franciscaines : la gloire de saint François. 1330. Fresque. Assise, église inférieure Saint François

Sur l’un des quatre voûtains, le cortège triomphal de saint François est réalisé sur un fond or. François est intronisé au centre de la surface triangulaire et attiré vers le ciel par les anges. Sa personne, et en particulier son visage semblent appartenir à un autre monde. Les rayons dorés qui émanent de sont corps accentuent l'effet chatoyant d’or de sa dalmatique brodée. Les auréoles et les cheveux chatoyants des anges amplifient encore cette atmosphère cérémoniale que rendent très vivante les visages festifs des anges, leur musique et leur danse où ils se tiennent main dans la main.

La pauvreté

Giotto : Les vertus franciscaines : allégorie de la pauvreté. 1330. Fresque. Assise, église inférieure Saint François
Giotto : Les vertus franciscaines : allégorie de la pauvreté. 1330. Fresque. Assise, église inférieure Saint François

La pauvreté est représentés par une pauvre femme ailée en haillons à qui les enfants jettent des pierres ou menacent de leurs des bâtons. Le Christ lui-même marie cette femme à Saint-François. Devant de nombreux témoins : une foule d’anges, ainsi que les personifications de l'espoir et de chasteté. Comme offrandes, deux anges portent des biens terrestres vers le ciel. De chaque côté, la fresques décrit les réactions terrestes que suscite cette vertu : à un jeune homme imite Francois en donnant son manteau, mais sur la droite les riches tournent la pauvreté en ridicule, s’accrochant à leurs sacs d’argent…

Giotto : Les vertus franciscaines : allégorie de la pauvreté, détail. 1330. Fresque. Assise, église inférieure Saint François
Giotto : Les vertus franciscaines : allégorie de la pauvreté, détail. 1330. Fresque. Assise, église inférieure Saint François

La pauvreté apparaît au monde terrestre comme une pauvre femme blême vûtue de haillons. Elle est symbolisée par le buisson aride d’épine devant elle. Mais pour le monde céleste, elle est la plus belle des roses comme le symbolise le rosier derrière elle. Avant Giotto, ce type de représentations symboliques ne se retrouve que dans les œuvres littéraires.

Giotto : Les vertus franciscaines : allégorie de la pauvreté, détail : les riches. 1330. Fresque. Assise, église inférieure Saint François
Giotto : Les vertus franciscaines : allégorie de la pauvreté, détail : les riches. 1330. Fresque. Assise, église inférieure Saint François

Les riches ne souhaitent pas connaître l’exigence de pauvreté que le conseille l’ange. Ils s'accrochent à leurs sacs d'argent, et l'élégant fauconnier se moque du messager céleste avec un geste obscène. Une telle vivacité dans l'art narratif est totalement nouvelle dans l’art pictural.

Allégorie de l’obéissance

Giotto : Les vertus franciscaines : allégorie de l’obéissance. 1330. Fresque. Assise, église inférieure Saint François
Giotto : Les vertus franciscaines : allégorie de l’obéissance. 1330. Fresque. Assise, église inférieure Saint François

Dans la salle capitulaire d'un cloître, entre deux observateurs, la Prudence (Prudentia) à double face et l’Humilité (Humilitas), l’Obéissance règles ordonne le silence et place son joug sur les épaules du jeune moine qui s'agenouille devant elle. François, qui se tient sur le toit du bâtiment comme une apparition entre deux anges agenouillés, porte également le joug.

L'incarnation de la vanité, sous la forme d’un centaure cornu, se voit refuser l'entrée des lieux. Deux jeunes hommes, un moine de l'ordre et un laïc, vont suivre les traces du saint. Un ange a déjà pris l'un d'eux par la main. Ce n’est pas par hasard que les deux postulants sont placés sous l’allégorie de la prudence qui, avec sa double face, voit passé et avenir. Elle tient un miroir, symbole de la connaissance et son astrolabe signifie le monde plus étendu qu’elle est capable de connaître : sans elle, il est difficile de s’engager à la suite de François et des exigences de la vie qu’il prône.

Giotto : Les vertus franciscaines : allégorie de l’obéissance, détail. 1330. Fresque. Assise, église inférieure Saint François
Giotto : Les vertus franciscaines : allégorie de l’obéissance, détail. 1330. Fresque. Assise, église inférieure Saint François

Allégorie de la chasteté

Giotto : Les vertus franciscaines : allégorie de la chasteté. 1330. Fresque. Assise, église inférieure Saint François
Giotto : Les vertus franciscaines : allégorie de la chasteté. 1330. Fresque. Assise, église inférieure Saint François

Dans un château bien fortifié et bien défendu, la chasteté : seuls les anges peuvent entrer ici. Afin de l’atteindre, un long chemin doit être suivi. Trois représentants de l'ordre franciscain (un frère laïc, un franciscain et une clarisse) ont grimpé la colline. Eux aussi, comme le montre la scène du milieu, seront lavés, purifiés et habillés par des anges. De l'autre côté, de bizarres démons sont rejetés dans l'abîme. Ce sont l’Immunditia (la fornication) avec sa tête de sanglier, le désir ardent avec une tête enflammée, l’amour charnel aux pieds de dragon avec une ceinture de cœurs et les yeux bandés, la mort avec ses pattes d’araignée.

Giotto : Les vertus franciscaines : allégorie de la chasteté, détail. 1330. Fresque. Assise, église inférieure Saint François
Giotto : Les vertus franciscaines : allégorie de la chasteté, détail. 1330. Fresque. Assise, église inférieure Saint François
Giotto : Les vertus franciscaines : allégorie de la chasteté, détail. 1330. Fresque. Assise, église inférieure Saint François
Giotto : Les vertus franciscaines : allégorie de la chasteté, détail. 1330. Fresque. Assise, église inférieure Saint François
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