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Histoire : 1900, l’Europe domine le monde

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3. Les grandes nations en 1900

L’héritage politique du XIXè siècle
La France à l’aube du XXè siècle
La Grande Bretagne
L’Allemagne : la volonté de puissance
L’Autriche-Hongrie : la question du pluri - nationalisme
L’Italie : une naissance difficile
La Russie, vaste prison des peuples
Etats-Unis : naissance d’une nation
Japon : l’empire du « Soleil Levant »

3.1. L’héritage politique du XIXè siècle

Deux grands phénomènes dominent l’histoire politique du XIXè et sont indispensables à la compréhension de l’histoire contemporaine : l’essor du libéralisme et la montée des nationalismes.

3.1.1. Du libéralisme à la démocratie

Après la Grande Révolution de 1789 qui bouleverse la France puis l’Europe, on assiste entre 1815 à 1848 au retour de régimes plus ou moins autoritaires (monarchie française). Cependant le mouvement libéral, non seulement se maintient, mais progresse inéluctablement et aboutit à l’aube du XXè au système politique démocratique dans la plupart des grandes puissances.

Eugène Delacroix : la liberté guidant les peuples. Cette toile, réalisée pour immortaliser les « trois glorieuses de 1830 », devient un symbole universel. Huile sur toile 260 × 325 cm. Paris, Musée du Louvr
Eugène Delacroix : la liberté guidant les peuples. Cette toile, réalisée pour immortaliser les « trois glorieuses de 1830 », devient un symbole universel. Huile sur toile 260 × 325 cm. Paris, Musée du Louvr

3.1.1.1. Le libéralisme

Le libéralisme naît en Angleterre où le régime politique est celui de la monarchie parlementaire, puis progresse en Europe de 1830 à 1848. Il s’en dégage trois aspects fondamentaux : le libéralisme stipule en effet :

  • des lois garantissant la liberté de l’individu ;
  • une constitution garantissant la séparation des trois pouvoirs ;
  • la participation aux trois pouvoirs de représentants élus.

Le grand bénéficiaire du libéralisme est la bourgeoisie, grâce au suffrage censitaire. Cette bourgeoisie doit se défendre à la fois contre le retour à l’ancien régime qui lui ôterait une partie de son pouvoir, à la poussée démocratique mettant en cause ses privilèges conférés par le système du suffrage censitaire, et contre la poussée socialiste qui conteste sa toute puissance économique.

Alors que l’ancien régime se meurt peu à peu, démocratie et socialisme gagnent du terrain.

3.1.1.2. La démocratie

La démocratie ne cesse de progresser et triomphe dans les pays avancés (France, USA, Angleterre) où elle atteint peu à peu ses principaux objectifs :

  • Libertés publiques (Presse, syndicats, associations…)
  • Egalité des citoyens ;
  • Suffrage universel (sauf pour les femmes…) ;
  • Généralisation de l’instruction (Lois Ferry en France, 1880-1881).
  • Pouvoir au peuple par le régime parlementaire (IIIè république en France) ou le régime présidentiel (USA).

Mais la démocratie du XIXè reste inégalitaire (Le pouvoir réel reste aux mains des bourgeois et des nobles) et ne remet pas en cause le système capitaliste. Cette remise en question sera l’œuvre du socialisme.

3.1.1.3. Le socialisme

Le socialisme est un système qui fait prévaloir les intérêts de la société toute entière sur ceux des individus, par une organisation rationnelle, concertée de la production et une répartition équitable de ses fruits.

Le socialisme tire son origine de la révolution industrielle (naissance du prolétariat) et naît à la fois dans la conscience ouvrière et dans les milieux intellectuels :

  • Les ouvriers, par les luttes souvent victorieuses, obtiennent l’amélioration de leurs conditions de vie, le droit de se syndiquer, le droit de grève, la suppression du travail des enfants…
  • Les intellectuels créent le socialisme comme méthode d’analyse et de réponse aux problèmes de la société.

Le socialisme naît en France (1815-1848) avec Charles Fourrier (1772-1837), Saint Simon (1760-1825), Proudhon (1809-1865) et donne naissance aux divers mouvements dont le socialisme démocratique et l’anarchisme…

La grande figure politique du socialisme français, Jean Jaurès, haranguant les députés français à l’Assemblée nationale. Vincent Eloy, huile sur toile, 1910
La grande figure politique du socialisme français, Jean Jaurès, haranguant les députés français à l’Assemblée nationale. Vincent Eloy, huile sur toile, 1910

L’autre grande branche du socialisme est le marxisme (Karl Marx, 1818-1883 ; Friedrich Engels, 1820-1895), « frère ennemi » du socialisme démocratique qui va gagner tous les pays industrialisés (sauf les USA et l’Angleterre) grâce à son organisation très structurée et internationaliste (internationale ouvrière).

Karl Marx, l’auteur du « Capital », bible des futurs régimes communistes mondiaux du XXè siècle
Karl Marx, l’auteur du « Capital », bible des futurs régimes communistes mondiaux du XXè siècle
Friedrich Engels, le compère de Karl Marx
Friedrich Engels, le compère de Karl Marx

3.1.2. Nations et nationalismes

Le XIXè voit surgir un autre phénomène, capital : le nationalisme. La nation est la volonté de tout un peuple d’affirmer son identité, sa spécificité, d’exister librement. La « nation » se base sur :

  • Le désir de s’unir et de vivre en commun ;
  • le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ;
  • le sentiment d’appartenance à une communauté historique, ethnique et culturelle ;
  • la nécessité de constituer un marché économique indépendant ou élargi.

Au XIXè, le problème des nationalités est vif dans trois régions du globe :

    En Amérique latine où le continent se libère de la tutelle espagnole et portugaise (Simon Bolivar, 1825), mais éclate en une multiplicité de petites nations toutes jalouses de leur indépendance… Au centre et au sud de l’Europe où les nationalismes se créent aux dépens de l’Autriche-Hongrie avec réussites (Unité italienne et allemande) ou échecs (Tchèques, Slaves, Polonais)… Dans les Balkans, la décadence de l’empire ottoman voit la naissance de la Grèce, de la Serbie, du Monténégro, de la Bosnie Herzégovine, autant de jeunes pays qui inquiètent les grandes puissances…
Simon Bolivar (1783-1830), la grande figure de l’indépendance de l’Amérique latine
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Proclamation de la constitution italienne à Naples, le 14 février 1848
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