STOSKOPFF Sébastien
4.1. Objets de la vie quotidienne « monumentalisés »
Coupe de fraises
Nature morte aux assiettes et à l’écrevisse
Nature morte aux assiettes et aux fruits
4.1.3. Nature morte aux assiettes et aux fruits
Stoskopff Sébastien : Nature morte aux assiettes et aux fruits. Œuvre signée. Huile sur toile, 28,5 x 31,5cm. Le Havre, Musée des Beaux-Arts André Malraux. (Histoire de l’art) |
Stoskopff utilise bien d’autres objets du quotidien pour ses œuvres : baquets de bois avec poissons, réchaud, miches de pain, choux et pommes avec cruche, coquillages, boîtes en bois avec divers ustensiles ou fruits, assiettes en zinc, planches de bois servant souvent de support à ses natures mortes…
Ainsi en est-il de deux natures mortes aux assiettes et verre, les deux conservées au musée du Havre qui en quelque sorte se correspondent : devant un fond noir, Stoskopff présente plusieurs objets en partie sur des assiettes en étain, en partie sur la planche en bois typique de ses œuvres. La première toile représente sur le bord gauche de la table une assiette reluisante en étain sur laquelle est posée une écrevisse rouge ; à droite, un citron. Au second plan, trois assiettes en étain posées les unes sur les autres : la seconde est posée retournée sur la première, pour garder quelques mets bien au chaud. Dans la troisième, plus petite, une sauce rouge-brun. A gauche, un verre vénitien rempli de vin blanc.
On retrouve le même verre vénitien, mais à la coupe plus élancée, sur l’autre tableau, mais sur la partie droite. A l’avant plan et à gauche, dépassant un peu la bordure de la planche, un petit pain ; juste à coté, une assiette en étain portant une pomme bien mure qu’entourent des noix. En arrière, une assiette un peu plus grande sur laquelle est posée un morceau de fromage.
La composition, les formes et les couleurs se correspondent dans les deux images : grandeur et importance de l’assiette et du verre, traitement des couleurs de la pomme et de l’écrevisse, du citron et du pain, du fromage et de la sauce… Se correspondent aussi les diverses diagonales servant à composer les tableaux.
Dans ces deux compositions Stoskopff utilise à merveille l’espace, sans que les objets représentés perdent leur effet propre. L’objet isolé, Stoskopff lui confère un caractère monumental, qui, par son opulence esthétique transcende sa valeur matérielle.
Chapitre précédent | Chapitre suivant |