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Le Seicento – Le XVIIè

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1. Italie

Histoire et culture
Architecture
Sculpture
Peinture
Arts divers

1.4. Peinture

Au XVIIè, le centre incontesté du baroque est Rome. A Gènes et Naples fleurissent des écoles originales.

1.4.1. Rome

1.4.1.1. Le Maniérisme Romain

Le maniérisme se développe à partir des oeuvres des frères Zuccari : Federico (1542-1609) et Taddeo ( 1566) qui décorent le palais Caprarola, la coupole du dôme de Florence, la chapelle Pauline de Rome.

Frederico Zuccaro : l’Assomption de la vierge. Vers 1566. Huile sur toile. Cortone, musée diocésain.Huile sur toile. Cortone, musée diocésain
Frederico Zuccaro : l’Assomption de la vierge. Vers 1566. Huile sur toile. Cortone, musée diocésain.Huile sur toile. Cortone, musée diocésain
Zuccaro Federico (1542-1609) : autoportrait. Après1588. Huile sur toile, Florence, les Offices.
Zuccaro Federico (1542-1609) : autoportrait. Après1588. Huile sur toile, Florence, les Offices.

Federico s'installe en France à partir de 1574, puis à Anvers et à Londres. Il travaille au Vatican à son retour, avant d’achever les fresques de Vasari dans la Cathédrale de Florence. Taddeo devient célébre pour ses fresques de la "Sala Regia" du Vatican et à Villa Farnese, à Caprarola, près de Viterbe.

Taddeo Zuccaro : Etude pour la Bataille de Tunis Cambridge, Fitzwilliam Museu
Taddeo Zuccaro : Etude pour la Bataille de Tunis Cambridge, Fitzwilliam Museu

Le maniérisme se prolonge chez Cristoforo Roncalli, dit Pomarancio (1552-1626), et surtout chez Giuseppe Cesari (1565-1640) dit le Cavalier d'Arpin (Transept de Saint Jean du Latran, chapelle Olgiatti, Sainte Praxède, palais des Conservateurs), et Federico Barocci d'Urbin ( 1612) dont le style corrégesque introduit l'art baroque (Martyr de Saint Vital, Bréra de Milan ; Nativité du Prado).

Cristoforo Roncalli, dit Pomarancio : sainte Domicille avec les saints Nérée et Achille. Vers 1598-1599. Huile sur toile, 275x170cm. Rome, église saint Nerée et Achille
Cristoforo Roncalli, dit Pomarancio : sainte Domicille avec les saints Nérée et Achille. Vers 1598-1599. Huile sur toile, 275x170cm. Rome, église saint Nerée et Achille
Giuseppe Cesari (1565-1640) dit le Cavalier d’Arpin : Diane et Actéon. 1603-1606. Huile sur cuivre. 50 x 69cm. Budapest, musée des Beaux Arts
Giuseppe Cesari (1565-1640) dit le Cavalier d'Arpin : Diane et Actéon. 1603-1606. Huile sur cuivre. 50 x 69cm. Budapest, musée des Beaux Arts
Federico Barocci d’Urbin : la nativité. 1597. Huile sur toile, 134 x 150cm. Madrid, musée du Prado
Federico Barocci d'Urbin : la nativité. 1597. Huile sur toile, 134 x 150cm. Madrid, musée du Prado

La réaction contre le maniérisme provoque deux courants qui parfois se rejoignent : le réalisme avec Le Caravage et l'éclectisme décoratif avec les frères Carrache. C'est avec leur venue que Rome, ennoblie par l'art de la Contre Réforme, va connaître une grande expansion vers 1600.

1.4.1.2. Le Caravage (1571-1610)

Michelangelo Merisi de Caravaggio est en peinture le grand révolutionnaire du siècle : simplicité grandiose des compositions, rigueur de la réalité, éclairage latéral et contrasté.

Le Caravage. Bacchus. Vers 1596. Huile sur toile, 95 x 85cm. Florence, les Offices
Le Caravage. Bacchus. Vers 1596. Huile sur toile, 95 x 85cm. Florence, les Offices

La vie du Caravage reste obscure. Il naît en septembre 1571 à Caravaggio ou à Milan, mais il passe son enfance dans la première de ces villes où son père est un contremaître aisé. Le Caravage est influencé aussi bien par le réalisme qui règne à Bergame, les ravages de la grande peste et la Contre Réforme. Il rejoint entre en 1584 à l'atelier Pertanzano. A Milan, il devient le protégé de Charles et de Frederico Borromée, chefs de file de la Contre Réforme. Le Caravage se rend ensuite à Rome où il est protégé par deux mécènes, le cardinal del Monte et le cavalier d'Arpin. En 1600, il reçoit une commande de tableaux pour la décoration de la chapelle Contarelli de l'Eglise Saint Louis des Français, puis de deux autres tableaux pour l'Eglise Santa Maria di Populo (la conversion de St Paul et la crucifixion de St Pierre), et enfin une dormition de la Vierge lui est commandée pour une chapelle de Santa Maria de la Scala (Mort de la Vierge). Mais sur ces 11 commandes, il en voit 5 refusées, jugées part trop modernes.

Le Caravage. L’appel de saint Matthieu. 1599-1600. Huile sur toile, 322 x 340cm. Chapelle Contarelli, église saint Louis des Français, Rome
Le Caravage. L’appel de saint Matthieu. 1599-1600. Huile sur toile, 322 x 340cm. Chapelle Contarelli, église saint Louis des Français, Rome
Le Caravage. La Crucifixion de saint Pierre. 1600 Huile sur toile 230 x 175cm. Chapelle Cerasi, Santa Maria del Popolo, Rome
Le Caravage. La Crucifixion de saint Pierre. 1600 Huile sur toile 230 x 175cm. Chapelle Cerasi, Santa Maria del Popolo, Rome
Le Caravage. David. 1600. Huile sur toile 110 x91 cm. Madrid, Musée du Prado, Madrid
Le Caravage. David. 1600. Huile sur toile 110 x91 cm. Madrid, Musée du Prado, Madrid

Mais le Caravage mène une vie dissolue, riche en scandales. Violent et bagarreur, il est un habitué des bas-fonds et des tavernes et scandalise ses contemporains par sa sexualité scandaleuse, ce qui lui attire les foudres de la justice, de l'Église et du pouvoir. En 1607, il est accusé d'avoir tué un certain Tomasi au cours d'une rixe. Condamné à mort, il doit fuir Rome, se rend à Naples puis à Malte où il arrive en juillet 1607. Il y peint une décollation de Saint Jean-Baptiste, et des portraits de chevalier de Vignacourt. En 1608, il est fait chevalier de l'ordre de Malte, mais sa réputation sulfureuse le rattrape : il est emprisonné et radié de l'ordre, mais réussit à s’enfuir. Il cherche alors à obtenir la grâce papale, mais est emprisonné à nouveau et pris de fièvre, meurt sans doute à l’hospice de Sainte Marie à Porto Ecole en Sicile le 8 juillet 1610, ignorant que Paul V venait de le gracier.

Le Caravage. Portrait d’Alof de Vignacourt. 1608. Huile sur toile, 118,5 x 95,5cm. Florence, Galleria Palatina (Palazzo Pitti)
Le Caravage. Portrait d’Alof de Vignacourt. 1608. Huile sur toile, 118,5 x 95,5cm. Florence, Galleria Palatina (Palazzo Pitti)
Le Caravage. Le souper d’Emmaüs.1601-1602. Huile sur toile 139 x 195cm. Londres, National Gallery
Le Caravage. Le souper d’Emmaüs.1601-1602. Huile sur toile 139 x 195cm. Londres, National Gallery
Le Caravage. La mort de la Vierge. 1606. Huile sur toile 369 x 245cm. Paris, Musée du Louvre
Le Caravage. La mort de la Vierge. 1606. Huile sur toile 369 x 245cm. Paris, Musée du Louvre

Ses grandes œuvres sont les tableaux de Saint Matthieu de chapelle Contarelli (Saint Louis des Français, 1600), Santa Maria dal Popolo (Madone des pèlerins, Mort de la Vierge), Alof de Vignacourt, la décollation de Saint Jean Baptiste, la sépulture de Sainte Lucie à Syracuse, la résurrection du Christ, la diseuse de bonne aventure, l’Amour victorieux, Bacchus…

Le Caravage. La diseuse de bonne aventure. 1596-1597. Huile sur toile, 99 x 131 cm. Paris, Musée du Louvre
Le Caravage. La diseuse de bonne aventure. 1596-1597. Huile sur toile, 99 x 131 cm. Paris, Musée du Louvre
Le Caravage. L’amour Victorieux. 1602-1603. Huile sur toile, 156 x 113cm. Berlin, Staatliche Museen
Le Caravage. L’amour Victorieux. 1602-1603. Huile sur toile, 156 x 113cm. Berlin, Staatliche Museen
Jean le Baptiste. Huile sur toile 102,5 x 83cm. Bâle, Öffentliche Kunstsammlung
Jean le Baptiste. Huile sur toile 102,5 x 83cm. Bâle, Öffentliche Kunstsammlung

Les disciples de ce noceur tumultueux sont Orazio Borgianni ( 1616) Carlo Saraceni le Vénitien (1579-1620), Bartolomeo Manfredi (1582-1621), Gentileschi père et fille, Giovanni Serodine (Portrait, Lugano, M. Gaccia), Lionello Spada (1576-1622), Giovanni Baglione ( 1644), biographe et adversaire du maître.

Carlo Saraceni : sainte Cécile et l’Ange. Vers 1610. Huile sur toile. 172 x 139cm. Rome, Galleria Nazionale d’Arte Antica
Carlo Saraceni : sainte Cécile et l’Ange. Vers 1610. Huile sur toile. 172 x 139cm. Rome, Galleria Nazionale d'Arte Antica
Bartolomeo Manfredi. Allégorie des quatre saisons. Vers 1610. Huile sur toile, 134 x 91,5cm. Dayton Art Institute
Bartolomeo Manfredi. Allégorie des quatre saisons. Vers 1610. Huile sur toile, 134 x 91,5cm. Dayton Art Institute

1.4.1.3. Les Carrache et le décoratif baroque

Annibal Carrache (1560-1609), appartient à une célèbre famille d’artistes de Bologne, avec son frère graveur Augustin Carrache (1557-1602) et son cousin Ludovic (1555-1619). Les Carrache sont influencés par les artistes de Parme, principalement Le Parmesan et le Corrège.

Ludovic Carrache (1555-1619) : le rêve de sainte Catherine d’Alexandrie. Vers 1593. Huile sur toile, 139 x 11cm. Washington, National Gallery of Art
Ludovic Carrache (1555-1619) : le rêve de sainte Catherine d’Alexandrie. Vers 1593. Huile sur toile, 139 x 11cm. Washington, National Gallery of Art
Augustin Carrache : portrait du Titien. 1587. Gravure sur cuivre, 327 x 236mm. Berlin, Staatliche Museen
Augustin Carrache : portrait du Titien. 1587. Gravure sur cuivre, 327 x 236mm. Berlin, Staatliche Museen

Après une formation auprès des maniéristes Fontana et Passerotti, Annibal travaille à Bologne, avec sa famille. Sous l’influence notamment de l’archevêque Paleotti qui prône un art religieux simple, direct, et didactique, les Carrache fondent « l’accademia degli incamminati », évènement majeur pour l'art : cette institution n'est pas une simple école de peinture, mais elle regroupe aussi médecins, astronomes, philosophes, dans le but de former des artistes cultivés.et de diffuser une théorie et un style artistiques novateurs. La doctrine de l’Accademia repose sur trois points : le retour à l’étude de la nature, l'étude des grands maîtres du passé et l'étude de l’antique, dans la recherche du beau idéal.

Crucifixion. 1583. Huile sur toile. 305 x 210 cm. Bologne, Santa Maria della Carita
Crucifixion. 1583. Huile sur toile. 305 x 210 cm. Bologne, Santa Maria della Carita
Annibal Carrache : Vénus et Adonis. Vers 1595. Huile sur toile. 217 x 246cm. Vienne, Kunsthistorisches Museum
Annibal Carrache : Vénus et Adonis. Vers 1595. Huile sur toile. 217 x 246cm. Vienne, Kunsthistorisches Museum

A Bologne, Annibal Carrache peint d’abord des tableaux privés, des scènes de genre, des portrait, des paysages et quelques tableaux d'autel : Puis, avec Ludovico et Agostino il réalise les décors des palais Fava (1584) et Magnani (1587) : les Carrache y acquièrent la notoriété et suscitent l’intérêt du cardinal Farnèse.

Annibal Carrache : quo vadis Domine ? 1601-1602. Huile sur panneau, 77,4 x 56,3cm. Londres, National Gallery
Annibal Carrache : quo vadis Domine ? 1601-1602. Huile sur panneau, 77,4 x 56,3cm. Londres, National Gallery
Annibal Carrache : autoportrait de profil. 1590s. Huile sur toile. Florence, Galerie des Offices.
Annibal Carrache : autoportrait de profil. 1590s. Huile sur toile. Florence, Galerie des Offices.

En 1595 Farnèse invite Annibal Carrache à Rome pour y faire décorer son palais. Il y créé ses premières œuvres dans le Camerino, puis s’attaque à son œuvre majeure : le décor de la galerie. Il y exécute seul la voûte, alors que son frère et son cousin s’occupent des parois avec trois de ses élèves : Guido Reni, Giovanni Lanfranco, et Domenico Zampieri dit « le Dominiquin ». Durant 11 ans, Annibal et le Caravage dominent à Rome le milieu de la peinture. Le style d’Annibal évolue à l'opposé du Caravage, vers un plus grand classicisme, une étude très poussée de l'antique et des grands maîtres comme Raphaël. Malheureusement, le cardinal n’apprécie que moyennement le décor de son palais. Terriblement déçu, Annibal sombre dans la mélancolie et la dépression. Il meurt en 1609, plus ou moins fou.

Annibal Carrache : la galerie Farnèse. 1597-1602. Vue d’ensemble. Palais Farnèse, Rome.
Annibal Carrache : la galerie Farnèse. 1597-1602. Vue d’ensemble. Palais Farnèse, Rome.
Annibal Carrache : le Cyclope Polyphème. 1595-1605. Fresque. Palais Farnèse, Rome.
Palazzo Farnese, Rom
Annibal Carrache : le Cyclope Polyphème. 1595-1605. Fresque. Palais Farnèse, Rome. Palazzo Farnese, Rom
Annibal Carrache : Triomphe de Bacchus et Ariane. 1597-1602. Fresque. Palais Farnèse, Rome
Annibal Carrache : Triomphe de Bacchus et Ariane. 1597-1602. Fresque. Palais Farnèse, Rome

Hormis la décoration du palais Farnèse, Annibal Carrache à crée d’autres œuvres magnifiques comme des Assomption (Dresde, Santa Maria del Popolo à Rome, Prado) l’Apparition de la Vierge à Luc (Louvre), Résurrection (Louvre), la Pèche et la Chasse (Louvre), la Galerie Doria de Rome, les Femmes au Tombeau de l’Ermitage...

Annibal Carrache : l’Assomption de la Vierge. Vers 1590. Huile sur toile, 130 x 97cm. Madrid, musée du Prado
Annibal Carrache : l’Assomption de la Vierge. Vers 1590. Huile sur toile, 130 x 97cm. Madrid, musée du Prado
Annibal Carrache : l’Assumption de la Vierge Marie. 1600-1601. Huile sur toile, 245 x 155cm. Chapelle Cerasi, Santa Maria del Popolo, Rome
Annibal Carrache : l’Assumption de la Vierge Marie. 1600-1601. Huile sur toile, 245 x 155cm. Chapelle Cerasi, Santa Maria del Popolo, Rome

1.4.1.4. Les disciples des Carrache : l’école de Bologne

Les disciples de l'école de Bologne et des Carrache sont nombreux :

  • Guido Reni (1575-1642). Il décore la façade du Palazzo del Riggiomento, la chapelle Palatine à Montecavallo (1612), la chapelle du palais Quirinal au Vatican (1610), les fresques de la chapelle Sainte-Marie-Majeure (1609-1611).
    Guido Reni : le baptême du Christ. Vers 1623. Huile sur toile. 263,5 x 186,5cm. Vienne, Kunsthistorisches Museum
    Guido Reni : le baptême du Christ. Vers 1623. Huile sur toile. 263,5 x 186,5cm. Vienne, Kunsthistorisches Museum
    Guido Reni : le Massacre des innocents. 1611. Huile sur toile. 268 x 170cm. Bologne, Pinacoteca Nazionale
    Guido Reni : le Massacre des innocents. 1611. Huile sur toile. 268 x 170cm. Bologne, Pinacoteca Nazionale

    Il créé de nombreux tableaux comme le Samson Victorieux, l’Aurore (fresque du plafond du palais Parravicini Rospigliosi de Rome, 1613-1614, Rome), le cycle d'Hercule du Louvre (1617-1621), l'Enlèvement d'Hélène du Louvre, la Crucifixion de saint Pierre du Vatican (1603), le massacre des Innocents (1611, Bologne), le retable de Saint Sébastien (1615, Rome, musée du Capitole)…
  • Guido Reni : Saint Jérôme. Vers 1635.Huile sur toile, 278 x 238cm. Vienne, Kunsthistorisches Museum
    Guido Reni : Saint Jérôme. Vers 1635.Huile sur toile, 278 x 238cm. Vienne, Kunsthistorisches Museum
    Guido Reni : portrait de la mère de l’artiste. Huile sur toile, 64 x 55cm. Bologne, Pinacoteca Nazionale
    Guido Reni : portrait de la mère de l’artiste. Huile sur toile, 64 x 55cm. Bologne, Pinacoteca Nazionale
  • Domenico Zampieri dit le Dominiquin (1580-1641) est avant tout un grand décorateur, particulièrement à Sant’Andrea della Valle et Saint Louis des Français. Comme peintre, il créé la Communion de Saint Jérôme, la Chasse de Diane de la galerie Borghèse, Enée et Anchise du Louvre...
  • Domenico Zampieri dit le Dominiquin : portrait du cardinal Agucchi. 1605. Huile sur toile. Florence, Galerie des Offices.
    Domenico Zampieri dit le Dominiquin : portrait du cardinal Agucchi. 1605. Huile sur toile. Florence, Galerie des Offices.
    Domenico Zampieri dit le Dominiquin : le sacrifice d’Isaac. 1627-1628. Huile sur toile, 147 x 140cm. Madrid, musée du Prado
    Domenico Zampieri dit le Dominiquin : le sacrifice d’Isaac. 1627-1628. Huile sur toile, 147 x 140cm. Madrid, musée du Prado
  • Giovanni Francesco Barbieri dit Le Guerchin (1591-1666) : influencé par le Caravage puis par Guido Reni. Son chef d'oeuvre est l'Aurore de la villa Ludovisi. On connaît de lmui plus de 250 tableaux, dont un Coriolan fléchi par sa mère, une Mort de Caton d'Utique, un Saint Antoine à Padoue, un Ecce homo et Sainte Pétronille à Rome…
  • Giovanni Francesco <a class=Barbieri dit Le Guerchin : l’Aurore.1621-1623. Fresque. Villa Ludovisi, Rome'>
    Giovanni Francesco Barbieri dit Le Guerchin : l’Aurore.1621-1623. Fresque. Villa Ludovisi, Rome
    Giovanni Francesco <a class=Barbieri dit Le Guerchin : la résurrection de Lazare. Vers 1619. Huile sur toile, 199 x 233cm. Paris, Musée du Louvre'>
    Giovanni Francesco Barbieri dit Le Guerchin : la résurrection de Lazare. Vers 1619. Huile sur toile, 199 x 233cm. Paris, Musée du Louvre
  • Francesco Albani dit l'Albane (1568-1660) compte parmi les principaux disciples des Carrache et sera désigné en 1658 comme l'un des « quatre évangélistes de la peinture moderne » avec Guido Reni, le Guerchin et Dominiquin.
    Francesco Albani dit l’Albane : l’Annonciation. Huile sur cuivre, 62 x 47cm. Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage
    Francesco Albani dit l'Albane : l’Annonciation. Huile sur cuivre, 62 x 47cm. Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage

    Il est le créateur de fresque et de tableaux d'église, et se rend célèbre par des œuvres de petits formats souvent inspirées des grands thèmes de la mythologie et de l'histoire sainte. Ses panoramas influenceront Claude Lorrain. L'Albane sombre dans l'oubli au XIXème siècle, avant d'être aujourd'hui définitivement reconnu.
    Francesco Albani dit l’Albane : l’automne ; 1616-1617. Huile sur toile. Rome, Galerie Borghèse
    Francesco Albani dit l'Albane : l’automne ; 1616-1617. Huile sur toile. Rome, Galerie Borghèse

    Ses grandes œuvres sont un Baptême du Christ, une Danse des amours (Pinacothèque de Brera, Milan), une Toilette de Vénus (1618) de la galerie Borghèse à Rome un Repos de Vénus et de Vulcain (1621-1633) du Louvre.
  • Francesco Albani dit l’Albane : le printemps ; 1616-1617. Huile sur toile. Rome, Galerie Borghèse
    Francesco Albani dit l'Albane : le printemps ; 1616-1617. Huile sur toile. Rome, Galerie Borghèse

1.4.1.5. L'art décoratif après les Carrache

Il prend grande ampleur et se rattache aussi au Corrège : G. Lefranco décore Sant’Andrea della Valle de Rome et San Genaro de Naples. Il y a aussi Giacinto) Brandi (1621-1691, Andrea Sacchi (1599-1661) qui admire Raphaël, C. Maratta, bon portraitiste, P. Berrettini (Palais Barberini de Rome, Palais Pitti de Florence), G.F. Romanelli (Louvre et Bibliothèque Nationale de Paris), Baciccio (Gèsu), Andrea Pozzo (Sant’Ignacio de Rome).

Giacinto Brandi : le Christ dans le jardin de Gethsémani. Vers 1650. Huile sur toile. 99 x 75cm. Rome, Pinacothèque du Vatican
Giacinto Brandi : le Christ dans le jardin de Gethsémani. Vers 1650. Huile sur toile. 99 x 75cm. Rome, Pinacothèque du Vatican
Andrea Sacchi : la vision de saint Romuald. Vers 1631. Huile sur toile. 310 x 175cm. Rome, Pinacothèque du Vatican
Andrea Sacchi : la vision de saint Romuald. Vers 1631. Huile sur toile. 310 x 175cm. Rome, Pinacothèque du Vatican
Andrea Pozzo : allégorie de la mission des Jésuites. Rome 1691-1694. Saint Ignace
Andrea Pozzo : allégorie de la mission des Jésuites. Rome 1691-1694. Saint Ignace

1.4.1.6. La peinture de genre

Influencée par les réalistes caravagesques, flamands ou hollandais, la peinture de genre connaît grande vogue avec Peter Van Lear dit Bambocchio (1595-1642), Michelangelo Cerquozzi (1602-1660, Révolte de Masaniello à la galerie Spada de Rome), Pietro Paolo Bonzi (1576-1636) et M. dei Fiori, peintres de fruits et fleurs.

Peter Van Lear dit Bambochhio : paysage avec joueurs. Huile sur panneau, 33,5 x 47cm ; Budapest, musée des Beaux Arts
Peter Van Lear dit Bambochhio : paysage avec joueurs. Huile sur panneau, 33,5 x 47cm ; Budapest, musée des Beaux Arts
Michelangelo Cerquozzi. Figures dans un paysage de tilleuls. 1640s. Huile sur toile, 130 x 97cm. Rome, Galleria Nazionale d’Arte Antica
Michelangelo Cerquozzi. Figures dans un paysage de tilleuls. 1640s. Huile sur toile, 130 x 97cm. Rome, Galleria Nazionale d'Arte Antica
Pietro Paolo Bonzi. Fruits, végétaux et papillon. Vers 1620. Huile sur toile, 100 x0136cm. Collection privée
Pietro Paolo Bonzi. Fruits, végétaux et papillon. Vers 1620. Huile sur toile, 100 x0136cm. Collection privée

1.4.2. Les indépendants de Bologne

Malgré qu’elle soit entièrement dominée par les Carrache et leur Accademia, la ville de Bologne produit quelques « indépendants » comme Alessandro Tiarini (1577-1668, le repentir de saint Joseph du Louvre), Giovanni Donducci « Mastelleta » le paysagiste (1575-1655, la mort de saint François d’Avignon), S. Contarini da Pesaro ( 1648) ; Giovanni Andrea Sirani (1610-1670) et sa fille Elisabetta (1638-1665).

Giovanni Donducci « Mastelleta » : paysage avec le bon samaritain. Huile sur toile, 130 x 169cm. Collection privée
Giovanni Donducci « Mastelleta » : paysage avec le bon samaritain. Huile sur toile, 130 x 169cm. Collection privée
Giovanni Andrea Sirani : Esther devant Ahasuerus. 1630s. Huile sur toile, 101 x 140cm. Budapest, musée des Beaux Arts.
Giovanni Andrea Sirani : Esther devant Ahasuerus. 1630s. Huile sur toile, 101 x 140cm. Budapest, musée des Beaux Arts.
Elisabetta Sirani : Portrait de Béatrice Cenci. Vers 1662. Huile sur toile, 64,5 x 49cm. Rome, Galleria Nazionale d’Arte Antica
Elisabetta Sirani : Portrait de Béatrice Cenci. Vers 1662. Huile sur toile, 64,5 x 49cm. Rome, Galleria Nazionale d'Arte Antica

A. Mitelli et M. Colonna se spécialisent dans la perspective.

1.4.3. Florence

L’art pictural de la Florence du XVIIè est marqué par les Zuccari, Federico (1542-1609) et Taddeo (1529-1566) qui décorent le palais Caprarola, la coupole du dôme de Florence, la chapelle Pauline de Rome. Federico s'installe en France à partir de 1574, puis à Anvers et à Londres. Il travaille au Vatican à son retour, avant d’achever les fresques de Vasari dans la Cathédrale de Florence. Taddeo devient célèbre pour ses fresques de la « Sala Regia » du Vatican et à Villa Farnese, à Caprarola, près de Viterbe.

Frederico Zuccaro : l’Assomption de la vierge. Vers 1566. Huile sur toile. Cortone, musée diocésain
Frederico Zuccaro : l’Assomption de la vierge. Vers 1566. Huile sur toile. Cortone, musée diocésain
Frederico Zuccaro : autoportrait. Après1588. Huile sur toile, Florence, les Offices
Frederico Zuccaro : autoportrait. Après1588. Huile sur toile, Florence, les Offices
Taddeo Zuccaro : Etude pour la Bataille de Tunis Cambridge, Fitzwilliam Museu
Taddeo Zuccaro : Etude pour la Bataille de Tunis Cambridge, Fitzwilliam Museu

Bernardino Pocetti (1548-1612) travaille à Florence comme décorateur maniériste : Palazzo Capponi, grand cloître de Santa Maria Novella, chartreuse de Sienne et de Florence… Ludovico Cardi, dit Il Cigoli (1559-1613) travaille à Florence et Rome dans le style maniériste (Apparition du Christ à Saint Pierre, sacrifice d’Isaac, martyre de saint Etienne, fresques de la coupole de Sainte Marie Majeure…). G. di San Giovanni (1592-1636) est le meilleur peintre (Museo degli Argenti au palais Pitti) avec Francesc0 Furini (1600-1646 ; Nus d'Hylas et des Nymphes au Pitti). Carlo Dolci est connu par ses madones suaves. Lorenzo Lippi (1606-1665) illustre Le Tasse et l'Arioste.

Ludovico Cardi, dit Il Cigoli : le sacrifice d’Isaac. Vers 1607. Huile sur toile ; 175,5 x 132,2cm. Florence, Palais Pitti
Ludovico Cardi, dit Il Cigoli : le sacrifice d’Isaac. Vers 1607. Huile sur toile ; 175,5 x 132,2cm. Florence, Palais Pitti
Carlo Dolci :Madeleine. 1660-1670. Huile sur toile, 73 x 56cm. Florence, palais Pitti
Carlo Dolci :Madeleine. 1660-1670. Huile sur toile, 73 x 56cm. Florence, palais Pitti
Francesco Furini : Loth et ses filles. Huile sur toile, 123 x 120cm. Madrid, Musée du Prado
Francesco Furini : Loth et ses filles. Huile sur toile, 123 x 120cm. Madrid, Musée du Prado

1.4.4. Lombardie

1.4.4.1. Les décorateurs

Giulio Cesare Procaccini (1574-1625) marque la transition entre le maniérisme et le début du siècle (Mariage Mystique de Sainte Catherine de la Brera). Giovanni Battista Crespi (1557-1632), P.F. Nazzuchelli et G. Caccia sont décorateurs influencés par Sienne. Daniele Crespi (1590-1630), Carlo Francesco Nuvulone (1609-1662), A.d’Errico sont plus expressifs.

Giulio Cesare Procaccini : le mariage mystique de Sainte Catherine. Huile sur toile, 145 x 145cm. Milan, Pinacothèque de la Bréra
Giulio Cesare Procaccini : le mariage mystique de Sainte Catherine. Huile sur toile, 145 x 145cm. Milan, Pinacothèque de la Bréra
Giovanni Battista Crespi : la mise au tombeau. Huile sur toile. Novare, Museo Civico
Giovanni Battista Crespi : la mise au tombeau. Huile sur toile. Novare, Museo Civico
Daniele Crespi : Piéta. Vers 1626. Huile sur toile. Madrid, musée du Prado
Daniele Crespi : Piéta. Vers 1626. Huile sur toile. Madrid, musée du Prado
Carlo Francesco Nuvulone : l’artiste et sa famille. Huile sur toile, 126 x 180cm. Milan, Pinacothèque de la Bréra
Carlo Francesco Nuvulone : l’artiste et sa famille. Huile sur toile, 126 x 180cm. Milan, Pinacothèque de la Bréra

1.4.4.2. Peintres de la réalité

G.P. Cavagna et C. Ceresa sont portraitistes. Evaristo Baschenis (1607-1677) créé le genre de peinture d'instruments de musique, imité par Bartolomeo Bettera ( 1700).

Evaristo Baschenis : nature morte aux instruments de musique. Vers 1650. Huile sur toile, 97 x 147cm. Milan, Pinacothèque de la Bréra
Evaristo Baschenis : nature morte aux instruments de musique. Vers 1650. Huile sur toile, 97 x 147cm. Milan, Pinacothèque de la Bréra

1.4.5. Gênes

L'école de Gènes est une école originale cultivant le contact flamand (Séjours des Wael, Rubens et Van Dick). Le meilleur peintre est Bernardo Strozzi dit Il Cappucino (1581-1644) qui influencera Venise (Bérénice, la « cuoca », le joueur de luth de Vienne, adoration des mages de Baltimore, vieille dame au miroir du musée Pouchkine…).

Bernardo Strozzi dit Il Cappucino : la vieille dame au miroir. Vers 1615. Huile sur toile, 132 x 108cm. Moscou, musée Pouchkine.
Bernardo Strozzi dit Il Cappucino : la vieille dame au miroir. Vers 1615. Huile sur toile, 132 x 108cm. Moscou, musée Pouchkine.
Bernardo Strozzi dit Il Cappucino : la « cuoca ». Vers 1625. Huile sur toile, 176 x 185cm. Gènes, galerie du palais Rossi
Bernardo Strozzi dit Il Cappucino : la « cuoca ». Vers 1625. Huile sur toile, 176 x 185cm. Gènes, galerie du palais Rossi
Bernardo Strozzi dit Il Cappucino : le joueur de luth. 1630- 1635. Huile sur toile, 92 x 76cm. Vienne, Kunsthistorisches Museum
Bernardo Strozzi dit Il Cappucino : le joueur de luth. 1630- 1635. Huile sur toile, 92 x 76cm. Vienne, Kunsthistorisches Museum

Giovanni Benedetto Castiglione (1609-1664) reprend le genre de Sinibaldo Scorza des peintures d'animaux et de natures mortes : l’arche de Noé de Dresde, la fable de Diogène du Prado, le Christ chassant les marchands du temple du Louvre…)

Giovanni Benedetto Castiglione : le Christ chassant les marchands du temple. Huile sur toile. Paris, musée du Louvre
Giovanni Benedetto Castiglione : le Christ chassant les marchands du temple. Huile sur toile. Paris, musée du Louvre
Giovanni Benedetto Castiglione : la fable de Diogène. Huile sur toile, 97 x 145cm. Madrid, musée du Prado
Giovanni Benedetto Castiglione : la fable de Diogène. Huile sur toile, 97 x 145cm. Madrid, musée du Prado

Au Caravage se rattachent D. Fiasella, Gioachino Assereto (1600-1649) et l'éclectique Valerio Castello (1624-1659, Moïse frappant le rocher du Louvre, la Rebecca de l’Ermitage…). Dans les églises et au Palazzo Rosso travaillent les décorateurs Domenico Piola (1627-1703) et Gregorio da Ferrari (1647-1726).

Gioachino Assereto : Moïse fait jaillir l’eau du rocher. Huile sur toile, 254 x 300cm. Madrid, musée du Prado
Gioachino Assereto : Moïse fait jaillir l’eau du rocher. Huile sur toile, 254 x 300cm. Madrid, musée du Prado
Valerio Castello : Moïse fait jaillir l’eau du rocher. Huile sur toile, 197 x 261cm. Paris, musée du Louvre
Valerio Castello : Moïse fait jaillir l’eau du rocher. Huile sur toile, 197 x 261cm. Paris, musée du Louvre
Domenico Piola : Janus, Hercule et la Paix. 1670. Fresque. Gènes, palais Spinola
Domenico Piola : Janus, Hercule et la Paix. 1670. Fresque. Gènes, palais Spinola
Gregorio da Ferrari : l’été. 1680. Fresque. Gênes, palais Rosso
Gregorio da Ferrari : l’été. 1680. Fresque. Gênes, palais Rosso

1.4.6. Venise

La Sérénissime perd sa suprématie au XVIIè. Le maniérisme du Titien, du Tintoret et de Véronèse fait encore quelques adeptes comme Jacopo Palma le Jeune (Jacopo di Antonio Negretti, 1544-1626, Apollon et Marsyas de Braunschweig, cycle de Saint Laurent à San Giacomo dall'Orio de Venise), Pietro Malombra (1556-1618), l'Aliense, A.Varotari.

Jacopo Palma le Jeune : Apollon et Marsyas. Huile sur toile, 134 x 195cm. Braunschweig, Herzog Anton Ulrich-Museum
Jacopo Palma le Jeune : Apollon et Marsyas. Huile sur toile, 134 x 195cm. Braunschweig, Herzog Anton Ulrich-Museum
Jacopo Palma le Jeune : saint Laurent au secours des pauvres. Huile sur toile,  284 x 382cm. Venise, église San Giacomo dall’Orio
Jacopo Palma le Jeune : saint Laurent au secours des pauvres. Huile sur toile, 284 x 382cm. Venise, église San Giacomo dall'Orio

Puis il est renouvelé par des artistes étrangers : Domenico Feti (1589-1623 ; La Mélancolie, la Drachme perdue, David) ; Johann Liss (1590-1631 ; La Mort de Cléopâtre de Munich, l’Extase de saint Paul de Berlin, Venus au miroir des Offices), Francesco Maffei de Vicence (1600-1660 ; le Sacrifice de Melchisédech, Persée et la Méduse de Venise), Sebastiano Mazzoni le Florentin (1611-1678 ; Annonciation de Venise).

DESEIPEILISSJOH001.jpg|Johann Liss : la mort de Cléopâtre. 1622-1624. Huile sur toile, 97,5 x 85,5cm. Munich, Alte Pinakothek.}
Domenico Feti : Mélancholie. Vers 1622. Huile sur toile, 179 x 140cm. Venise, Gallerie dell’Accademia
Domenico Feti : Mélancholie. Vers 1622. Huile sur toile, 179 x 140cm. Venise, Gallerie dell'Accademia
Francesco Maffei : Persée et la Méduse. Vers 1650. Huile sur toile, 130 x 161cm. Venise, Gallerie dell’Accademia
Francesco Maffei : Persée et la Méduse. Vers 1650. Huile sur toile, 130 x 161cm. Venise, Gallerie dell'Accademia
Sebastiano Mazzoni : l’Annonciation. Vers 1650. Huile sur toile. Venise, Galerie dell’Accademia
Sebastiano Mazzoni : l’Annonciation. Vers 1650. Huile sur toile. Venise, Galerie dell'Accademia

1.4.7. Naples et la Sicile

1.4.7.1. L’influence du Caravage

Le séjour et l’influence du Caravage dans la ville sont déterminants et s’exercent principalement sur :

  • José de Ribera (1591-1652) dit « lo Spagnoletto » (« l'Espagnolet ») réalise l’essentiel de son Å“uvre à Naples, alors dirigée par un vice-roi espagnol. Son Å“uvre est sont emprunte de ce ténébrisme caravagesque, clair-obscur auquel il donne un certain mystère, sans diminuer la sérénité et l’équilibre de la scène. Ainsi le Saint Jérôme, le Saint Sébastien soigné par les Saintes Femmes, le Saint Paul Ermite, le Saint Roch, le Saint André, le Saint Jacques le Majeur, et les tableaux à thème mythologique comme le « Isleño borracho » (Insulaire Ivre). Plus tard, sa palette devient plus lumineuse, ses tonalités sont plus harmonieuses et elle se rapproche de l’école vénitienne : l’Immaculée Conception, Vénus et Adonis, Apollon et Marsyas, tableaux destinés à la Chartreuse de San Martino...
  • José de Ribera : Saint Jérôme. 1637. Huile sur toile, 128,5 x 102cm. Rome, Galerie Doria-Pamphili,
    José de Ribera : Saint Jérôme. 1637. Huile sur toile, 128,5 x 102cm. Rome, Galerie Doria-Pamphili,
    José de Ribera : Apollon et Marsyas. 1637. Huile sur toile, 182 x 232cm. Naples Musée Nazionale di San Martino.
    José de Ribera : Apollon et Marsyas. 1637. Huile sur toile, 182 x 232cm. Naples Musée Nazionale di San Martino.
    José de Ribera : le Martyr de saint Philippe. 1639. Huile sur toile, 234 x 234cm. Madrid, musée du Prado
    José de Ribera : le Martyr de saint Philippe. 1639. Huile sur toile, 234 x 234cm. Madrid, musée du Prado
    José de Ribera : Saint André. 1630-1632. Huile sur toile, 123 x 95cm. Madrid, musée du Prado
    José de Ribera : Saint André. 1630-1632. Huile sur toile, 123 x 95cm. Madrid, musée du Prado
  • Giovanni Battista Caracciolo (« Battistello », 1570 – 1637) travaille à la décoration de la chartreuse de San Martino de Naples (libération de saint Pierre) avant de passer à Rome sous l’influence des Carrache (Salomé des Offices, Cupidon endormi de Whitefield). Massimo Stanzioni (1585-1656 ; Histoire de Bruno à la Chartreuse de San Martino), Mattia Preti, B. Cavallino (Sainte Cécile) restent caravagesques.
  • Giovanni Battista Caracciolo : Libération de Saint Pierre. 1615. Huile sur toile. Naples. Museo Nazionale di Capodimonte
    Giovanni Battista Caracciolo : Libération de Saint Pierre. 1615. Huile sur toile. Naples. Museo Nazionale di Capodimonte
    Giovanni Battista Caracciolo : Salomé. 1615-1620. Huile sur toile. Florence, les Offices
    Giovanni Battista Caracciolo : Salomé. 1615-1620. Huile sur toile. Florence, les Offices
    Massimo Stanzione : Cléopâtre. 1630. Huile sur toile, 169 x 99,5cm. Saint-Pétersbourg, musée de l’Hermitage
    Massimo Stanzione : Cléopâtre. 1630. Huile sur toile, 169 x 99,5cm. Saint-Pétersbourg, musée de l’Hermitage
  • Mattia Preti (1613-1699) travaille à Naples (le festin de Balthazar, Christ en Gloire du Prado, Pilate se lavant les mains du Metropolitan de New York) avant de travailler à Malte (église conventuelle Saint jean de La Valette)…
Mattia Preti : le concert. 1630. Huile sur toile, 110 x 147cm. Saint-Pétersbourg, musée de l’Hermitage
Mattia Preti : le concert. 1630. Huile sur toile, 110 x 147cm. Saint-Pétersbourg, musée de l’Hermitage
Mattia Preti : Pilate se lavant les mains.1663. Huile sur toile. New York, Metropolitan Museum of Art
Mattia Preti : Pilate se lavant les mains.1663. Huile sur toile. New York, Metropolitan Museum of Art

1.4.7.2. Le paysage et les batailles

Salvator Rosa (1615-1673, Golfe de Salerne du Prado, paysage avec Apollon et la Sibylle de Cumes de la Wallace Gallery à Londres, portraits et autoportraits…), Aniello Falcone (1607-1656 ; l’Anachorète de la Galleria Nazionale d'Arte Antica à Rome, le Concert du Prado…), Domenico Gargiulo (alias Micco Spadaro, 1609-1675 ; la peste à Naples, Eliezer et Rebecca de Nancy, la révolte de Masniello de 1647, fresques de la Chartreuse de San Martino), en sont les meilleurs représentants.

Salvator Rosa : le golfe de Salerne. 1640-1645. Huile sur toile, 170 x 260cm. Madrid, musée du Prado
Salvator Rosa : le golfe de Salerne. 1640-1645. Huile sur toile, 170 x 260cm. Madrid, musée du Prado
Salvator Rosa : Autoportrait. Huile sur toile. New York, Metropolitan Museum of Art
Salvator Rosa : Autoportrait. Huile sur toile. New York, Metropolitan Museum of Art
Aniello Falcone: l’anachorète. 1650. Huile sur toile, 102 x 53cm. Rome, Galleria Nazionale d’Arte Antica
Aniello Falcone: l’anachorète. 1650. Huile sur toile, 102 x 53cm. Rome, Galleria Nazionale d'Arte Antica

1.4.7.3. La nature morte

Elle est illustrée par Giovanni Battista Ruopolo (1629-1693 ; Natures mortes aux fruits), Giuseppe Recco (1634-1695), A. Belvedere.

Giovanni Battista Ruopolo : nature morte aux fruits et aux animaux morts dans un paysage. Huile sur toile, 75 x 37cm. Boston, Museum of Fine Arts
Giovanni Battista Ruopolo : nature morte aux fruits et aux animaux morts dans un paysage. Huile sur toile, 75 x 37cm. Boston, Museum of Fine Arts
Giuseppe Recco : nature morte à la tête de bélier. Vers 1650. Huile sur toile. Naples, Galleria Nazionale di Capodimonte
Giuseppe Recco : nature morte à la tête de bélier. Vers 1650. Huile sur toile. Naples, Galleria Nazionale di Capodimonte

1.4.7.4. La peinture d'architecture

Elle est l'œuvre du mystérieux Monsu Desiderio. Derrière ce pseudonyme se cachent François de Nomé (1593-1644) et Didier Barra (1590-1644), peintres nés à Metz à la fin du XVIe siècle, et installés à Naples pendant la première moitié du XVIIe siècle.Ils se spécialisent dans la peinture d'œuvres énigmatiques et surprenantes (ruines, cataclysmes, architectures fantastiques), sur des thèmes se référant à la Rome Antique, à la Bible, à Naples, à Venise…

Monsu Desiderio (François de Nomé – Didier Barra) : paysage avec immeubles. Huile sur toile, 78 x 103cm. Saint-Pétersbourg, musée de l’Hermitage
Monsu Desiderio (François de Nomé – Didier Barra) : paysage avec immeubles. Huile sur toile, 78 x 103cm. Saint-Pétersbourg, musée de l’Hermitage
Monsu Desiderio (François de Nomé – Didier Barra) : le roi de Juda Asa détruit les idoles. Huile sur toile, 82,5 x 126cm. Cambridge, musée Fritzwilliam
Monsu Desiderio (François de Nomé – Didier Barra) : le roi de Juda Asa détruit les idoles. Huile sur toile, 82,5 x 126cm. Cambridge, musée Fritzwilliam

Le siècle s'achève avec Fra Presto, pasticheur et décorateur (Palais Riccardi de Florence, Escorial de Madrid, Chapelle du Trésor de la Chartreuse de San Martino).

En Sicile travaille Pietro Novelli « Il Monrealese » (1603-1647) : Caïn et Abel, Mariage de la vierge…

Pietro Novelli « Il Monrealese » : Caïn et Abel. Huile sur toile, 198 x 147cm. Rome, Galleria Nazionale d’Arte Antica
Pietro Novelli « Il Monrealese » : Caïn et Abel. Huile sur toile, 198 x 147cm. Rome, Galleria Nazionale d'Arte Antica
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