Étroitement lié aux mouvements littéraires et artistiques, l'éveil religieux est contemporain de la religiosité romantique (conversion au catholicisme de F. Schlegel, Chateaubriand et son « Génie du christianisme », Lamennais et l'« Indifférence en matière de religion », Joseph de Maistre et « Du pape »). Le rétablissement des jésuites en 1814 se fait dès le retour de Pie VII à Rome. Léon XII (1823-1829), Pie VIII et Grégoire XVI (1831-1846) sont sous l'influence des « zelanti » qui lient la papauté au sort des monarchies et ne voient pas les problèmes du monde moderne. Le catholicisme libéral de Lamennais et de ses amis Lacordaire et Montalembert est plus en avance sur son temps (« Paroles d'un croyant », condamné en 1834). Un réveil protestant est parallèle en France, en Suisse (Vinet) en Angleterre (Wesley, Aschley, Wilberforce) : l'« Oxford Movement », contemporain du « gothic revival », prend des formes libérales.
| Anne Louis Girodet de Roucy-Trioson : François-René de Chateaubriand. 1809. Huile sur toile, 120 x 96 cm. Saint Malo, Musée d'Histoire et du Pays Malouin |
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| Hugues-Félicité Robert de Lamennais (1782 1854). Portrait par Paulin Jean-Baptiste Guérin. Salon de 1827. Châteaux de Versailles et de Triano |
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| Joseph de Maistre par Karl Vogel von Vogelstein (vers 1810). Collection particulière, Chambéry |
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| Jacques Louis David : portrait du pape Pie VII. 1805. Huile sur toile, 86 x 71 cm. Paris, Musée du Louvre |
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