L’Occident du Xè au XIIIè siècle
1.2. Le château
Lieu de pouvoir
Une forteresse imprenable
Lieu de refuge et de domination
Lieu de justice
La résidence du seigneur
1.2.2. Une forteresse imprenable
Au IXème, les châteaux sont des tours de bois construits sur une butte couronnée d'une palissade (Motte féodale). Puis la pierre remplace le bois pour résister au feu : fosses, murailles, tours rondes, pont-levis, donjon suivent... Le château est presque imprenable. Seule la trahison ou un long siège peuvent en venir à bout.
Le château est le lieu de refuge et de protection face aux agressions extérieures : fonction militaire qui sert à protéger les biens et les habitants du fief, fonction qui va déterminer les caractéristiques architecturales de l’édifice devant faire obstacle aux assauts de l’adversaire. Sa construction, en tant que forteresse militaire, répond à quatre critères :
- Critère de protection : la fortification doit assurer une couverture contre les projectiles ennemis et faire obstacle à l'assaut de l’assaillant. L’ouvrage associe donc d’épaisses maçonneries (les remparts) pour protéger l’assiégé et des fossés et/ou des palissades pour ralentir l’assiégeant. La combinaison de ces deux types permet de frapper l'assiégeant au moment où il est arrêté par un assiégeant bien abrité.
- Echelonnement en profondeur : en second lieu, ce type de fortification répond au besoin de prolonger la résistance même si l'ennemi s’empare d’une zone de défense : on construit des doubles remparts puis des lices, des barbacanes et des donjons constituant un réduit.
- Sûreté des accès : résultant de la crainte de voir l'ennemi surgir par surprise et pénétrer dans la forteresse en forçant les portes, les fortifications sont adaptées aux entrées. Des constructions en chicane, des portes successives, des herses ou des ponts-levis sont autant de barrages rendant difficile l'accès aux places fortes.
- Le flanquement : enfin le système du flanquement répond à l'obligation de recouper les vues et les tirs de défense. Très tôt, on construit des tours et ouvrages faisant saillie vers l'extérieur ou des remparts suivant un tracé en crémaillère.
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