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Le système concentrationnaire nazi

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1. Préambule

« Per me si va nielle cita dolente,
Per me si va nell'eterno dolore,
Per me si va alla perduta gente.
Lasciate ogni speranza voi ch'entrate ! »

« Par moi on pénètre dans la cité de la souffrance ;
Par moi on entre dans l'éternelle douleur,
Par moi, on marche vers le peuple des perdus.
Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance ! »

Dante Alighieri, La divine comédie, 1472.
« Je rapporte ici ce que j'ai vécu. L'horreur n'y est pas gigantesque. Il n'y avait à Gandersheim ni chambre à gaz, ni crématoire. L'horreur y est obscurité, manque absolu de repère, solitude, oppression incessante, anéantissement lent. Le ressort de notre lutte n'aura été que la revendication forcenée, et presque toujours elle même solitaire, de rester jusqu'au bout, des hommes. »
Robert Antelme, L'espèce humaine, Gallimard, Paris 1957.
« Celui qui a connu la faim sait qu'il ne s'agit pas seulement d'une sensation stomacale végétative, animale, mais d'un supplice qui met les nerfs à vif, d'une agression contre tout l'ensemble de la personnalité. La faim rend méchant et altère le caractère. Beaucoup de choses qui, vues de l'extérieur, paraissent à juste titre monstrueuses chez les détenus deviennent compréhensibles et jusqu'à un certain point excusables dans la perspective de la faim. »
Adelsberger Lucie Dans H. Langbein, « Hommes et femmes à Auschwitz », Editions 10/18, Paris, 1984.

« Que celui qui veut connaître l'essence du fascisme et sa face hideuse vienne jeter un coup d'oeil ici, entre les blocs A et B.

D'ailleurs, il n'aura pas le choix : les choses sont organisées de telle sorte que, quel que soit le bâtiment duquel on vient et vers lequel on se dirige, on passe obligatoirement devant les latrines, situées en plein air, à la vue de tous. Elles se composent de deux longues tranchées : l'une pour les hommes, l'autre pour les femmes. Cinq mètres les séparent. Rien ne les isole l'une de l'autre. Une barre de bois court le long de chacune, en guise d'appui. Les barres sont placées de telle façon que les hommes sont face au dos des femmes. Le camp comptant plusieurs milliers de personnes, les latrines sont occupées en permanence. Pour aller chercher un peu de soupe ou de café, on est obligé de passer devant ce spectacle. Pour aller dans une autre baraque aussi ; c'est obligatoire, tout autre itinéraire étant interdit... Levez-vous, grands-pères allemands, Kant et Hegel, Goethe et Bach ! Mettez vous en rangs à côté de vos petits-fils bruns, à qui vous avez légué votre spiritualité, vos doctrines philosophiques, vos chefs-d'oeuvre littéraires, vos créations musicales ! Venez défiler devant les barres d'appui, entre les baraques A et B. Après cette visite, vous ne pourrez ni rincer vos mains, ni laver votre visage humilié, car dans le camp de Soldau, l'eau est introuvable et il est interdit de se laver… »

Simha Guterman, « Le livre retrouvé »
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