La GrÚce archaïque : 700-480
2. La colonisation
Introduction
Causes
Processus
Type de colonisation
Rapports avec la métropole et les autochtones
Les premiÚres colonies
Les conséquences de la colonisation
2.5. Rapports avec la métropole et les autochtones
2.5.1. La métropole
DÚs sa fondation, la colonie est une cité, une « polis » et jouit d’une totale autonomie par rapport àsa métropole. Certes, des liens subsistent, particuliÚrement religieux. Les cultes de la colonie sont ceux de la métropole, mais s’y ajoute toutefois le culte du fondateur, de l’« oikistês », ce qui renforce les liens religieux tous en les différenciant.
Mais politiquement, les liens sont tout sauf ceux de la dépendance. La colonie connaît rapidement son développement politique propre, même si au départ elle tend àimiter le systÚme politique métropolitain. De même, la métropole n’intervient pratiquement pas dans la vie politique de la cité colonie : ainsi lorsque Cumes lutte contre les Etrusques en 524 puis en 504, sa métropole Chalcis se refuse d’intervenir ; de même, Sparte ne bouge pas lorsque Tarente, dans ses incessantes luttes contres les indigÚnes d’Apulie, lui demande du secours ; seule Corinthe enverra quelques colons àSyracuse au IVÚâ€Å
Economiquement enfin, les liens sont encore plus lâches : il n’y a aucune trace de commerce systématique entre colonie et métropole, celle-ci étant un client comme un autreâ€Å
2.5.2. Les indigÚnes
Bien que les sources soient trÚs discrÚte au sujet des rapports entre colonie et indigÚnes, les recherches ont permis de dégager trois types principaux de relations : la pénétration pacifique où dominent les rapports étroits avec les autochtones (colonies de Chalcis en Grande GrÚce), lae pénétration plus brutale et des rapports plus tendus avec les indigÚnes (cas des colonies doriennes comme Géla et Syracuse) et la pénétration beaucoup plus diffuse et plus superficielle, chaque parti se contentant des stricts rapports indispensablesâ€Å
On en arrive donc àune typologie d’établissements coloniaux trÚs différents : des cités purement grecques avec un caractÚre militaire trÚs marqué (Syracuse, Gela), des établissement indigÚnes fortement hellénisés et des établissements mixtes (CyrÚne, Naucratis
). Quant aux populations indigÚnes, celles qui vivent sur le territoire de la colonie, elles s’intÚgrent peu àpeu et finissent par obtenir la qualité de citoyens.