La déportation en Italie
1. L’antisémitisme du fascisme italien
Introduction
La législation antisémite
L’application des mesures
Les Juifs d’Italie
1.3. L’application des mesures
Les mesures contre les Juifs adoptées par l'Italie sont donc très complètes. Mais le gouvernement du Duce omet d'exploiter, voire même d'appliquer ses décrets. A la grande différence des SS, les fascistes Italiens parlent énormément, mais agissent peu... dans leur ensemble, les lois italiennes acceptent beaucoup d’exceptions et s’appliquent avec grande lenteur et une absence certaine de rigueur. Comme le notait fort justement Galeazzo Ciano « Les Allemands nous ont aimés sans nous respecter. Nous les avons respectés sans les aimer ! ». (Ciano Journal Politique 1937-1938, Paris 1949-50, entrée du 17/11/38). Cette réaction très modérée de l'Italie est due à l'importante intégration des Juifs italiens et le fascisme italien ne se focalise absolument pas sur l'antisémitisme. Bon nombre de Juifs appartiennent au corps diplomatique, militaire ou civil ; l'Italie a eu des ministres juifs, les mariages mixtes sont nombreux. De même le racisme fasciste, plus tourné contre les « races » africaines, se situe plus dans une logique d'exclusion et d'exploitation que de destruction. Il n’empêche : la législation antijuive fasciste de novembre 1938 est cependant ressentie d'autant plus cruellement par les Juifs qu'ils sont très bien intégrés dans leur pays. Les dispositions contre les fonctionnaires et les propriétaires terriens frappent durement beaucoup de Juifs, cars ils sont nombreux à travailler dans la fonction publique ou l'agriculture.
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