La révolution française
3.1. La politique intérieur
Brissotins contre Montagnards : septembre 1792 – juin 1793
Le gouvernement révolutionnaire : juin 1793 – avril 1794
La réaction thermidorienne : juillet 1794 – octobre 1795
Elle se déroule essentiellement en trois phases :
3.1.1. Brissotins contre Montagnards : septembre 1792 – juin 1793
3.1.1.1. Les partis
- A droite, les Brissotins ou Girondins, bourgeois provinciaux, ennemis de la commune de Paris : ils se regroupent autour de Brissot, Roland, Condorcet, Vergniaud, Buzot, Isnard…
- A gauche, les « Montagnards » parisiens du club des Jacobins et des Cordeliers, hommes du peuple et extrémistes : ils se regroupent autour de Maximilien Robespierre, Louis Antoine Léon de Saint Just, Philippe François Joseph Lebas, Jean Paul Marat, Georges François Danton, Camille Desmoulins, Georges Couthon, Fabre d'Eglantine, Collot d’Herbois, Jacques Louis David, Philippe Egalité, Billaud Varenne…
- Au centre, le Marais pratique une politique opportuniste en fonction des situations, groupé autour de l’abbé Sieyès, Cambacérès, Boissy d’Anglas, Hérault de Séchelles… Il finira par triompher en 1795.
3.1.1.2. La lutte entre partis
3.1.1.2.1. La phase girondine
Dans un premier temps, les Girondins l'emportent à cause de la situation qui s’apaise à l’intérieur et à l’extérieur : jusqu'en décembre 1792 la Gironde domine la Convention en s'appuyant sur les victoires des armées de la République (campagne de la fin 1792). Les Girondins rallient toute la Convention à leurs idées de guerre révolutionnaire.
A partir de fin septembre, mais de manière peu ordonnée, les leaders Girondins déclenchent les hostilités contre divers membres de la Montagne et contre la Commune de Paris. Ces attaques désordonnées n’ont qu’un effet : renforcer la Montagne : en novembre, l’abbé Grégoire, favorable aux Montagnards, est élu à la présidence de la convention.
3.1.1.2.2. Le procès du roi et la chute des Brissotins
Les Montagnards l'emportent à l'occasion du procès du roi. Robespierre le fait condamner à mort (il est guillotiné le 21 janvier 1793) et rend ainsi tout retour en arrière impossible.
Début 1793, une série de défaites extérieures, le soulèvement vendéen, la mauvaise situation économique marquent la radicalisation de la situation : le peuple suit les extrémistes qui font voter des mesures « De salut Public » : nouveau tribunal, peine de mort, comités de surveillance, prix maximum, création du « comité du Salut Public » (6 avril 1793)
Ces mesures sont votées par les Montagnards qui ne veulent pas se laisser déborder par les extrémistes, La trahison de Dumouriez le 3 avril 1793 après la défaite de Neerwinden fait passer les Girondins pour traîtres ; Mais ils menacent les extrémistes parisiens. D’où la formation d'un comité insurrectionnel réclamant l'arrestation des Girondins. L'Assemblée se contente de les exclure le 2 juin.
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