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Le régime de Vichy

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4.3. 1942-1943 : la déportation

La mise en route
Le port de l’étoile jaune
Les tractations Berlin - Vichy
« Vent printanier »
En zone « libre »
Les réactions des Français
La réaction des déportés

4.3.3. Les tractations Berlin - Vichy

Le 11 juin, au cours d’une nouvelle réunion à Berlin, Eichmann et Dannecker décident que la France livrera 100.000 Juifs, hommes et femmes âgés de 16 à 40 ans, et paiera 700 Reichsmarcks par personne pour frais de transport. Le premier train partirait le 13 juillet... Les négociations débutent immédiatement avec les Français, tantôt avec Laval, tantôt avec le secrétaire général à la Police Bousquet, tantôt avec Darquier. Elles durent près d’un mois. Laval, à son habitude, marchande. Pour sauver les Français, il accepte de livrer les apatrides et certains étrangers.

Mais entre temps se pose un grave problème logistique. Bien qu’un second convoi soit parti de Drancy vers Auschwitz avec 1.000 déportés, le 5 juin, les Allemands réquisitionnent les Allemands ramènent presque tout le matériel de transport dans le Reich pour préparer leur offensive de printemps à l’Est, alors que le matériel restant est mis à disposition du Gauleiter Sauckel pour l’acheminement des 350.000 français (prévus) du STO dans le Reich. Ce n’est que le 19 juin que la « Hauptverkehrsdirektion » (Direction civile des transports allemands) donne le feu vert pour trois convois de 3.004 juifs partant de Drancy, Pithiviers et Beaune la Rolande. Les convois partent respectivement les 22, 25 et 28 juin.

Le 23 juin, Leibbrand, chef des opérations de la Reichsbahn donne ses directives concernant la déportation de 90.000 Juifs de France, Hollande et Belgique. Il fixe le quota français à 40.000 Juifs : 35.000 de Paris, 2.000 de Bordeaux, 1.000 de Nancy, 1.000 de Rouen et 1.000 de Dijon. Trois jours plus tard, Dannecker précise ses consignes pour la déportation des Juifs de France : Juifs français aussi bien qu’apatrides, âgés de 15 à 45 ans, et en spécifie les modalités pratiques (objets à emporter, mesures d’hygiène, gardes des trains par la Feldgendarmerie...). Les SS planifient dans le détail le calendrier de la déportation : on devrait démarrer dans les villes de province pour fondre progressivement sur Paris. Le gros problème que pose l’opération est celui de l’insuffisance des effectifs Allemands. La Police d’ordre Allemande ne dispose en France que de 3.000 hommes. Il faut donc s’assurer de la collaboration des 47.000 hommes de la police Française en zone occupée.

On négocie donc avec Bousquet la participation active de la police française. Le 4 juillet, Bousquet, au nom de Laval, assure que la police française arrêtera les Juifs dans les deux zones, occupée et non occupée. Il obtient en contrepartie que les rafles ne concernent que les Juifs étrangers.

Nouvelle réunion le 6 juillet entre le BdS Knochen, Oberg, Dannecker et Laval ; Knochen informe Laval de la décision imminent des Allemands de déporter tous les Juifs, français et autres, habitant le territoire de la zone occupée. Oberg propose que si la police française collabore, ne seraient arrêtés que les Juifs apatrides. Laval approuve. Mieux : pour arriver au quota exigé, il propose de livrer les juifs « apatrides » et leurs enfants en zone libre, ainsi que les enfants des juifs apatrides en zone occupée. La question des enfants ne l’« intéressait pas ». Dannecker, qui n’avait pas demandé la livraison des enfants, en réfère à Eichmann qui s’empresse d’accepter.



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