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Le régime de Vichy

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4.4. La chasse aux survivants : 1943-1944

L’intervention de la Gestapo
La question de la zone italienne
La dernière phase : avril - août 1944

4.4.1. L’intervention de la Gestapo

La situation s’aggrave encore après l’invasion de la zone Sud, ce qui permet à la Gestapo d’étendre son pouvoir sur toute la France, sauf dans la zone concédée aux Italiens à l’est du Rhône. Au début, les rafles continuent surtout dans les grandes villes, toujours par nationalités. Aux catégories déjà frappées viennent s’ajouter successivement les Hongrois, les Suisses, les Espagnols, les Portugais, les Danois, les Norvégiens, les Suédois et les Italiens. La chasse s’étend aux villes moins importantes et jusque dans les campagnes. Mais sans cesse les exigences allemandes se heurtent à la mauvaise volonté croissante, non du gouvernement, mais des administrations, de la police et de la gendarmerie.

La Gestapo intervient donc de plus en plus directement. Et comme elle ne connaît pas suffisamment le pays, elle demande et obtient l’aide de la Milice et des groupes collaborationnistes. Mais ce n’est toujours pas assez. En mars 1943 le successeur de Dannecker, le SS Obersturmführer Röthke constate avec dépit que 49.000 Juifs seulement ont été déportés. En mai, un autre homme d’Eichmann, le SS Hauptsturmführer Brunner est envoyé à Drancy pour accélérer les déportations. De leur côté, Oberg et Röthke se tournent vers le gouvernement de Vichy et s’efforcent d’obtenir de nouvelles dénaturalisations. Ils sont soutenus par Darquier, mais ce dernier est complètement discrédité. Après plusieurs mois de marchandages, ils se heurtent cette fois à un refus de Pétain et de Laval, sensibles aux réactions de l’opinion et aux démarches des Églises.

Une dernière entrevue à propos de la question juive entre Laval, Geissler et Röthke convainc les Allemands de la mauvaise volonté de Vichy : il s’agit pour les Allemands de faire signer à Laval un décret qui abandonnerait aux Allemands tous les juifs naturalisés après le 10 août 1927 (Ce qui concerne d’après Röthke quelque 50.000 juifs). Mais Laval refuse. Les Allemands sortent de l’entrevue, convaincus que « Il n’est plus possible de compter sur l’assistance à grande échelle de la Police Française pour les arrestations des Juifs, à moins que d’ici quelques jours ou quelques semaines, la situation militaire de l’Allemagne ne change radicalement en notre faveur. » (Röthke à Knochen, 15 août 1943)

Aussi les interventions directes de la Gestapo et de la Milice deviennent de plus en plus fréquentes. Dès lors, les arrestations et les exactions se multiplient et les Juifs français sont de moins en moins épargnés.



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