La déportation au Luxembourg
2. L’émigration
Immédiatement, comme d’ailleurs en Alsace-Lorraine, Simon encourage l’émigration juive : beaucoup sont déjà partis en Belgique ou en France lors de l'invasion et de l'occupation. En août, une centaine d’autres quittent le Luxembourg grâce au baron von Hoiningen-Huene, chef du bureau des laissez-passer, un Allemand vivant au Luxembourg depuis 1922. Le 12 septembre, la Gestapo pose un ultimatum aux Juifs : ils doivent tous quitter le Luxembourg dans un délai de quinze jours. Finalement, suite à un mémorandum du Consistoire, dans lequel celui-ci offre de s’occuper de l’émigration des Juifs, l’ordre n’est pas exécuté. Mais l’émigration continue à âtre encouragée : entre octobre 1940 et octobre 1941, près de 1.000 Juifs quittent le Luxembourg vers la France non occupée dans des convois accompagnés par des membres de la Gestapo. Une cinquantaine de personnes passent en Belgique. 250 personnes réussissent à émigrer à titre individuel. Le dernier convoi vers l’ouest, fort de 127 personnes, quitte le Luxembourg le 15 octobre 1941. A cette date, il reste moins de 1.000 juifs dans le pays.
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