Le régime de Vichy
4.3. 1942-1943 : la déportation
La mise en route
Le port de l’étoile jaune
Les tractations Berlin - Vichy
« Vent printanier »
En zone « libre »
Les réactions des Français
La réaction des déportés
4.3.4. « Vent printanier »
Reste à peaufiner les détails techniques. Le 15 juillet a lieu une réunion technique pour la mise au point de la rafle de Paris. Y participent Dannecker, Darquier de Pellepoix, commissaire aux questions juives, Leguay, adjoint du chef de la police en zone occupée, François, directeur des camps de transit, Hennequin, directeur de la Police municipale de Paris, Tulard, directeur du fichier Juif de la préfecture de Paris, Garier, représentant le préfet du Département de la Seine, Schweblin, directeur de la Police anti-juive, Gallien, chef de cabinet de Darquier de Pellepoix, Guidot, officier d’Etat Major de la police municipale.
Le 16 juillet à l’aube, à Paris est déclanchée l’opération « Vent printanier » : en deux jours, 900 équipes de la Police Française arrêtent 12.884 Juifs « apatrides » à Paris : 3.031 hommes, 5.802 femmes et 4.051 enfants (de 2 à 15 ans). 6.000 personnes (Hommes et femmes célibataires et couples sans enfants) sont envoyés directement à Drancy.
Les autres sont parqués au Vélodrome d’Hiver « Vel’d’Hiv » ou règne une situation chaotique... beaucoup d’enfants seuls, une situation hygiénique déplorable, 50 juifs agonisent dans un coin du stade... Ils y resteront 4 jours avant d’être transférés, à partir du 20 juillet vers les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande.
Les convois commencent immédiatement à quitter la France après que Leguay ait fait trier les déportés... (19, 21, 24 et 26 juillet pour les enfants) : « Pitchipoi », tel était le nom sous lequel on désignait à Drancy le pays mystérieux vers lequel partaient les convois...