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Rome : la chapelle Sixtine (Vatican)

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3.3. Les fresques des murs

Les cycles
Le cycle de MoĂŻse
Le cycle du Christ

3.3.3. Le cycle du Christ

3.3.3.1. Le baptême du Christ : le Pérugin - Pinturicchio

Le Pérugin : le baptême du Christ. Détail. Vers 1482. Fresque, 335x540cm. Chapelle Sixtine, Vatican
Le Pérugin : le baptême du Christ. Détail. Vers 1482. Fresque, 335x540cm. Chapelle Sixtine, Vatican

Le Baptême du Christ, qui fait face à la circoncision du fils de Moïse, occupe le centre de la composition. Le titulus se réfère directement à l'évènement. La fresque est l’œuvre de Pietro Pérugin et de Pinturicchio, ce dernier étant sans doute l’auteur du paysage et de scènes mineures en arrière plan : respectivement à gauche et à droite, le Christ et Jean-Baptiste prêchant. La signature de l'artiste principale, Le Pérugin, apparaît sur le cadre en marbre au-dessus du médaillon qui renferme Dieu bénissant.

Le sens de la scène est très clair, au regard de la scène de l’Ancien Testament qui lui fait face : la nouvelle religion du Christ est plus profonde et plus spirituelle que l’ancienne religion juive.

Le Pérugin : le baptême du Christ. Vers 1482. Fresque, 335x540cm. Chapelle Sixtine, Vatican
Le Pérugin : le baptême du Christ. Vers 1482. Fresque, 335x540cm. Chapelle Sixtine, Vatican
Le Pérugin : le baptême du Christ. Détail. Vers 1482. Fresque, 335x540cm. Chapelle Sixtine, Vatican
Le Pérugin : le baptême du Christ. Détail. Vers 1482. Fresque, 335x540cm. Chapelle Sixtine, Vatican

3.3.3.2. Les trois tentations du Christ : Sandro Botticelli

Botticelli : les trois tentations du Christ. 1481-1482. Fresque, 345 x 555 cm. Chapelle Sixtine, Vatican
Botticelli : les trois tentations du Christ. 1481-1482. Fresque, 345 x 555 cm. Chapelle Sixtine, Vatican

La fresque que Botticelli commence en juillet 1481 est la troisième scène du cycle du Christ. Elle décrit la triple tentation du Christ par le diable, telle qu’elle est décrite dans l'Évangile de Matthieu. En haut à gauche, sur la montagne, Satan, déguisé en moine, demande au Christ de transformer les pierres en pain ; au centre, debout sur le temple en compagnie du Christ, il tente de le persuader de se jeter dans le vide ; à droite enfin, il montre au Fils de Dieu toute les richesses du monde et lui propose d’en devenir le maître. Mais le Christ repousse le diable qui, au bord du rocher, révèle sa véritable forme diabolique et fuit, alors que trois anges ont dressé l’autel pour la célébration de l'Eucharistie.

Cette dernière scène n’est compréhensible qu’au regard de ce qui se passe à l’avant plan : on y voit à gauche le Christ à nouveau en compagnie de trois anges : il leur explique apparemment la scène qui se passe au premier plan de la fresque. Il s'agit de la célébration du sacrifice juif qui a lieu quotidiennement devant le Temple conformément à l'ancienne coutume. Le grand prêtre y reçoit un bol rempli du sang sacrificiel, alors que plusieurs fidèles apportent en offrande des animaux et du bois pour le bûcher.

Botticelli : les trois tentations du Christ. Détail. 1481-1482. Fresque, 345 x 555 cm. Chapelle Sixtine, Vatican
Botticelli : les trois tentations du Christ. Détail. 1481-1482. Fresque, 345 x 555 cm. Chapelle Sixtine, Vatican

À première vue, l'inclusion de cette scène sacrificielle juive dans le cycle du Christ laisse perplexe ; il faut en trouver l’interprétation théologique et symbolique que fait l’église du sacrifice vétérotestamentaire : il est en effet la préfiguration du sacrifice du Christ, de sa crucifixion et de sa résurrection pour la rédemption de l'humanité, sacrifice du Christ que chaque jour les chrétiens célèbrent autour de la table de l’Eucharistie…

Parmi la foule qui compose la scène sacrificielle juive, la jeune femme à gauche au premier plan qui transporte sur sa tête un panier avec les poules est connue : il s’agit d’Abra, la servante qui porte la tête d’Holopherne dans le tableau « Le Retour de Judith à Béthulie » que Botticelli avait peint une dizaine d'années auparavant (1472, musée des Offices, Florence). L’artiste s’est probablement inspiré de la même Abra pour peindre la jeune fille à gauche qui apporte du bois pour le sacrifice. Ces similitudes conduisent à l'hypothèse que Botticelli ait gardé les esquisses de ses compositions et de ses personnages, disposant ainsi d’un « stock » pour ses compositions ultérieures… En revanche, le petit garçon tenant une grappe de raisin qui est effrayé par un serpent, Botticelli en a tiré le modèle des thèmes de la sculpture hellénistique

Parmi les nombreux portraits qui composent l'assistance, se trouve Girolamo Riario, condottiere du pape, avec son bâton de commandement.

Botticelli : les trois tentations du Christ. Détail. 1481-1482. Fresque, 345 x 555 cm. Chapelle Sixtine, Vatican
Botticelli : les trois tentations du Christ. Détail. 1481-1482. Fresque, 345 x 555 cm. Chapelle Sixtine, Vatican
Botticelli : les trois tentations du Christ. Détail. 1481-1482. Fresque, 345 x 555 cm. Chapelle Sixtine, Vatican
Botticelli : les trois tentations du Christ. Détail. 1481-1482. Fresque, 345 x 555 cm. Chapelle Sixtine, Vatican

3.3.3.3. L’appel des apôtres Pierre et André : Domenico Ghirlandaio

Domenico Ghirlandaio : L’appel des apôtres Pierre et André. 1481. Fresque, 349-570. Vatican, Chapelle Sixtine
Domenico Ghirlandaio : L’appel des apôtres Pierre et André. 1481. Fresque, 349-570. Vatican, Chapelle Sixtine

La fresque de l’appel des apôtres Pierre et André se trouve dans le troisième compartiment du mur nord. Elle est l’œuvre de Domenico Ghirlandaio, qui a par ailleurs réalisé une seconde fresque, celle de la Résurrection du Christ, sur la partie droite du mur d’entrée. Cette fresque représentait la Résurrection. Elle fut entièrement détruite en 1522 lorsque le mur s’effondra…

La fresque est divisée en deux zones : au premier plan, l’artiste décrit plusieurs groupes de personnages, soigneusement ordonnés. Au centre le Christ bénit les premiers apôtres, Simon Pierre et André à genoux ; ils le suivent et apparaissent à nouveau à l'arrière-plan sur la droite. Là, ils sont témoin de l’appel par le Christ de Jacques et de Jean, assis dans une barque avec leur père Zébédée et réparant leurs filets. Cette scène de l’appel, particulièrement la description des personnages dans leurs amples habits est une réminiscence et un hommage à la fresque de Masaccio réalisée dans la chapelle Brancacci de Santa Maria del Carmine à Florence entre 1424 et 1428, spécialement la scène de la redevance due au temple lors du séjour du Christ à Capharnaüm.

Le groupe de femmes à gauche, dont la femme de dos en bleu, préfigure les figures de femmes que Ghirlandaio va réaliser ultérieurement. L’artiste donne libre cours à la création du style de portraits qu'il a développés dans la chapelle Santa Fina de San Gimignano (1473-1475) et la chapelle Vespucci d’Ognissanti de Florence (1480) : ainsi, sur la droite, il représente les membres les plus influents des familles de Florence résidant à Rome, qu’il dispose exactement comme une rangée de perles. Au centre, Giovanni Tornabuoni, représentant la banque d'affaires de la famille Médicis. Il deviendra plus tard un des « sponsors » de Ghirlandaio et le trésorier du pape, malgré l’hostilité persistante de Sixte IV à l’encontre des Médicis…

Son fils, Lorenzo Tornabuoni, debout devant lui, porte un habit noir en mémoire de la mort de sa jeune épouse et de la faillite de la banque familiale après le décès de son père. En 1477, Ghirlandaio avait peint deux épisodes de la vie de Saint Jean Baptiste et deux épisodes de la vie de la Vierge pour la chapelle funéraire de la mère de Lorenzo, Francesca Pitti Tornabuoni, dans l'église de Santa Maria sopra Minerva à Rome. Selon Vasari, ces oeuvres étaient très célèbres à l'époque; ils ont malheureusement disparu.

Domenico Ghirlandaio : L’appel des apôtres Pierre et André, détail. 1481. Fresque, 349-570. Vatican, Chapelle Sixtine
Domenico Ghirlandaio : L’appel des apôtres Pierre et André, détail. 1481. Fresque, 349-570. Vatican, Chapelle Sixtine

À la droite de Giovanni Tornabuoni se trouve l'humaniste Jean Argyropoulos, portant une barbe blanche. Il a fui Constantinople pour Florence en 1453 et a rédigé des commentaires sur Aristote. Ami de Cosme de Médicis, il a enseigné quinze ans le grec à l'Université de Florence avant d’être appelé à Rome par le Pape. A ses côtés, cheveux blancs et sans chapeau, se tient soit Francesco Soderini de Florence ou Raimondo Orsini de Rome. Le jeune homme derrière lui, au visage éclatant est Antonio Vespucci… Un autre florentin se tient directement derrière le Christ bénissant : Diotisalvi Neroni, un ancien ami de Cosme de Médicis, vivant en semi exil à Rome pour avoir comploté contre le fils de Cosme, Piero.

Célèbre pour ses portraits, Ghirlandaio l’est aussi pour ses paysages comme le montre cette fresque : toute la moitié supérieure de la fresque est consacrée à un vaste paysage menant à un horizon placé très haut vers lequel s’étend, telle un large chemin, entourée de collines et de montagnes, la mer de Galilée. Dans le ciel aux couleurs vives volètent des oiseaux, sans doute inspirés par la Procession des mages de Benozzo Gozzoli, réalisée entre 1459 et 1461 pour le palais Médicis de Florence.

3.3.3.4. Le sermon sur la montagne : Cosimo Rosselli

Cosimo Rosselli : le sermon sur la montagne. 1481-1482. Fresque, 349 x 570 cm. Chapelle Sixtine, Vatican
Cosimo Rosselli : le sermon sur la montagne. 1481-1482. Fresque, 349 x 570 cm. Chapelle Sixtine, Vatican

Le quatrième compartiment de la chapelle est décoré au nord comme au sud par Cosimo Rosselli, sur le thème de la loi. A la fresque de l’Ancien Testament racontant l’épisode du Sinaï ou Yahvé donne les tables de la loi à son people, correspond le Sermon sur la montagne, lors duquel le Christ transmit la nouvelle loi, celle des béatitudes.

La fresque montre en fait deux scènes, où la foule est très nombreuse: à gauche, le Christ sur la montagne parle à la foule alors que ses disciples sont rassemblés derrière lui sur sa gauche, et qu’on les aperçoit, plus loin, arriver à la suite de leur maître. Sur la droite le Christ guérit un lépreux devant une foule nombreuse, les disciples étant regroupés derrière lui.

3.3.3.5. Le Christ remet les clefs à saint Pierre : Le Pérugin

Le Pérugin : le retour de Moïse en Egypte et la circoncision de son fils Eliézer. Détail. Vers 1482. Fresque, 350x572cm. Chapelle Sixtine, Vatican
Le Pérugin : le retour de Moïse en Egypte et la circoncision de son fils Eliézer. Détail. Vers 1482. Fresque, 350x572cm. Chapelle Sixtine, Vatican

Chargé de superviser l'ensemble du projet de décoration murale de la Chapelle Sixtine, Pietro Pérugin s’est réservé la réalisation des fresques les plus essentielles : celles du mur de l’autel (remplacées par le Jugement dernier des Michel-Ange) et celles dont la signification revêtait une importance particulière pour le commanditaire : le châtiment de Coré, Dathan et Abiron, et la remises des clefs à saint Pierre.

Stylistiquement, cette fresque est l’une des plus intéressantes de la chapelle. Les principaux personnages sont organisés en une frise de deux rangs, l’un sur le bord inférieur de la scène, l’autre juste en dessous de la ligne d’horizon. Le groupe principal montre le Christ remettant les clefs d'or et d'argent à saint Pierre à genoux, entouré par les autres Apôtres, dont Judas (cinquième à la gauche du Christ), dont les têtes sont cernées de halos. Mêlés aux apôtres, des contemporains du peintre (dont le cinquième à partir de la droite serait un autoportrait).

Le Pérugin : le Christ remet les clefs à saint Pierre (1481-1482). Fresque, 335 x 550cm. Chapelle Sixtine, Vatican
Le Pérugin : le Christ remet les clefs à saint Pierre (1481-1482). Fresque, 335 x 550cm. Chapelle Sixtine, Vatican

Au second plan, l’espace formé par l’immense place dallée est rythmé par le temple de Salomon au centre, flanqué à droite et à gauche par deux arcs de triomphe romains, références à l’antiquité. Les deux groupes du second plan renvoient à deux scènes de la vie du Christ : le tribut à César, et la tentative de lapidation du Christ.

Le style des personnages est clairement influencé par celui de Verrocchio. Les drapés et leur complexité, les visages, les poses, particulièrement ceux des apôtres, ne sont pas sans rappeler le groupe de Bronze de Verrocchio à Orsanmichele.

Le temple octogonal avec ses vastes galeries qui domine l'axe central provient sans doute du projet d’un architecte, mais Le Pérugin le traite comme un modèle en bois, peint avec exactitude. De plus, Le Pérugin apporte une importante contribution dans le rendu du paysage : ici, le sentiment d'un monde infini qui s'étend au-delà de l'horizon est plus fort que dans les autres œuvres de ses contemporains. Il influencera notamment l’art de Raphaël.

Le Pérugin : le baptême du Christ. Détail. Vers 1482. Fresque, 335x540cm. Chapelle Sixtine, Vatican
Le Pérugin : le baptême du Christ. Détail. Vers 1482. Fresque, 335x540cm. Chapelle Sixtine, Vatican
Le Pérugin : le Christ remet les clefs à saint Pierre (1481-1482). Détail : sans doute un portrait de Ghirlandaio. Fresque, 335 x 550cm. Chapelle Sixtine, Vatican.
Le Pérugin : le Christ remet les clefs à saint Pierre (1481-1482). Détail : sans doute un portrait de Ghirlandaio. Fresque, 335 x 550cm. Chapelle Sixtine, Vatican.
Le Pérugin : le Christ remet les clefs à saint Pierre (1481-1482). Détail : tête d’apôtre. Fresque, 335 x 550cm. Chapelle Sixtine, Vatican
Le Pérugin : le Christ remet les clefs à saint Pierre (1481-1482). Détail : tête d’apôtre. Fresque, 335 x 550cm. Chapelle Sixtine, Vatican

3.3.3.6. La Cène : Cosimo Rosselli

Cosimo Rosselli : la Cène, détail. 1481-1482. Fresque, 349 x 570 cm. Chapelle Sixtine, Vatican
Cosimo Rosselli : la Cène, détail. 1481-1482. Fresque, 349 x 570 cm. Chapelle Sixtine, Vatican

Cette scène n'est pas aussi mouvementée que les autres fresques du cycle, ce qui est volontaire : il s’agit de la Cène, l’institution de l’eucharistie, symbole par excellence de la Nouvelle Alliance entre Dieu et l'humanité. Elle requiert donc respect, retenue, piété

A l’arrière plan trois « fenêtres » représentent trois scènes de la passion : le Christ priant sur le Mont des Oliviers, l’arrestation du Christ et la Crucifixion. Les deux dernières scènes sont l’œuvre de Biagio d'Antonio Tucci, l’assistant de Cosimo Rosselli.

Cosimo Rosselli : la Cène, détail : le Christ au Jardin des Oliviers. 1481-1482. Fresque, 349 x 570 cm. Chapelle Sixtine, Vatican
Cosimo Rosselli : la Cène, détail : le Christ au Jardin des Oliviers. 1481-1482. Fresque, 349 x 570 cm. Chapelle Sixtine, Vatican
Cosimo Rosselli : la Cène, détail : l’arrestation du Christ, par Biagio d’Antonio Tucci. 1481-1482. Fresque, 349 x 570 cm. Chapelle Sixtine, Vatican
Cosimo Rosselli : la Cène, détail : l’arrestation du Christ, par Biagio d’Antonio Tucci. 1481-1482. Fresque, 349 x 570 cm. Chapelle Sixtine, Vatican

3.3.3.7. La résurrection du Christ : Hendrik Van Den Broeck

Hendrick Van den Broeck : la résurrection du Christ. Fresque, chapelle Sixtine, Vatican
Hendrick Van den Broeck : la résurrection du Christ. Fresque, chapelle Sixtine, Vatican

Ornant le mur d’entrée de la chapelle Sixtine, La Résurrection du Christ de Hendrik Van den Broeck (vers 1519-1605) et La Dispute autour du corps de Moïse de Matteo da Lecce (1545/1550 – vers 1616) sont les dernières fresques réalisées dans la chapelle Sixtine.

Elles ont été exécutées pour remplacer celles d’origine que Domenico Ghirlandaio et Luca Signorelli avaient consacrées aux mêmes thèmes, et qui furent détruites en 1522 lorsque l’architrave en marbre de la porte s’effondra alors que le pape Adrien VI faisait son entrée dans la chapelle. A l’origine, le soin de les repeindre aurait été confié à Michel-Ange. En 1541, lorsque Michel-Ange acheva Le Jugement dernier au-dessus de l’autel, le mur d’entrée demeurait endommagé. L’artiste ne poursuivit pas son travail sur ce pan de mur, car Paul III Farnèse le chargea de décorer les parois de la toute nouvelle chapelle Pauline. L’attribution de La Résurrection du Christ à Hendrick Van den Broeck s’appuie sur le monogramme avec lequel le Flamand a signé le sarcophage du Christ, et sur les informations fournies par Giovanni Baglione dans ses Vies des peintres, sculpteurs, et architectes publiées en 1642.

Datée traditionnellement du pontificat de Grégoire XIII (1572-1585), la fresque semble en fait légèrement antérieure et la majorité des critiques penchent plus pour une réalisation autour des années 1562, sous le pontificat de Pie IV (1559-1565) ce qui a le mérite de mieux expliquer le maniérisme de ces compositions.


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