Nazisme: Le camp de concentration de Treblinka (2ième guerre mondiale)
7.11. Le convoi du 22 août
Mobiliers et décors subissent les mêmes influences que l'architecture. Les courbes en S et les angles arrondis succèdent aux lignes droites, les meubles sont moins lourds, plus confortables et .s'adaptent à la vie quotidienne. L'Extrême-Orient est à la mode.
Les excès de la surcharge et du contourné, qui caractérisent les intérieurs sous la Régence et jusque vers 1760, sont principalement dus aux ornemanistes comme Oppenordt (1673-1742), Meissonnier (1695-1750) et Antoine Sébastien Slodtz (1695-1754), dont les dessins sont heureusement tempérés par les ébénistes et les ciseleurs français.
Les formes ondulées conviennent particulièrement au travail de la ferronnerie, qui atteint une grande perfection aussi bien dans les rampes d'escalier, les serrures que dans les grilles (Palais de justice de Paris; place Stanislas à Nancy).
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Léopold Emmanuel Héré de Corny (1705-1763) : Nancy, place Stanislas. Ferronneries de J. Lamour |
Après 1760, les formes s'assagissent et les ornements deviennent plus sobres; le style Louis XVI, qui s'épanouit avant le règne de ce roi, sera l’un des plus féconds. L'Europe entière s'inspire du mobilier français en donnant naissance à des styles Louis XV et Louis XVI allemands, anglais, hollandais, suédois, italiens ou russes.
La diversité des meubles est prodigieuse. Ainsi, les lits ne sont plus à colonnes, mais « à la française », « à la duchesse », « à l'italienne » ou « à la chinoise » ; on crée la table tric-trac, la table « en-cas » (comme celle de Louis XV par Loriot). La commode devient plus svelte, avec des marqueteries toujours nouvelles ; le bureau plaqué de bois précieux est à cylindre ou à panse, le secrétaire à abattant ; le « bonheur-du-jour », avec son pupitre et sa petite bibliothèque, convient parfaitement aux dames. Le chiffonnier, le guéridon, le buffet-servante ont également le souci d'être pratiques, ainsi que les sièges, qui doivent s'adapter aux robes et être confortables. Mais aux fauteuils et aux chaises en cabriolet, dont le siège est contourné en « S » (1755-1775), aux chaises ovales (v. 1770) succéderont, sous Louis XVI, des sièges plus petits et géométriques, avec des pieds droits cannelés et des dossiers ornés de lyres, de chiffres, de corbeilles ou de montgolfières.
Les bois les plus rares sont utilisés au XVIIIè : acajou, amarante, citronnier, palissandre et bois de rose ; le laquage des meubles correspond au goût pour le Chine, dont les frères Martin imitent les laques noir et or ou rouge et or. Ce siècle voit travailler les plus grands ébénistes : les Foliot, Pierre II Migeon (1701-1758). Antoine Robert Gaudreaux (v. 1680-1751), Charles Cressent (1685-1768), Jean-François Oeben (v. 1720-1763), d'origine allemande, et son élève et collaborateur Jean-Henri Riesener (1734-1806). Il y a encore Gilles Joubert (1689-1775), Roger Vandercrusse, dit Lacroix (1728-1779), Martin Carlin ( 1785) et Louis Delanois (1731-1792).
| Roger Vandercrusse, dit Lacroix (1728-1779) : table à caviar Louis XV. Vers 1755. Hauteur : 80cm |
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| Antoine Robert Gaudreaux (v. 1680-1751)Â : bureau Louis XV. Vers 1740 |
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| Pierre Garnier (1720-1800) : commode en marqueterie d’époque Louis XVI |
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| Pierre II Migeon (1701-1758) : Bureau plat en placage d’amarante, à décoration en bronze au C couronné. Epoque Louis XV |
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| Charles Cressent (1685-1768) : commode Louis XV. 1745-1749. New York, Metropolitan Museum |
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| Charles Cressent (1685-1768) : armoire réalisée en collaboration avec Joseph Poitou. 1710-1720 |
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| Charles Cressent (1685-1768)Â : commode. Wallace collection. 1710-1720 |
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| Jean-François Oeben (v. 1720-1763) : bureau plat. Vers 1760. Paris, musée du Louvre |
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| Jean-Henri Riesener (1734-1806) : commode, estampillée portant la marque au fer du Garde-meuble de la reine Marie-Antoinette au Petit Trianon |
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| Jean-Henri Riesener (1734-1806) : secrétaire à abattants. 1783. 144,8 x 109,2 x 40,6 cm. New York, Metropolitan Museum |
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| Martin Carlin : table d'écriture (1772), Paris. Chêne, bois exotiques, porcelaine de Sèvres, laiton et bronze. Lisbonne, fondation Gulbenkian |
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Jean-François Leleu et Claude-Charles Saunier, morts en 1807, s'inspirent de l'art classique, mais l'oeuvre de Georges Jacob (1739-1814) reflète toutes les tendances de son époque, depuis la rocaille jusqu'à l'antique davidien ; il exécuta le mobilier et le décor de la salle de la Convention aux Tuileries, en collaboration avec Percier et Fontaine; Jacob ne travailla plus après 1796, et ses fils reprirent son fonds à cette date.
| Jean-François Leleu : commode de la chambre à coucher du prince de Condé au Palais Bourbon. Paris, Muse du Louvre |
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| Claude-Charles Saunier (1735-1807) : Table-chiffonnière. 1766-1770. Atelier de la manufacture de Sèvres |
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A l'ébénisterie s'ajoutèrent des parures très variées en bronze. Parmi les spécialistes, Jacques Caffieri (1678-1755), sculpteur et ciseleur du roi interprète Meissonnier ; Pierre Gouthière (1732-1813/14) fut le ciseleur de Riesener, et son élève Thomire (1751-1843) un artiste de transition entre le XVIIIè et le style Empire.
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Juste Aurèle Meissonnier : dessin de surtout de table |
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