Histoire de l’Egypte ancienne
1. Introduction
L’Egypte, un « don du Nil »
Datation
1.2. Datation
Abydos, temple funéraire de Séti I. XIXè dynastie. Les fameuses « tables d’Abydos » (Histoire de l’Egypte ancienne) |
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Les historiens disposent de quelques grandes sources pour reconstituer l'histoire de l'Egypte ancienne :
- La « Pierre de Palerme » (Musée de Palerme), dalle en basalte noir de provenance inconnue, reprend la liste des rois de Haute et de Basse Egypte depuis la période prédynastique jusqu'à la Vè dynastie (hormis la liste des rois de la IIè dynastie, disparue). Elle évoque également certains événements marquants comme les fêtes religieuses, l'édification de temples, les expéditions militaires, la hauteur de la crue du Nil...
- Les Tables de la « Chambre des Ancêtres de Karnak » (règne de Thoutmosis III, XVIIIè dynastie) mentionnent 61 noms. (Musée du Louvre).
- Les Tables du temple funéraire de Séthi I à Abydos (XIXè dynastie) reprennent 76 noms à partir de Ménès.
- Les Tables du temple de Ramsès II à Abydos (liste fragmentaire) sont conservées au British Muséum.
- La Liste de Saqqarah provenant de la tombe du scribe Tournaï, contemporain de Ramsès II, comporte 58 noms et se trouve au Musée du Caire.
- Le Papyrus Royal de Turin daté du règne de Ramsès II, fort endommagé, a été découvert à Memphis. Il comporte le nom de 300 rois depuis le règne des dieux jusqu'aux débuts de la XVIIIè dynastie ainsi que le nombre d'années de chaque règne (Musée de Turin).
- Le travail réalisé par Manéthon, très imparfait, propose des listes de pharaons classés par ordre de succession et répartis en trente et une dynasties, avec durées de règnes et totaux des années. Ce prêtre de Sébennytos (l'actuelle Samanoud dans le Delta) avait reçu de Ptolémée II la mission de rédiger en grec une histoire de l'Egypte, de Ménès à la conquête macédonienne. Son oeuvre, « Aegyptiaca », écrite en grec en 30 volumes, est parvenue de façon très fragmentaire à travers les écrits tardifs de Flavius Josèphe, historien du Ier siècle de notre ère et des chronographes chrétiens Sextus Julius l'Africain (début du IIIè siècle) et Eusèbe (début du IVè siècle).
Ces sources sont muettes sur la durée de certains règnes et incomplètes ou discordantes pour d'autres. Enfin, l'existence de plusieurs règnes simultanés et d'interrègnes ne facilite pas la cohérence historique. Les dates retenues, parfois incohérentes entre elles, ne constituent que des approximations.
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