Art - Le Quattrocento
4. Allemagne et Europe Centrale
Histoire
Architecture
Sculpture
Peinture
Vitrail
Gravure
Objets d’art
4.4. Peinture
Le caractère particulier de la peinture allemande se précise. Cologne, Nuremberg, la Bavière, l'Autriche sont les grands centres. La production est surtout celle de retables à volets sculptés et peints. Quelques fois jusqu'en 1500 la peinture se fait sur fond or ou gaufré.
4.4.1. 1400-1460
Lukas Moser (première moitié du XVè) : retable de Sainte Marie Madeleine, Tieffenbronn. 1431. (Histoire de l’art - Quattrocento |
Lukas Moser est issu du gothique (Retable de Tiefenbronn, 1431).
Suivent de fortes individualités marquées par le réalisme de Campin et Sluter : ainsi Conrad Witz (1400-1446 ; La pêche miraculeuse), le maître du retable Tucher (Nuremberg) ou encore K. Laib développent un réel sens plastique auquel Hans Multscher (1400-1467 Ulm), le maître de Polling, le pseudo Mälesskircher (Bavière), le maître du retable des Réguliers (Ehrfurt) et Hans Hirtz allient le souci de l'expression.
On retrouve le sens du coloris chez le maître de la Passion de Darmstadt et surtout chez le grand Colonais Stephan Lochner (1410-1451). Originaire de Haute Souabe, Lochner est marqué par les maîtres flamands comme Campin et Van Eyck. Il est mentionné pour la première fois à Cologne en 1445. Sa première période (œuvres de jeunesse, jusqu’en 1439) est marquée par la tradition des fonds dorés et le manque de composition, la douceur et la délicatesse : Crucifixion (Nuremberg, Germanisches Landsmuseum), Jugement dernier (Cologne, Wallraf-Richartz Museum), Madone à la roseraie (Cologne, Wallraf-Richartz Museum), Madone aux violettes (Cologne, Musée diocésain), autel des rois mages (cathédrale de Cologne). Puis le fond doré disparaît et l’espace s’ouvre sur des arrière plans : Adoration de l'enfant Jésus (Munich, Alte Pinakohtek),
|
|
| ||||||
|
4.4.2. 1460-1480
Cette période marque le passage des écoles allemandes sous tutelle flamande, avec le Maître de la Vie de Marie (Cologne 1480 ?), H. Pleydenwurff (Nuremberg), Schüchlin (Souabe) et Kaspar Isenmann (Colmar) : artiste peintre de Colmar, mort en 1492, Isenmann crée entre 1462 et 1465 le maître-autel de St Martin de Colmar. Il est le maître de Schongauer. Il n’a laissé que les 7 panneaux qui se trouvent à Unterlinden.
Hormis Cologne (Le maître de la Sainte Parenté), ces écoles reprennent leur autonomie à la fin du siècle.
|
|
4.4.3. La fin du siècle
Martin Schongauer (1430-1491) : la sainte famille. Vers 1470 ; bois, 26 x 17 cm. Munich, Alte Pinakothek. (Histoire de l’art - Quattrocento |
Elle voit deux peintres graveurs : Martin Schongauer de Colmar qui a grand rayonnement, et le maître du Livre de Raison (Rhin moyen 1480).
Martin Schongauer (1450-1491), « Le Beau Martin » d’après ses contemporains est formé à l’école de Rogier Van der Weyden et du maître E.S. Il ouvre un atelier à Colmar vers 1470. Il créé la « Vierge au Buisson de Roses » et son atelier produit de nombreux tableaux: Retable des Dominicains de Colmar, Retable des Antonites d’Issenheim, Saintes familles et Nativité... En même temps, Schongauer pratique la gravure et en fait une branche majeure de l’art : il devient le plus grand graveur de la seconde moitié du XVè au nord des Alpes et exerce une énorme influence (on connaît 114 de ses gravures signées MS). A la fin de sa vie, il se rend à Brisach (Fresque du Jugement dernier). Il meurt de la peste. Un de ses élèves, Urbain Huter (1471-1501) créé le cycle des fresques du cloître des Dominicains de Colmar vers 1490, et peut-être le retable des Catherinettes de Colmar (Actuellement à Bühl près de Guebwiller); avec Hans Burgkmair (1473-1531) et Heinrich Lützelmann, ils forment l’école Rhénane.
Martin Schongauer (1430-1491) : une vierge folle. Gravure, 143 x 108 mm. Washington, National Gallery of Art. (Histoire de l’art - Quattrocento |
Michael Pacher (Retable de Saint Wolfgang 1481), Jean Polak (Bavière), Rueland Frueauf le Jeune (Salzbourg), précurseur des paysagistes de l'école du Danube, sont les grands noms de l'époque.
La production des retables devient industrielle avec Michael Wolgemut (Nuremberg 1519) et B. Zeitblom).
Cologne garde l'attrait flamand du maniérisme avec les maîtres du retable de Saint Barth'>Barthélémy, de la légende de Sainte Ursule, de Saint Séverin.
|
|
|
La Grèce avant la Grèce : préhistoire, Crète, Cyclades, Mycènes
L'art perse
Le premier art chrétien
L’art roman en France
Art roman : les racines profondes : de la Rome païenne à la Rome paléochrétienne
Les apports « Barbares » et l’art préroman
Art roman : l’aspect technique : l’équilibre roman
L’art précolombien
L’art indou
Art : le Cinquecento – XVIè siècle
L’art de l’Islam