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Le système concentrationnaire nazi

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3.3. Etape 3: l’apogée des camps et la Solution Finale : hiver 41 – automne 44

L’aggravation de la terreur
La primauté de la finalité économique : les « camps de la mort lente »
La mise en oeuvre de la « solution finale »

3.3.2. La primauté de la finalité économique : les « camps de la mort lente »

Surtout, la finalité des camps est revue : les nécessités de la guerre et le manque de main-d’oeuvre conduisent les dirigeants SS à mobiliser la force de travail de l’immense masse des déportés au service de l’économie du Reich. Certes, les SS utilisent déjà depuis longtemps les détenus au travail, pour la construction et l’aménagement intérieur des camps, ou même pour travailler à l’extérieur. Ils louent très facilement des commandos d’esclaves à des industriels qui apprécient cette main-d’oeuvre bon marché et corvéable à merci. Les salaires gagnés sont versés aux SS et vont d’ailleurs plus souvent dans leurs poches que dans les caisses du camp.

En septembre 1941, Oswald Pohl, le chef du WVHA (« SS-Wirtschafts- und Verwaltungshauptamt » « office central d'administration économique ») décide de mettre fin à ces pratiques douteuses et de réorganiser le service du travail pour l’orienter vers l’effort de guerre. En mars 1942, les camps sont détachés du RSHA d’Heydrich et placés sous l’autorité de Pohl et du VWHA. Pohl fixe immédiatement les objectifs : l’extermination par le travail : « Le commandant du camp est seul responsable de l'emploi de la main-d'oeuvre disponible. Cet emploi doit être total au sens propre du mot, afin d'obtenir le rendement maximum... Il n'y a pas de limite à la durée du travail...Toutes les circonstances qui pourraient entraîner un raccourcissement de la durée du travail doivent en conséquence être restreintes à un strict minimum... » (Oswald POHL, directive aux commandants des camps, fin avril 42). La circulaire Pohl s'inscrit dans la logique du système: une mise à disposition absolue du corps des détenus à leurs maîtres S.S. : ceux-ci disposent non seulement du concours d'une partie du corps médical de la Wehrmacht (prisonniers de guerre soviétiques, décret « NN »), mais encore celui de l'industrie allemande : ainsi les cadres industriels allemands « endossent » moralement l'uniforme S.S. avec une étonnante facilité : Krupp, I.G. Farben, Siemens et une quantité de petites firmes possédant ateliers et usines dans le Wartheland et dans le Gouvernement général...

La directive de Pohl est très révélatrice de la contradiction fondamentale entre les nécessités économiques et idéologiques, car l’idéologie prime : en effet, le transfert du secteur policier au secteur économique aurait pu être bénéfique, si les SS s’étaient souciés le de ménager leurs prisonniers dans l’intérêt de la production. Les détenus sont généralement affectés aux tâches les plus dures dans les pires conditions ; de plus, comme le régime disciplinaire ne se modifie pas, les chances de survie sont souvent réduites à quelques mois, surtout dans les commandos les plus durs comme par exemple dans les tunnels de Dora ou d’Ebensee, les mines de sel de Helmstedt, les câbles de Monowitz et bien d’autres… Les résultats ont été dans l’ensemble désastreux dans les camps de concentration proprement dits.



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