Le monde roman : hommes et culture
2.2. La réforme
La réforme du clergé
L'indépendance de la hiérarchie ecclésiastique
L'affirmation du rôle du pape à la tête de l'Église
Face à certains de ces problèmes, un mouvement de réforme se développe d'abord dans les monastères, dès les années 1020 avec Cluny, puis, lorsque la papauté décide d'intervenir, à partir de Léon IX, dans toute l'Église.
La réforme grégorienne développe trois projets principaux :
2.2.2. L'indépendance de la hiérarchie ecclésiastique
Théoriquement, les laïcs ne doivent pas intervenir dans les nominations des évêques. Mais ils le font par intérêt et tirent ainsi profit de l'influence et de la richesse de l'Église. Ce problème concerne tous les niveaux de la hiérarchie ecclésiastique : ainsi l'empereur germanique intervient dans l'élection du pape. Enfin, il y a là une question idéologique qui tient à la distinction entre le cadre d'exercice du pouvoir temporel (la « potestas ») et celui du pouvoir spirituel (« autoritas »). L'empereur se considère, en effet, comme le représentant du Christ sur terre et, à ce titre, comme le détenteur d'une autorité spirituelle. L'enjeu de la « Querelle des Investitures » va donc bien au-delà de la question des nominations.