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La révolution française

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3. La convention : 21 septembre 1792 – octobre 1795

La politique intérieur
La politique extérieure : la première coalition

3.1. La politique intérieur

Elle se déroule essentiellement en trois phases :

3.1.1. Brissotins contre Montagnards : septembre 1792 – juin 1793

3.1.1.1. Les partis

  • A droite, les Brissotins ou Girondins, bourgeois provinciaux, ennemis de la commune de Paris : ils se regroupent autour de Brissot, Roland, Condorcet, Vergniaud, Buzot, Isnard…
  • A gauche, les « Montagnards » parisiens du club des Jacobins et des Cordeliers, hommes du peuple et extrémistes : ils se regroupent autour de Maximilien Robespierre, Louis Antoine Léon de Saint Just, Philippe François Joseph Lebas, Jean Paul Marat, Georges François Danton, Camille Desmoulins, Georges Couthon, Fabre d'Eglantine, Collot d’Herbois, Jacques Louis David, Philippe Egalité, Billaud Varenne…
  • Au centre, le Marais pratique une politique opportuniste en fonction des situations, groupé autour de l’abbé Sieyès, Cambacérès, Boissy d’Anglas, Hérault de Séchelles… Il finira par triompher en 1795.

3.1.1.2. La lutte entre partis

3.1.1.2.1. La phase girondine

Dans un premier temps, les Girondins l'emportent à cause de la situation qui s’apaise à l’intérieur et à l’extérieur : jusqu'en décembre 1792 la Gironde domine la Convention en s'appuyant sur les victoires des armées de la République (campagne de la fin 1792). Les Girondins rallient toute la Convention à leurs idées de guerre révolutionnaire.

A partir de fin septembre, mais de manière peu ordonnée, les leaders Girondins déclenchent les hostilités contre divers membres de la Montagne et contre la Commune de Paris. Ces attaques désordonnées n’ont qu’un effet : renforcer la Montagne : en novembre, l’abbé Grégoire, favorable aux Montagnards, est élu à la présidence de la convention.

3.1.1.2.2. Le procès du roi et la chute des Brissotins

Les Montagnards l'emportent à l'occasion du procès du roi. Robespierre le fait condamner à mort (il est guillotiné le 21 janvier 1793) et rend ainsi tout retour en arrière impossible.

Début 1793, une série de défaites extérieures, le soulèvement vendéen, la mauvaise situation économique marquent la radicalisation de la situation : le peuple suit les extrémistes qui font voter des mesures « De salut Public » : nouveau tribunal, peine de mort, comités de surveillance, prix maximum, création du « comité du Salut Public » (6 avril 1793)

Ces mesures sont votées par les Montagnards qui ne veulent pas se laisser déborder par les extrémistes, La trahison de Dumouriez le 3 avril 1793 après la défaite de Neerwinden fait passer les Girondins pour traîtres ; Mais ils menacent les extrémistes parisiens. D’où la formation d'un comité insurrectionnel réclamant l'arrestation des Girondins. L'Assemblée se contente de les exclure le 2 juin.

3.1.2. Le gouvernement révolutionnaire : juin 1793 – avril 1794

3.1.2.1. Mise en place

La province, girondine, se révolte contre les mesures parisiennes et créé des gouvernements indépendants. Les royalistes en profitent pour s'insurger (Toulon, Lyon), A l'extérieur, la situation est grave et le pays menacé. Face à ces dangers les Montagnards de la Convention décrètent le gouvernement « Révolutionnaire » jusqu'à la paix (10 octobre 1793).

3.1.2.2. Organisation

Le pouvoir est détenu en fait par 21 comités, parmi lesquels deux jouent un rôle primordial :

  • Le comité de salut public (Danton, Robespierre, Saint Just, Couthon).
  • le comité de sûreté générale qui envoie les suspects devant le tribunal révolutionnaire.

3.1.2.3. Politique intérieure

  • Mesures d'urgence : nomination d'agents nationaux, de comités révolutionnaires, de représentants en mission. Suppression des libertés par la loi des suspects (17 septembre 1793) qui déclanche la Terreur (Massacres de Lyon et de Nantes par Fouché, Couthon, carrier, qui font entre 35 et 40.000 victimes).
  • Déchristianisation : le clergé réfractaire et pourchassé et clergé constitutionnel soupçonné. Création du calendrier révolutionnaire ; églises transformées en temples pour le « culte de la Raison ». Puis principe de la liberté de culte est réaffirmé le 8 XII 1793.
  • Économie et société : régime d'économie dirigée (loi du Maximum du 22 IX 93), emprunt forcé, saisie de biens, loi successorale établissant l'égalité absolue des héritiers, distribution de biens aux plus pauvres. (Décrets de Ventôse)

3.1.2.4. Division et chute

  • Ascension de Robespierre : en hiver 1793 - 1794, deux tendances : les extrémistes ou hébertistes, appuyés sur le club des Cordeliers et les Sans culottes d’une côté, les « Indulgents » qui souhaitent la paix avec Danton de l’autre. Robespierre se débarrasse d'abord des Hébertistes (14-15 mars 1794) en s’appuyant sur Danton, puis des indulgents : Danton est guillotiné le 5 avril 1794).
  • La politique de Robespierre (avril - juillet) est marquée par le renforcement du pouvoir central, la tentative d'organisation du culte officiel de l’Etre suprême (8 juin) et l’aggravation de la Terreur (10 juin) : c'est la « Grande Terreur » (10 juin - 26 juillet 1794), totalement injustifiée, car à l'extérieur les armées sont victorieuses.
  • Chute de Robespierre : coalition générale des bourgeois contre Robespierre. Le 26 juillet Robespierre attaque les conventionnels, mais est mis en accusation le 27 (9 thermidor) et arrêté. Libéré par la commune de Paris, il est repris par les conventionnels (Barras) et exécuté le 10 thermidor avec Saint Just, Couthon et 20 autres...

3.1.3. La réaction thermidorienne : juillet 1794 – octobre 1795

3.1.3.1. Réaction politique et religieuse

Le pouvoir passe des extrémistes au centre, libéral et bourgeois.

  • Démantèlement du gouvernement révolutionnaire, suppression de la Commune de Paris et du club des Jacobins.
  • Abolition de la loi du 22 prairial (10 juillet) et fin de la Terreur. Suppression du tribunal révolutionnaire ; amnistie.
  • Politique de conciliation avec les Vendéens et Chouans (Hoche) : liberté de culte, amnistie, restitution des biens…
  • Laïcisation de l'Etat : abolition de la constitution civile du clergé (18 septembre 1794), proclamation de la liberté des cultes (21 février1795).

3.1.3.2. Les crises sous la réaction

  • Crise économique : la suppression du Maximum (24 décembre 1794) et la liberté des prix entraînent une hausse énorme des prix : le petit peuple des salariés voit sa misère augmenter. Jacobins et royalistes vont en profiter.
  • Les Jacobins déclanchent l'émeute du 20 mai 1794. La Convention réagit : les ouvriers émeutiers doivent livrer leurs armes à l'armée, les anciens Jacobins sont éliminés. Tournant décisif : l'armée intervient contre le peuple qui désormais sera indifférent au sort de la République confisquée par les bourgeois.
  • Les Royalistes : c’est la terreur Blanche en Province ; les chouans émigrés tentent avec le soutien des Anglais de débarquer à Quiberon. En vain.

Conséquences : les conventionnels bourgeois, pris de peur, renforcent leur pouvoir dans la nouvelle constitution. Mais le décret électoral du 30 août exaspère les royalistes de Paris qui marchent sur la convention le 13 vendémiaire. Barras et Bonaparte brisent l'attaque.

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