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Le système concentrationnaire nazi

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2.6. Le maître d'œuvre : la S.S.

« Meine Ehre heisst Treue »
Les « Totenkopfverbände »

2.6.2. Les « Totenkopfverbände »

Au cœur de la SS, les gardiens des camps ou Totenkopverbände, organisation calquée sur la hiérarchie militaire. Ces SS appartiennent à une formation non combattante de la SS, dite « Totenkopf », « tête de mort », emblème cousu sur leur uniforme. Recrutés très tôt, dès la lise en route du système concentrationnaire, certains d’entre eux sont passés par les Einsatzgruppen et sont donc très endurcis. La formation de ces fonctionnaires est très poussée, surtout au point de vue idéologique. Le conditionnement en a fait des instruments parfaitement dociles, ayant abandonné toute volonté et tout sentiment personnels. Seule compte l’indéfectible obéissance à leur Führer et à leur mission. Ce qui les conduit à « sélectionner », enfourner des milliers de personnes dans les chambres à gaz, fusiller, pendre, battre, torturer… Dans la pratique, ils deviendront des brutes sanguinaires, abandonnant leurs derniers lambeaux d'humanité à l'ivrognerie, à la cupidité et à la corruption. Ils sont environ 6 000 hommes représentant le noyau véritable de l'humanité supérieure à construire, les seuls aryens complètement dignes de ce nom… En 1942 - 1943 quand le système concentrationnaire arrive à son apogée et commence à s'emballer, Himmler adjoint aux « Totenkopf » des renforts recrutés un peu au hasard dans les Waffen SS puis dans la Wehrmacht. Ce « premier cercle » de bourreaux directs ne dépassera jamais 12 000 personnes… De même, lorsqu’ils ils furent inclus dans l'économie de guerre, les contremaîtres des entreprises « locataires » de main d’œuvre se retrouvèrent eux aussi dans le rôle des gardiens SS.

La soumission spontanée et absolue à l'autorité explique le fait que ces hommes acceptent d'être enrôlés pour une mission spéciale et ultra secrète. Elle explique cependant plus difficilement comment ils en arrivent à tuer quotidiennement des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants désarmés. Comment l'expliquer ? Plusieurs pistes :

  • le recrutement : il a été fait avec soin : la participation à l'Action T4 sert d'initiation et de sélection (Sur les 400 agents, 93 participent à l'opération Reinhardt. Les motifs « nobles » de l'action T4 pouvaient aisément passer pour acceptables pour un nazi convaincu. Les participants pouvaient alors se considérer comme des hommes « hors du commun », capables de dépasser le « moralisme étroit de l'homme de la rue »...
  • l'obéissance aveugle : doute – honte - déréalisation ; malgré les doutes et les conflits internes, la perception des autres devient le pivot de la soumission : plus les autres paraissent fermes, plus la honte et le doute de la personne par rapport à elle-même se renforcent et plus elle éprouve le besoin de compenser par une obéissance totale. Si le doute s'étend, il se traduit par une déréalisation croissante : c’est la « La tragédie de l'obéissance »
  • la précipitation sans préparation dans l'univers du meurtre crée un choc suffisant pour que la rupture avec le monde « normal » se creuse de manière telle que les voies de retour soient coupées ou deviennent très difficiles.
  • la peur des représailles, l’appât du gain et de la carrière, les perversions morales ont certe joué, mais de manière très marginale.



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