La GrÚce archaïque : 700-480
2. La colonisation
Introduction
Causes
Processus
Type de colonisation
Rapports avec la métropole et les autochtones
Les premiÚres colonies
Les conséquences de la colonisation
2.7. Les conséquences de la colonisation
Ces fondations et colonies grecques bouleversent toutes les données dans le bassin méditerranée, entre le VIIÚ et le IIIÚ siÚcle avant JC , entraînant pour la GrÚce et pour l’occident d’énormes conséquences qui se répercuteront bien au delàde la région et de siÚcles :
- Tout d'abord, grâce au commerce, la GrÚce continentale et l’Asie mineure entrent dans une époque de prospérité sans pareille. La GrÚce importe blé, vin, métaux, bois, peaux, esclaves
De son coté elle exporte objets manufacturés, bijoux, céramique, amphores, huile, vin
Ainsi la cité d'Egine, qui n'a fondé aucune colonie, devient trÚs puissante car elle se spécialise dans le commerce avec les colonies d'occident et de la mer Noireâ€Å
- Surtout, la colonisation tisse un immense réseau de communication qui de l’Egypte àla gaule, de la Crimée àla Syrie répande peu àpeu la « culture » de la GrÚce ainsi que son systÚme politique et son mode de vie àtravers tout le bassin méditerranéen. Cette « acculturation progressive » est trÚs forte le long des cÃŽtes et auprÚs des peuples indigÚnes avec lesquels les colons entretiennent des relations amicales, moins forte vers l’intérieur des terres et auprÚs des autochtones avec lesquels les relations sont plus tenduesâ€Å
- Autre conséquence de la colonisation, l'acquisition de l’alphabet. Cette acquisition vient des Phéniciens, avec lesquels les Grecs entretiennent depuis bien plus longtemps que le VIIÚ siÚcle des relations commerciales réciproques (Comptoir d’Al Mina sur l’Oronte)
L'inscription la plus ancienne date de 750 à700. Elle a été découverte sur une coupe àboire, àPithécusses (Ischia), dans la baie de Naples. Ainsi apparaissent la poésie écrite, des traités de réflexion et la possibilité de transcrire les lois. A AthÚnes, Dracon fait dÚs 625 transcrire un code de loisâ€Å
- Grâce la colonisation, les Grecs acquiÚrent la monnaie, invention « barbare » du roi de Lydie Crésus (561-547), dont la cour est en contact étroit avec les cités grecques au VIe siÚcle. Chaque cité grecque s'empare rapidement de ce moyen d’échange et frappe sa propre monnaie, marquant du même coup son existence politique et économique. On frappe monnaie en fonction des besoins, par exemple pour payer les mercenaires. Chaque cité àsa propre marque, l’épicÚne, qui permet de l’identifier : AthÚnes adopte la chouette, Egine la tortue, Phocée le phoque, Milet le lion couché, Corinthe un pégase, Delphes un dauphinâ€Å
TrÚs rapidement la monnaie se répand et devient un étalon de valeur. - DerniÚre conséquence, et non des moindres : les fondation se font dans un cadre totalement inconnu, voire franchement hostile. C’est un départ pour l’aventure, sans garanties : cela entraîne une indispensable solidarité entre les colons, pour qui la cohésion et le sens commun est une condition absolue de survie. Les effets en sont une solidarité totale et les conséquences politiques sont fondamentales, tant dans les colonies que dans les métropoles. La marche vers la démocratie y trouve àtravers les conflits internes, un de ses principes fondateurs, et c’est de cette époque que sont nés les régimes progressivement dotés de constitutions.
L'héritage de l'époque archaïque et de la colonisation, c'est l'invention de la politique.