B&S Encyclopédie

Index de l'article Index de l'article
1. Introduction
1.1. L’Egypte, un « don du Nil »
1.2. Datation

2. « Avant l’histoire »
2.1. L'Egypte de la préhistoire
2.2. La formation de la civilisation égyptienne : 4500 - 2650

3. L’ancien empire memphite : 2650 – 2033 av. J.C.
3.1. Introduction
3.2. La IIIè Dynastie (2650 - 2575 avant J. C.)
3.3. La IVè dynastie (2575 - 2465 avant J. C.)
3.4. La Vè dynastie (2465 - 2323 avant J. C.)
3.5. La VIè dynastie (2323 à 2150 avant J. C.)

4. La Première Période Intermédiaire (2150 – 2133)
4.1. Généralités
4.2. Les dynasties

5. Le Moyen Empire thébain (2133 – 1786)
5.1. Introduction
5.2. La XIè dynastie (2133 - 1963 avant J. C.)
5.3. La XIIè dynastie (1963 - 1786 avant J. C.)

6. La seconde période intermédiaire (1783 -1550 avant J.C.)
6.1. Les Hyksôs
6.2. Les dynasties
6.3. La fin de la domination Hyksôs (1650 à 1550 avant J. C.)

7. Le nouvel empire (1550 – 1069)
7.1. Introduction
7.2. Reconquête et consolidation
7.3. Vers l’hégémonie
7.4. L’intermède amarnien : Amenophis IV – Akhenaton
7.5. L’empire hégémonique
7.6. Le déclin (1186 – 1069 avant J. C.)
7.7. Les dynasties du Nouvel empire

8. La Troisième période intermédiaire (1069 - 664 avant J.C.)
8.1. Introduction
8.2. La XXIè dynastie de Tanis (1069 – 945)
8.3. La XXIIè dynastie « libyenne » (945 – 715)
8.4. Les XXIIIè et XXIVè dynasties
8.5. La domination Nubienne : les XXVè et XXVIè Dynasties (715 – 664)
8.6. Les dynasties

9. La basse époque (664 - 330 avant J.C.)
9.1. L’invasion assyrienne : 671-660
9.2. La XXVIè dynastie « saïte » (664 à 525 avant J. C.)

10. L’époque ptolémaïque (332 avant J.C. – 30 avant J.C.)
10.1. Alexandre le Grand (331 à 322 avant J. C.)
10.2. Les Lagides (322-30 avant J.C.)
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Histoire de l’Egypte ancienne

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2. « Avant l’histoire »

L'Egypte de la préhistoire
La formation de la civilisation égyptienne : 4500 - 2650

2.2. La formation de la civilisation égyptienne : 4500 - 2650

2.2.1. L’époque prédynastique : 4500 – 3500 avant J.C

Carte des principaux sites prédynastiques d’Egypte.  (Site Egypte antique)
Carte des principaux sites prédynastiques d’Egypte. (Site Egypte antique)
Installé dans la vallée en villages organisés, l’homme possède un habitat en dur, cultive le sol où il fait déjà pousser les deux céréales essentielles de l’Égypte, l’orge et le blé amidonnier, enterre ses morts dans le sable, met au  point la première technique de momification et élabore un système d’explication du monde qu’accompagne » un développement artistique déjà bien élaboré.

Egypte préhistorique : pointes de flèches. Culture du Fayoum, Vè millénaire. (Site Egypte antique)
Egypte préhistorique : pointes de flèches. Culture du Fayoum, Vè millénaire. (Site Egypte antique)
L'organisation progressive du pays au cours de la période pré-nasalisée s'opère sur la base de principautés, les « nomes » réunis pour l'essentiel en deux royaumes, celui du Nord (sans doute dominant culturellement) et celui de Sud. L'Egypte sera plus ou moins unifiée à l'issue de plusieurs conflits armés.

Culturellement cette période prédynastique est principalement attestée dans quelques sites majeurs comme Badari, al-Amrah (Nagada I) et Gerzeh (Nagada II) dans la vallée du Nil au sud ; Merimde et Omari dans le Delta au Nord.

2.2.1.1. La culture de Badari (4500 – 3800)

Egypte préhistorique : statuette en ivoire d’hippopotame. Culture de Badari. British Museum. (Site Egypte antique)
Egypte préhistorique : statuette en ivoire d’hippopotame. Culture de Badari. British Museum. (Site Egypte antique)
La culture de Badari est la plus ancienne et domine entre 4 500 et 3 800 avant notre ère. Elle se caractérise par un riche mobilier funéraire retrouvé dans les nécropoles, qui témoigne de relations avec l’Orient, spécialement l’Asie antérieure du sud-ouest et le Sinaï (cuivre), peut-être avec la Mésopotamie (stéatite émaillée). La céramique rouge à bord noir laisse supposer des contacts avec le Nil soudanais (Néolithique de Khartoum), l’industrie lithique s’apparente plutôt au modèle saharien.

Le site de Badari laisse peu de traces d’habitat. Seules des huttes ovales de structures légères ont été retrouvées. Mais des centaines de tombes, (tombe à fosse ovale ou fosse rectangulaire), souvent inhumations multiples de deux ou trois individus sont tapissées en vannerie et peuvent contenir un mobilier funéraire important, notamment en poterie d’offrande.

Egypte préhistorique : tête anthropomorphique. Culture de Merimde, vers 5100 avant JC. Musée du Caire. (Site Egypte antique)
Egypte préhistorique : tête anthropomorphique. Culture de Merimde, vers 5100 avant JC. Musée du Caire. (Site Egypte antique)
La belle qualité de la céramique caractérise le « badarien » : poterie rouge polie, à bord noir, parfois décorée (motifs géométriques en clair), ou brune à bord noir. Il s’y ajoute l’artisanat du cuir, de l’os, de l’ivoire et le travail de la pierre (palettes à fard en schiste, broyeurs, colliers de perles en cornaline, jaspe, albâtre, brèche et calcite). La ronde-bosse représente des figurines féminines en terre cuite ou ivoire, parfois aussi animales.

2.2.1.2. La culture de Nagada

Egypte, culture de Nagada I : statuette de femme en os. Musée du Louvre. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada I : statuette de femme en os. Musée du Louvre. (Site Egypte antique)
    Site éponyme de Haute Egypte, prés d'Abydos et Dendera Nagada révèle en fait 3 cultures :
  • le Nagada I ou Amratien (3 800 – 3 500)
  • le Nagada II ou Gerzéen (3 500 – 3 300)
  • le Nagada III ou Protodynastique (3 300 – 3 100)

Le Nagada est la dernière phase de la préhistoire égyptienne (périodes prédynastique et protodynastique), qui fait suite à la culture de Badari. Elle est surtout connue par ses nécropoles, les maisons construites à l'aide de matériaux dégradables n'ayant pratiquement laissé aucune trace.

Les tombes sont rectangulaires, comme les maisons dont elles sont la transposition ; elles contiennent un matériel funéraire destiné à assurer la survie du défunt.

Egypte, culture de Nagada I : statuette de femme. Musée du Louvre. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada I : statuette de femme. Musée du Louvre. (Site Egypte antique)
Les phases de Nagada I et Nagada II sont caractérisées par des poteries de types très variés, certaines témoignant de recherches raffinées : vases doubles dont les deux parties en tonnelets ou en flûtes communiquent, vases en forme d’animaux stylisés. À l’Amratien (Nagada I), les dessins sont de couleur claire, jaunes ou blanchâtres, sur fond rouge ; au Gerzéen (Nagada II),, la pâte devient plus fine : sur un fond clair se détachent les dessins brun violet. Les thèmes décoratifs sont empruntés à la vannerie, puis à la faune et à la flore : buissons d’aloès, défilés de capridés et de flamants roses ; des lignes ondulées représentent l’eau et la vie sur le fleuve est évoquée par la figuration de bateaux munis de deux cabines et de nombreuses rames.

    Les principales œuvres du Nagada I (3 800 – 3 500) sont :
  • Vases à oreillette, en basalte, creusés probablement au foret à archer avec une mèche de quartz ? Ou silice ?
  • Vases en céramique oblongs, parfois de grande taille appelés « black top ». On trouve ces vases au Soudan jusque vers 2 000 avant J.C.
  • Coupes, gobelets, bouteilles, et vases jumelés en céramique à pâte rouge et à décors clairs, géométriques en lignes brisées
  • Sculptures en ivoire et os ;
  • Palettes à fard en grauwacke (schiste) servant aux femmes et aux hommes, le maquillage étant également un moyen de se protéger du soleil et de sa réverbération, du vent et du sable ;
  • Objets en ivoire : peignes, pendentifs, épingle à cheveux, statuettes d'hommes et de femmes en position debout bras et jambes plaqués….
Egypte, culture de Nagada I : figurine peinte. New York, Brooklyn museum. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada I : figurine peinte. New York, Brooklyn museum. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada I : jarres. Musée du Louvre. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada I : jarres. Musée du Louvre. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada I : figurines mâles. Musée du Caire. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada I : figurines mâles. Musée du Caire. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada I : statuette de vieillard. Musée du Louvre. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada I : statuette de vieillard. Musée du Louvre. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada I : palette en forme de bélier ; Tombe 1562 de Nagada. Oxford, Ashmolean Museum.  (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada I : palette en forme de bélier ; Tombe 1562 de Nagada. Oxford, Ashmolean Museum. (Site Egypte antique)
    Les principales œuvres du Nagada II (3 500 – 3 300) :
  • Vases en pierre trapus au col évasé en calcaire, brèche (conglomérat), basalte et toutes pierres sédimentaires, parfois recouverts partiellement de plaquettes d'or.
  • Jarres et vases aux formes plus originales (animalières...) en céramique à pâte claire et dessins rouges ou violacés géométriques en lignes ou spirales. Sur les flancs des vases le répertoire stylistique s'élargit : scènes d'animaux et végétaux, bateaux à rames sur une mer schématisée par une série d'ondulations. Ce sont les premières oeuvres figuratives.
Egypte, culture de Nagada II : grande palette à fard à relief célébrant une victoire. Détail. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada II : grande palette à fard à relief célébrant une victoire. Détail. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada II : palette à fard, tombe 59 de Guizeh. Schiste. Musée du Caire. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada II : palette à fard, tombe 59 de Guizeh. Schiste. Musée du Caire. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada II : jarre peinte avec bateaux. Museum of Fine Arts, Boston (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada II : jarre peinte avec bateaux. Museum of Fine Arts, Boston (Site Egypte antique)

Périodes Dates Delta Fayoum Vallée
Premiers villages 5500-4500 Merimda Fayoum A Badari
Prédynastique ancien 4500-4000 Omari A
(Helouan)
Amratien
(Nagada I)
Prédynastique moyen 4000-3500 Omari B Gerzéen A
(Nagada II)
Prédynastique récent 3500-3300 Maadi Gerzéen B
(Nagada III)

2.2.2. L'époque préthinite ou protodynastique (3500 - 3100 av. J. C.)

2.2.2.1. Généralités

Egypte, culture de Nagada III : le couteau de Gebel el-Arak. Les deux faces de la poignée. Paris, musée du Louvre. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada III : le couteau de Gebel el-Arak. Les deux faces de la poignée. Paris, musée du Louvre. (Site Egypte antique)
Cette période dite « protodynastique » est antérieure à 3185 avant Jésus-Christ et précède l'époque thinite (les dates restant approximatives). Elle se confond avec la culture dite « Nagada III »

Les vases d’argile tendent à disparaître au profit des vases de pierre. La fabrication de ces derniers ne constitue pas une innovation, mais alors que les matières utilisées précédemment étaient presque uniquement l’albâtre et le basalte, les artisans taillent désormais des pierres de plus en plus dures, telles brèche, granite ou diorite.

Egypte, culture de Nagada III : statuette en ivoire d’Abydos. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada III : statuette en ivoire d’Abydos. (Site Egypte antique)
C’est le moment où les palettes en grauwacke (roche verte, sorte de schiste gréseux très recherché) qui servent à broyer le schiste pour en faire des fards, primitivement de forme géométrique puis découpées en silhouettes animales, perdent leur fonction utilitaire pour devenir des objets votifs. De type ovale, atteignant de grandes dimensions et creusées sur l’une de leurs faces d’un godet central, elles se couvrent de scènes sculptées conservant sans doute le souvenir de chasses, de combats et de victoires. Ces œuvres à la symétrie verticale très nette sont à l’origine du bas-relief égyptien.

Des essais, encore gauches, attestent aussi la naissance de la grande sculpture : figurines de terre cuite représentant des femmes aux jambes indifférenciées, les bras arqués au-dessus de la tête et, surtout, datant de la phase finale du Prédynastique, statuettes d’hommes très raides, à la barbe plate et aux bras collés au corps, façonnées dans l’ivoire et plus rarement dans la pierre. Le travail de l’ivoire est pendant toute cette période particulièrement florissant : des lions accroupis servent de pièces de jeux, sans compter des peignes, des aiguilles et les manches finement sculptés de couteaux aux luxueuses lames de silex blond

2.2.2.2. La Dynastie « 0 » : Nagada III (avant 3185 avant J. C.)

Les rois de la dynastie « 0 » sont ceux dont les tombes ont été retrouvées et qui on pu être identifiés par leurs « séreks » ou sceaux. Parmi eux figurent :

  • Horus : Roi « au serekh » (sceau) surmonté de deux faucons (nom incomplet).
  • Ny-Hor : Lecture incertaine d'un sceau royal trouvé à Tarkhan.
  • Hat-Hor : Lecture incertaine d'un sceau royal trouvé à Tourah.
  • Iry-Ro : Lecture contestée par Heck en 1987.
  • Ka : Lecture contestée par Heck en 1987.
  • Scorpion

Egypte, culture de Nagada III : palette Kilchberg. Kilchberg collection (Suisse) 12,7 x 11,9 cm (schiste vert)  (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada III : palette Kilchberg. Kilchberg collection (Suisse) 12,7 x 11,9 cm (schiste vert) (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada III : Abydos : les tombes à barques. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada III : Abydos : les tombes à barques. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada III : Tarkhan : tombes royale de la dynastie 0. Restitution. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada III : Tarkhan : tombes royale de la dynastie 0. Restitution. (Site Egypte antique)

2.2.2.3. Les grandes oeuvres

  • palette de la chasse
  • palette au taureau (le lion dans une enceinte est certainement l'idéogramme d'une ville déterminée); symbolisant probablement une victoire du roi et de ses alliés
  • palette aux canidés
  • Poignard du Djebel el Arak au manche en ivoire d'époque Nagada III d'après les scènes sculptées en bas reliefs, mais la lame de silex en feuille de saule extrêmement fine semble dater du Nagada II. L'ensemble serait un réassemblage. Les scènes du manche s'établissent en 4 registres horizontaux de scènes de combat au recto, et d'ensemble de personnages au verso, dont certains, comme le maître des animaux entre deux capridés, trahissent une influence mésopotamienne.
Egypte, culture de Nagada III : le couteau de Gebel el-Arak. Détail de la poignée. Paris, musée du Louvre. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada III : le couteau de Gebel el-Arak. Détail de la poignée. Paris, musée du Louvre. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada III : grande palette à fard à relief, célébrant une victoire. Paris, musée du Louvre. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada III : grande palette à fard à relief, célébrant une victoire. Paris, musée du Louvre. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada III : le couteau de Gebel el-Arak. Vue d’ensemble. Paris, musée du Louvre. (Site Egypte antique)
Egypte, culture de Nagada III : le couteau de Gebel el-Arak. Vue d’ensemble. Paris, musée du Louvre. (Site Egypte antique)

2.2.3. Epoque Thinite (3100 – 2650 avant J. C.)

2.2.3.1. Généralités

L’époque thinite correspond aux 2 premières dynasties pharaoniques. Son nom provient de la ville de This, prés d'Abydos, d'où ces 2 dynasties sont originaires. L'histoire de ces deux premières dynasties reste obscure, mais c’est à cette époque que se généralisent les institutions royales comme le couronnement rituel ou encore la fête du « Heb Sed », célébrée 30 ans après le couronnement, et dont les rites seront pratiqués jusqu'à la fin de l'Égypte pharaonique.

La première dynastie instaure le pouvoir absolu en Egypte avec l’arrivée au pouvoir de l’Horus Narmer.

Les rois des deux premières dynasties mettent en place les institutions pharaoniques et imposent Horus à la tête des divinités officielles égyptiennes. Horus Aha, puis Horus Djer mènent des campagnes militaires contre la Nubie. La frontière entre les deux Etats se situe au niveau de la première cataracte. Une inscription trouvée à Wadi Halfa (au Sud de la première cataracte), atteste de la victoire de Djer sur la Nubie et de l'existence de cette nouvelle frontière.

Les pharaons consacrent beaucoup d'énergie à défendre leurs frontières. A l'Est, Den doit s'employer à plusieurs reprises à protéger les ressources en minerai du Sinaï. Les campagnes à l'Ouest du pays permettent de repousser l'ennemi libyen.

2.2.3.2. La première dynastie (3100 - 2770 avant J. C.)

2.2.3.2.1. Généralités

Nagada : plaque en ivoire de l’Horus Aha. Ière dynastie, vers 3030 ? Musée du Caire. (Site Egypte antique)
Nagada : plaque en ivoire de l’Horus Aha. Ière dynastie, vers 3030 ? Musée du Caire. (Site Egypte antique)
La dynastie est marquée par la personnalité de son fondateur, l’Horus Narmer qui entre en conflit avec le roi de la Basse-Egypte, annexe son royaume et s'empare de sa couronne rouge, unifiant ainsi les deux pays. Narmer fonde la ville de Memphis qu'il entoure d'un immense « mur blanc », digue pour la protéger des crues du Nil, entreprise qui sera poursuivie par ses successeurs. On attribue à Narmer le partage du royaume du Delta en 16 « Nomes » ou provinces, qu'il ajoute à ses 22 nomes de Haute-Egypte. Chaque nome est administré par un gouverneur relevant de l'autorité directe de pharaon.

Ses successeurs poursuivent son œuvre, renforçant l’autorité royale et consolidant les frontières du pays. Horus Den est le premier à ajouter à sa titulature le nom de « roi de Haute et de Basse-Egypte » (« nysout-bity »). Horus Den entreprend la construction d'un réseau de canaux d'irrigation et de réservoirs pour pallier à l'insuffisance de certaines crues annuelles du Nil responsables de sévères famines du temps de son père. Le chantier sera poursuivi par ses successeurs.

La paix en Haute-Egypte et en Basse-Egypte n'étant pas menacée, les rois mènent plusieurs campagnes à l'extérieur des frontières pour mettre au tribut les Asiatiques et les nomades du Sinaï. Les premiers, peuplades sémitiques occupaient les territoires du Liban Ouest, du Naharina, de la Syrie et des « Cités-Etats » du Nord de l'Euphrate dans le Croissant fertile. Les seconds menaçaient l'accès aux mines du Sinaï.

Horus-Den organise, en l'honneur de ses 30 années de règne, les grandes réjouissances du « Sed ». Cette fête sera reprise par ses successeurs pour leurs 20 et 25 années de règne. Son sceau est aussi le premier où apparaît le premier signe « Ka » représenté par deux bras levés vers le ciel en signe de prières.

Dernier pharaon de la dynastie, Horus Qaâ confirme l'existence d'une conception spirituelle de la fonction royale (Les deux hiéroglyphes du Ka et de l'Ankh ont été retrouvés sur une coupe de schiste de l'époque thinite de la première dynastie). Avant sa mort, il confie le pouvoir aux mains d'une nouvelle dynastie d'origine thinite originaire de la cité d'Abydos. Son règne marque la fin de la première dynastie

Abydos : restitution du cénotaphe de la reine Mer Neith. Ière dynastie. (Site Egypte antique)
Abydos : restitution du cénotaphe de la reine Mer Neith. Ière dynastie. (Site Egypte antique)
Abydos : plan des tombes des Horus des dynasties 0, I et II.. (Site Egypte antique)
Abydos : plan des tombes des Horus des dynasties 0, I et II.. (Site Egypte antique)
2.2.3.2.2. Les pharaons
  • Horus Narmer. Nom grec : Ménès ; Période de règne approximative : 3100 à 3037 avant J. C.
  • Horus Aha. Nom grec : Athotis ; période de règne : 3037 à ? Avant J. C.
  • Horus Djer, le « roi serpent »). Nom grec : Athotis II ; période de règne inconnue.
  • Horus Ouadji-Djet. Nom grec : Kenkénès ; période de règne inconnue.
  • Horus Den – Oudimou, « l'Homme du désert ». Nom grec : Ousaphaïs ; période de règne inconnue.
  • Horus Anedjib (Adjib). Nom grec : Miébis ; période de règne inconnue.
  • Horus Semerkhet. Nom grec : Semenpsès ; période de règne inconnue.
  • Horus Ka (Qaâ). Nom grec : Oubienthis ; période de règne : ? à 2770 avant J. C.
Saqqara : tombe à redans de l’Horus Den-Oudimou. Plan et coupe. Ière dynastie. (Site Egypte antique)
Saqqara : tombe à redans de l’Horus Den-Oudimou. Plan et coupe. Ière dynastie. (Site Egypte antique)
Saqqara : tombe à redans et temple funéraire de l’Horus Qâ. Plan et coupe. Ière dynastie. (Site Egypte antique)
Saqqara : tombe à redans et temple funéraire de l’Horus Qâ. Plan et coupe. Ière dynastie. (Site Egypte antique)
Stèle du roi Djet trouvée à Abydos. Détail. (Site Egypte antique)
Stèle du roi Djet trouvée à Abydos. Détail. (Site Egypte antique)

2.2.3.3. La seconde dynastie (2770 – 2650 avant J. C.)

2.2.3.3.1. Généralités

Vase en marbre. Règne du pharaon Horus Khasekhemouy (Nebouy Hotep-Imef). IIè dynastie. Musée du Louvre. (Site Egypte antique)
Vase en marbre. Règne du pharaon Horus Khasekhemouy (Nebouy Hotep-Imef). IIè dynastie. Musée du Louvre. (Site Egypte antique)
La seconde dynastie renforce les structures du pouvoir absolu pharaonique. Perisben transfère la capitale d'Abydos à Memphis. L'administration se met en place, aidée par le développement rapide de l'écriture. Seth remplace Horus à la tête du panthéon égyptien alors que, dans le même temps, la divinisation du pharaon devient absolue. De ce fait, la religion occupe une place essentielle. Le civil et le sacré, le politique et le religieux fusionnent et donnent naissance à des cérémonies uniques.

A l’extérieur, la seconde dynastie poursuit la lutte contre les Nubiens et tente de pacifier le Nord, car il semble que les relations entre les deux royaumes restent très fragiles, notamment sous les règnes de Senedj, de Perisben et surtout de Khashekhem. C’est vraisemblablement le dernier pharaon de la dynastie, Horus Khasekhemouy qui parviendra à mettre un terme à la guerre civile et à réussir une nouvelle réunification. A preuve son nom qui associe un nom composé de « Khâ », également porté par le dernier pharaon de la première dynastie et de « Sekhmouy », premier roi de la seconde dynastie. Il pourrait s'agir d'une allusion à la rencontre des deux puissances « Horus et Seth ».

Femme au manteau. Epoque thinite. Musée du Louvre. (Site Egypte antique)
Femme au manteau. Epoque thinite. Musée du Louvre. (Site Egypte antique)
Abydos : stèle de l’Horus Peribsen. IIème dynastie. (Site Egypte antique)
Abydos : stèle de l’Horus Peribsen. IIème dynastie. (Site Egypte antique)
Coupe en albâtre. Epoque thinite. Musée du Louvre. (Site Egypte antique)
Coupe en albâtre. Epoque thinite. Musée du Louvre. (Site Egypte antique)
Bracelet en coquillage. Epoque thinite. Musée du Louvre. (Site Egypte antique)
Bracelet en coquillage. Epoque thinite. Musée du Louvre. (Site Egypte antique)
2.2.3.3.2. Les pharaons
Saqqara : tombeau de l’Horus Hotepsekhémoui creusé aux abords de la pyramide d’Ounas. IIè dynastie.  (Site Egypte antique)
Saqqara : tombeau de l'Horus Hotepsekhémoui creusé aux abords de la pyramide d’Ounas. IIè dynastie. (Site Egypte antique)
  • Horus Seth Hotep – Sekhemouy, Baou-Nefer. Nom grec : Boethos. Période de règne : ? à 2770 avant J. C.
  • Horus Seth Nebrê (Raneb) « Rê est (mon) maître », Noubnefer. Nom grec : Kaiechos. Période de règne inconnue.
  • Horus Seth Nineter « celui qui appartient aux dieux », Baneteren. Nom grec : Binothris. Période de règne inconnue.
  • Horus Nesout-Bity : Ouneg : Ouadjenes. Nom grec : Tlas. Période de règne inconnue.
  • Horus Senedj. Nom grec : Senethes. Période de règne inconnue.
  • Horus Sekhemib : Perenmaât ; Aka (Nebka). Nom grec : Chairos. Période de règne : inconnue.
  • Horus Peribsen ; Neferkaré. Nom grec : Neferkarès. Période de règne : inconnue.
  • Horus Khasekhem ; Neferkaré-Sokar. Nom grec : Sesochis. Période de règne : inconnue.
  • Horus Khasekhemouy ; Nebouy Hotep-Imef. Nom grec : Cheneres. Période de règne : ? - 2650.

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