L’art de la Grèce classique
1.4. Extension des valeurs ornementales : développement des styles décoratifs
Les Propylées de l’Acropole d’Athènes
Le temple d’Athéna Nikê
L’Erechtéion
Le monument de Lysicrates à Athènes
Le temple de Zeus Olympien à Agrigente
La Tholos d’Athéna sur la Marmaria à Delphes
La tholos - Thymélé d'Epidaure
Devenu accessoire, le style ionique va servir à atténuer la lourdeur du dorique. Cette association de styles se trouvait déjà dans la salle ouest du Parthénon ou dans le Parthénon de Néapolis (Kavalla). Elle va trouver ses sommets de combinaisons élégantes dans quelques oeuvres majeures.
1.4.3. L’Erechtéion
Les chantiers, ouverts en 421, sont abandonnés puis réouverts en 409-407. Véritable répertoire de formes décoratives, le temple excite plus la curiosité qu'il ne satisfait le sens de l'unité et de l'harmonie. Le plan, très complexe vu les impératifs religieux et la topographie, ne révèle pas la maîtrise d'un Mnésiklès. Les solutions partielles sont certes brillantes, mais l'ensemble reste incohérent. L'édifice comprend plusieurs corps :
- Le corps principal rectangulaire (11,63 x 22,76m) possède une façade orientale prostyle de 6 colonnes ioniques. A la façade ouest, entre les antes, un ordre mixte de 4 demi-colonnes associées à des demi-pilastres, les travées étant fermées par un mur. A l'est et au sud, la traditionnelle krépis. A l'ouest, la façade surmonte un socle plein exigé par la dénivellation de trois mètres donnant sur le sanctuaire de Pandros et le tombeau de Cécrops. La division de l'espace intérieur en 4 salles vise à rétablir le domaine de chaque divinité mais ne présente aucun des caractères esthétiques des édifices précédents.
- Le portique nord déborde de la façade occidentale et forme une encoignure architecturalement peu satisfaisante. Son soubassement renferme l'autel de Zeus et de Poséidon. Il possède 4 colonnes en façade, une sur chaque retour et constitue un chef d'oeuvre du style décoratif ionique. Les colonnes sont légères et vigoureusement cannelées, les bases au profil attique ont les tores supérieurs décorés d'entrelacs. En façade orientale et au pied des murs court un tore simplement cannelé. Les éléments des chapiteaux sont décorés de filets et d'astragales. Sous le portique la porte monumentale est très élégamment couronnée d'une corniche à palmettes et fleurs de lotus sur un enroulement de spirales et décorée d'astragales, oves, rais de coeur, rosaces...
- le baldaquin des Caryatides recouvre une partie du tombeau de Cécrops; sur un haut socle se dressent de puissantes Koraï portant un entablement ionique à denticules, entablement qui par ailleurs jure avec les entablements voisins : ce baldaquin a été traité pour lui-même, à l'exemple des trésors.
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