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L’art roman en France
1. Le premier âge roman Les premiers pas Architecture Sculpture Peinture
1.2. Architecture1.2.1. Les origines : la première moitié du XIèDeux grands mouvements dominent la première moitié du XIè siècle :
- Le premier se rattache à l'art méditerranéen d'où sortira l'art roman : il se caractérise par une construction en petit appareil de pierres rustiques et l’emploi systématique d'arcatures aveugles et de piles plates, les « bandes lombardes ». Les grandes basiliques sont encore couvertes de charpente : c'est surtout en Italie (Saint Ambroise de Milan, église d'Agliate, Sainte Euphemia à Spolète) en Catalogne, Bas Languedoc, Provence, vallée de la Loire que ce style apparaît.
| Milan : l’église basilique saint Ambroise |
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| Milan : l’église basilique saint Ambroise : l’intérieur |
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| Basilique saints Pierre et Paul d’Agliate : la façade |
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| Basilique saints Pierre et Paul d’Agliate : le cheve |
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| Spoleto : la basilique santa Eufemia. La façade |
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| Spoleto : la basilique santa Eufemia. La nef |
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| Plan de la cathédrale d’Agliate, Italie |
- L'autre reste fidèle aux procédés et à l'esprit carolingiens qu'il prolonge, enrichi d'influences byzantines apportées par les relations de ces pays avec la capitale de l'Empire d'Orient. Il touche le Nord-est (Montier en Der, Vignory 1050, Saint Germain des Prés à Paris), la Lorraine, la Hollande (Saint Pierre d'Utrecht, 1050), la Rhénanie, la Souabe, toutes régions qui avaient échappé aux incendies et à la terreur semés par les Vikings. Le véritable style roman n’y apparaîtra que plus tardivement.
| Montier en Der (Haute Marne) : abbatiale saints Pierre et Paul. Elévation de la nef vers le chœur |
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| Vignory (Haute Marne) : l’église saint Etienne. La nef : bas côté nord |
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| Vignory (Haute Marne) : l’église saint Etienne. La nef : bas côté nord |
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| Utrecht : l’église saint Pierre |
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1.2.2. Les caractéristiques communesDurant cette période apparaissent donc les principales innovations qui vont déboucher sur l’art roman du XIIè siècle : dans le Midi méditerranéen, comme en Catalogne et en Lombardie où abondent d'excellents tailleurs de pierre recherchés dans toute l'Europe occidentale, apparaissent des églises voûtées présentant quelques caractéristiques communes : plan simple, composition des grandes masses, nef rectangulaire avec ou sans collatéraux, chœur en hémicycle, murs de bel appareil ou en pierres cassées au marteau, voûte en berceau remplaçant charpente et plafond, avec parfois une coupole sur le carré du transept ou la travée de la nef précédant le chœur. Les voûtes protègent l'édifice contre les incendies si fréquents alors, et dictent le parti, les proportions, l'éclairage, la physionomie de l'église. Les murs sont très épais pour résister aux poussées ; les piliers ronds, octogonaux ou carrés, portent les grandes arcades directement sans le secours de chapiteaux ; plus tard, ils seront de plan cruciforme.
| Eglise romane de saint Pantaléon de Dolianova en Sardaigne. Lésènes. 1160-1289 |
A l'extérieur, des bandes lombardes, des niches à l'abside sous la toiture, des dents d'engrenage, des bâtons brisés, un appareil réticulé au tympan et dans les arcades aveugles, constituent le seul décor de cet art austère et monumental, bien que de petites dimensions.
| Saint Guilhem le Désert. Le chevet et ses bandes lombardes |
1.2.2.1. PlanLe plan est souvent très simple : une nef rectangulaire avec ou sans collatéraux (nef unique à Beaulieu les Loches), chœur en hémicycle séparé de la nef par un transept sur lequel ouvrent des chapelles. On trouve aussi parfois le plan dit « bénédictin », celui de Cluny II, au vaste chœur accosté d'absidioles de profondeur décroissante, communiquant entre elles et avec le chœur, et enfin le plan du chœur à déambulatoire et chapelles rayonnantes.
| Restitution de l’abbatiale de Cluny II |
Le transept manque à Saint-Martin du Canigou, Vaison, Vignory. Les tribunes sont assez rares. On en rencontre à Saint-Martin de Tours, Saint Remi de Reims, Montier-en-Der, Jumièges, Cerisy la Forêt.
| Vignory (Haute Marne) : l’église saint Etienne. La nef |
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| Saint Martin du Canigou (Pyrénées Orientales) : l’église inférieure |
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| Jumièges (Seine Maritime) : abbatiale Notre Dame. Elévation de la nef |
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1.2.2.2. Elévation | Montier en Der (Haute Marne) : abbatiale saints Pierre et Paul. Elévation de la nef |
En élévation, dans les plus anciens édifices, les arcades et les fenêtres apparaissent comme des ouvertures percées dans la masse du mur, puis des moulures horizontales, et même une arcature aveugle viennent surmonter les grandes arcades. Les piles, massifs carrés ou circulaires, s'articulent pour recevoir les retombées des grandes arcades, des arcs des collatéraux et des colonnes de la nef. Grandes arcades, arcs, portes et fenêtres sont tous le plus souvent en plein cintre.
| Architecture romane : élévation de trois travées à trois étages : grandes arcades, tribunes, fenêtres hautes |
1.2.2.3. CouvertureLa nef est couverte de charpente apparente ou de plafond, sauf dans de petites églises dont les petites dimensions ont permis l'établissement de voûtes dès les toutes premières années du XIè siècle.
| Saint Martin du Canigou (Pyrénées Orientales) : la tour |
Le carré du transept est surmonté de la tour lanterne familière aux constructions carolingiennes, à Beaulieu les Loches, Jumièges. Il peut être couvert d'une charpente, d'une voûte d'arêtes ou d'une coupole comme à Saint Martin d'Angers (1020) et Saint Gildéric de Lavardin (1042) Le transept a parfois un grand développement ; il est enveloppé d'un collatéral à Saint Remi de Reims, comme il le sera plus tard à Conques, à Saint Sernin de Toulouse et à la cathédrale de Tournai. Certains croisillons sont voûtés en berceau (Saint-Savinien de Sens, Beaulieu les Loches, Saint Etienne de Nevers) ; d'autres, d'arêtes.
| Structure générale d’une église romane de type basilical. Ici, saint Etienne de Nevers |
Ce nouveau style s’épanouit principalement dans quatre régions « Novatrices » : le nord de la Méditerranée et la Catalogne, la Bourgogne, la Normandie et le Bassin de la Loire moyenne. Il est cependant à noter que certaines grandes églises appartiennent à ce premier âge roman, sans toutefois adopter la voûte et en restent à la couverture de charpente, bien qu’en adoptant pour le reste toutes les caractéristiques de cette nouvelle manière de concevoir un espace architectural… 1.2.3. Les monuments français | Carte du Midi roman |
1.2.3.1. Catalogne et nord de la MéditerranéeC’est dans cette région qu’apparaissent les premières églises basilicales entièrement voûtées : Sainte Marie d'Amer (949), Sainte Cécile de Montserrat (957), Saint Martin du Canigou (1009 et 1026), Vernet les Bains, Quarante (1063), Saint Guilhem Le Désert (1076).
| Saint Martin du Canigou (Pyrénées Orientales) : l’abbaye |
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| Saint Martin du Canigou (Pyrénées Orientales) : la tour |
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| Saint Martin du Canigou (Pyrénées Orientales) : l’église inférieure |
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| Saint Martin du Canigou (Pyrénées Orientales) : l’église inférieure |
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| Saint Guilhem le Désert. Vue générale |
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| Saint Guilhem le Désert. Le chevet et ses bandes lombardes |
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| Saint Guilhem le Désert. La nef centrale |
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| L’abbaye sainte Marie de Quarante : élévation de la nef |
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| L’abbaye sainte Marie de Quarante : bas côté voûté d’arêtes |
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Le monument le plus significatif est sans doute l'abbatiale Saint Michel de Cuxa consacrée en 975 et dont la crypte et le haut clocher sont dus à l'abbé Oliba (1012-1047).
En même temps, apparaît la coupole, comme à Saint Cugat de Salon (1012) ou à l’église du Monastère de Ripoll (1040).
| Saint Michel de Cuxa: vue générale |
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| Saint Michel de Cuxa: le cloître et l’abbatiale |
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| Saint Michel de Cuxa: bas côté de l’abbatiale |
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| Saint Michel de Cuxa: la tour l’abbatiale |
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| Saint Michel de Cuxa: bas coté de l’abbatiale |
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| Saint Michel de Cuxa : l’abbatiale : le cloître, portail d’entrée de la galerie est |
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| Saint Michel de Cuxa : chapiteau du cloître emporté par les Américains. New York, Cloisters |
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Puis les constructions de ce type gagnent peu à peu tout le sud est comme l’église de la Madone del Poggio à Saorge (Alpes Maritimes), la cathédrale de Vence, la cathédrale de Vaison, la crypte de la cathédrale d'Apt, la cathédrale de Moûtiers et Saint-Martin d'Aime en Savoie.
| Eglise de la Madone del Poggio à Saorge en Alpes Maritimes. Le chevet |
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| Eglise de la Madone del Poggio à Saorge en Alpes Maritimes. Arcatures aveugles |
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| Vaison la Romaine (Vaucluse) : la cathédrale Notre Dame de Nazareth. Massif occidental |
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| Vaison la Romaine (Vaucluse) : la cathédrale Notre Dame de Nazareth. La nef et le bas côté nord avec sa voûte rampante |
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| Aime en Savoie, la basilique saint Martin, IXè siècle |
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| Apt. La cathédrale Sainte Anne. Elevée en 1050, elle a été transformée à plusieurs reprises au XIIè, au XIVè et surtout au XVIIè siècles. D'après les historiens, elle fut tout d'abord le premier lieu de rencontre des chrétiens au IIIè et au IVè siècles |
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1.2.3.2. Bourgogne
Barth'>Barthélemy. Photos d’avant la restauration'> | Farges lès Mâcon (Saône et Loire) : l’église saint Barth'>Barthélemy. Photos d’avant la restauration |
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Barth'>Barthélemy. L’intérieur après restauration'> | Farges lès Mâcon (Saône et Loire) : l’église saint Barth'>Barthélemy. L’intérieur après restauration |
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| Chapaize (Saône et Loire) : l’église paroissiale saint Martin |
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| Chapaize (Saône et Loire) : l’église paroissiale saint Martin. La nef |
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| Chapaize (Saône et Loire) : l’église paroissiale saint Martin. La nef |
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| Chapaize (Saône et Loire) : l’église paroissiale saint Martin. La nef |
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1.2.3.3. Bassin de la Loire
- Les édifices les plus remarquables sont Saint Martin de Tours : non pas l'édifice construit après l'incendie de 903, mais celui du trésorier Hervé de Buzançais (970-1014), grande église couverte de charpente, éclairée par de hautes fenêtres, qui allait recevoir voûtes et tribunes au début du XIIè siècle et dont le plan et les dispositions se retrouveront dans les sanctuaires les plus célèbres de l'Occident.
| Saint Benoît sur Loire (Loiret) : abbaye saint Fleury. Le chevet, détail |
- Saint Savin sur Gartempe est une église unique par ses magnifiques fresques ; l’église Saint Jean de Montierneuf à Poitiers (1069-1087) ; le chœur de Saint Benoît sur Loire par l'abbé Gauzlin (1005-1030).
| Saint Savin sur Gartempe (Vienne) : l’église abbatiale, le chevet |
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| Saint Savin sur Gartempe (Vienne) : l’église abbatiale, la nef. Vue vers le chœur |
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| Saint Savin sur Gartempe (Vienne) : l’église abbatiale, le déambulatoire |
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| Saint Savin sur Gartempe (Vienne) : l’église abbatiale, la nef |
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| Saint Savin sur Gartempe (Vienne) : l’église abbatiale, la voûte et ses fresques |
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- A Chartres la vaste crypte de la cathédrale est celle de la cathédrale de Fulbert, achevée en 1024 ; de même à Orléans la crypte de Saint-Aignan, construite avant 1030 sur les ordres du roi Robert ; en Anjou, le célèbre comte Foulques Nerra, fait construire l’abbatiale de Beaulieu les Loches, consacrée en 1007 (vestiges), agrandir la vieille église carolingienne de Saint-Martin (entre 1012 et 1020) à Angers (coupole de croisée en tuffeau léger d'Anjou, l'une des plus anciennes) et fonde en 1028 l'abbaye du Ronceray (ruines de l’église et crypte).
- Dans la même région Saint Jean-Baptiste de Château Gontier (ruines de l’ossature romane), les deux églises de Saint Gildéric et Saint Genest de Lavardin (milieu du XIè siècle), le transept de l'abbaye de la Trinité à Vendôme fondée par Geoffroi Martel, fils de Foulques Nerra, peu après 1032), Saint Etienne de Beaugency simple église à nef unique construite vers 1045, église de Reignac, Saint Jean Baptiste de Langeais, Saint Mexme de Chinon, Cormery (1054)…
| Château Gontier (Mayenne) : église saint Jean Baptiste |
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| Château Gontier (Mayenne) : église saint Jean Baptiste. La nef |
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| Beaugency, église abbatiale Notre Dame : l’abside |
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- En Poitou, à Charroux, un « martyrium » de plan central est enchâssé entre la nef et le chœur à la croisée du transept (avant 1050). En Berry, à Neuvy-Saint-Sépulcre, la rotonde encore subsistante est construite « suivant la forme du Saint-Sépulcre » (vers 1045).
| Charroux, abbaye bénédictine de Saint Sauveur. La tour centrale |
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| Charroux, abbaye bénédictine de Saint Sauveur. La tour centrale : chapiteaux |
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| Neuvy-Saint-Sépulcre (Indre) : la basilique |
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| Neuvy-Saint-Sépulcre (Indre) : la basilique. La rotonde centrale |
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| Neuvy-Saint-Sépulcre (Indre) : la basilique. Chapiteaux |
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| Neuvy-Saint-Sépulcre (Indre) : la basilique. Chapiteaux |
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1.2.3.4. La Normandie | Carte de la Normandie romane |
En Normandie, les ducs ont à cœur de réparer les désastres causés par leurs aïeux et furent les bienfaiteurs des grandes abbayes. Dans cette région aussi, l'art carolingien poursuit sa carrière dans de grands édifices couverts d'une charpente apparente ou de plafonds, avec large nef à collatéraux, fenêtres donnant une lumière abondante, tour à la croisée, clocher-porche à l'ouest, transept développé sur lequel ouvrent des chapelles, et vaste chœur déjà parfois à déambulatoire et chapelles rayonnantes.
- Dès 940 Guillaume « Longue Epée », le fils de Rollon, entreprend la restauration de Jumièges (église Saint Pierre dont subsistent deux travées et la façade ouest) mais les travaux de l’église Notre Dame ne débutent qu'en 1020 et la dédicace a lieu en 1067.
| Jumièges (Seine Maritime) : abbatiale Notre Dame. Façade occidentale |
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| Jumièges (Seine Maritime) : abbatiale Notre Dame. Vue générale |
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| Jumièges (Seine Maritime) : abbatiale Notre Dame. Vue générale |
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| Jumièges (Seine Maritime) : abbatiale Notre Dame. Elévation de la croisée |
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| Jumièges (Seine Maritime) : abbatiale Notre Dame. Bas-côté |
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| Jumièges (Seine Maritime) : abbatiale Notre Dame. Elévation du transept |
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- Bernay est fondée par le duc Richard II et sa femme Judith de Bretagne : l'abbatiale s'élève entre 1013 et 1060. A la suite du mariage de ce couple princier au Mont Saint Michel, l'église du lieu est reconstruite et il en reste le côté sud (1023-1063).
| Bernay, l’église romane : croisée et bas-côté voûté de coupoles |
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| Bernay, l’église romane Notre Dame : nef avec abside et bas-côté |
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| Bernay, l’église romane Notre Dame : élévation de la nef |
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| Bernay, l’église romane Notre Dame : croisée du transept |
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- A Cerisy la Forêt (après 1030-1050) enrichie de reliques insignes par le duc Robert et son fils, le futur Conquérant, se dresse encore l'édifice dont le plan connaîtra un grand succès en Normandie à la fin du siècle : nef flanquée de bas-côtés, absidioles sur les bras du transept, chœur dont les collatéraux prolongent les travées droites et se terminent par un chevet plat.
| Cerisy la Forêt (Manche) : l’abbaye saint Vigor |
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| Cerisy la Forêt (Manche) : l’abbaye saint Vigor |
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| Cerisy la Forêt (Manche) : l’abbaye saint Vigor. Extérieur sud |
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| Cerisy la Forêt (Manche) : l’abbaye saint Vigor. La nef |
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- A la fin du XIè, le roman s’est épanoui et a presque achevé sa course en Normandie, pour commencer une nouvelle carrière en Angleterre après Hastings (1066) où il produira encore de magnifiques chefs d’œuvre. Après les premiers édifices, son construites les abbayes de Saint Ouen de Rouen (1060), Saint Etienne de Caen (1077), Fécamp (1099) et les cathédrales de Coutances (1061), Bayeux (1077), Evreux (1076), toutes « revisitées » par le gothique…
| Caen, abbaye saint Etienne ou « abbaye aux Hommes » |
| Caen, abbaye saint Etienne ou « abbaye aux Hommes ». La nef centrale |
| Fécamp : l’abbaye de la Trinité : la nef |
| Cathédrale Notre Dame de Coutances. La croisée du transept et la nef |
| Bayeux, la cathédrale Notre Dame : la nef romane |
| Bayeux, la cathédrale Notre Dame : la nef romane |
| Evreux, cathédrale : les grandes arcades romanes de la nef |
| Evreux, cathédrale : les grandes arcades romanes de la nef |
1.2.3.5. Ile de France1.2.3.6. EstEn Champagne, Saint Remi de Reims avec sa nef monumentale aux piliers composés d'un faisceau de colonnettes engagées autour d'un noyau rond, son transept à collatéral, ses sculptures en stuc, rappelle au moins autant les monuments de la Loire que ceux de l'Empire. La nef, renforcée à la fin du XIIè siècle pour porter des voûtes d'ogives, était auparavant couverte d'une charpente ; les collatéraux sont surmontés de tribunes et ouvrent sur la nef par des baies géminées prises sous un arc de décharge en plein cintre comme les grandes arcades ; au-dessus était percée une étroite fenêtre. Cette nef fut construite par l'abbé Thierry en 1039, et consacrée en 1049 ainsi que le transept, sur l'emplacement de l'église carolingienne ; au chœur étroit fut substitué un ample chevet gothique dans la seconde moitié du XIIè siècle.
| Reims : basilique saint Remi : la façade |
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| Reims : basilique saint Remi : la nef |
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L’art ottonien reste encore très vivant, particulièrement à Montier-en-Der consacrée en 998, dont subsiste la nef (chœur gothique), et Vignory dont la nef couverte d'une charpente et flanquée de collatéraux est construite entre 1032 et 1049. Au dessus des grandes arcades en plein cintre portées par des piliers carrés, renforcés de colonnes aux deux dernières travées, est percée une claire-voie donnant sur les collatéraux. Un peu plus récent, le chœur à déambulatoire sur lequel ouvrent trois chapelles rayonnantes, date de 1052.
| Montier en Der (Haute Marne)Â : abbatiale saints Pierre et Paul. Le chevet |
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| Montier en Der (Haute Marne) : abbatiale saints Pierre et Paul. Elévation de la nef |
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| Vignory (Haute Marne) : l’église saint Etienne |
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| Vignory (Haute Marne) : l’église saint Etienne. La nef : élévation et claire voie |
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| Vignory (Haute Marne) : l’église saint Etienne. Chœur et déambulatoire |
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| Vignory (Haute Marne) : l’église saint Etienne. Chapiteau |
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En Alsace, l'évêque Wernher commence en 1015 les travaux de sa cathédrale qui se poursuivent jusqu'après 1050 Il en reste la crypte remaniée au siècle suivant. A Ottmarsheim, l’édifice de plan octogonal inspiré par la chapelle palatine de Charlemagne à Aix-la-Chapelle, avec des tribunes sur les collatéraux, est consacré en 1049.
| Ottmarsheim: la rotonde carolingienne |
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| Ottmarsheim: la rotonde carolingienne |
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| Ottmarsheim: l’intérieur |
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| Ottmarsheim: l’intérieur |
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1.2.3.7. Franche ComtéComme dans l'Est et en Rhénanie, les églises franc-comtoises ont des nefs couvertes de charpentes montées sur des murs légers, percés de fenêtres étroites. Ces murs portent, sans l'intermédiaire de chapiteaux ou de tailloirs (sauf à Gigny), sur des piliers octogones ou circulaires, carrés ou rectangulaires. Les voûtes n'apparaissent que plus tard. Le chœur triple et allongé est voûté en berceau et terminé par trois absides sous cul-de-four. Une coupole se dresse souvent au carré du transept très saillant.
| Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin |
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| Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin |
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| Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin |
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| Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin |
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| Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin |
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| Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin. Nef et bas côté |
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| Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin. Nef |
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| Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin. Le chœur |
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| Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin. Le portail |
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Les églises de Gigny (930) et de Baume-les-Messieurs (980) sont déjà célèbres au Xè siècle, car elles contribuent à la fondation de Cluny ; Saint Désiré de Lons-le-Saunier, Faverney, Romainmôtier (en Suisse) et Saint Hymetière sont de la seconde moitié du XIè. A la fin du XIè siècle, un groupe d'églises franc-comtoises s'apparente aux bourguignonnes du premier art roman : Farges, Chapaize.
| Lons le Saunier (Jura) : église saint Désiré |
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| Lons le Saunier (Jura) : église saint Désiré. Collatéral nord et crypte |
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| Saint Hymetière (Jura) : l’église. Façade et flanc nord |
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| Saint Hymetière (Jura) : l’église. La nef |
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| Saint Hymetière (Jura) : l’église. Le chœur |
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| Saint Hymetière (Jura) : l’église. Bas côté sud et abside. |
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| Romainmôtier : vue générale de l’abbatiale |
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| Romainmôtier : vue générale de l’abbatiale |
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| Romainmôtier : nef centrale et bas côté de l’abbatiale |
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| Romainmôtier : bras du transept de l’abbatiale |
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1.2.3.8. Massif Central1.2.3.9. Aquitaine1.2.3.10. Les églises de pèlerinageLe type église de pèlerinage (voûte en berceau sur doubleaux, tribunes sur bas-côtés, déambulatoire et absidioles) apparaît à la fin du siècle : Sainte Foy de Conques (1065), Saint Martial de Limoges (1093), Saint Etienne de Nevers (1097).
| Conques en Aveyron : Sainte Foy, vue générale |
| Conques en Aveyron : Sainte Foy, la façade de l’abbatiale |
| Conques en Aveyron : Sainte Foy, l’intérieur de l’abbatiale |
| Conques en Aveyron : Sainte Foy, l’intérieur de l’abbatiale. La croisée et les tribunes |
| Conques en Aveyron : Sainte Foy, l’intérieur de l’abbatiale. Elévation de la nef, coté nord |
| Conques: Sainte Foy, le tympan : partie gauche : les élus sur deux registres |
| Conques: Sainte Foy : chapiteaux de l’abbatiale |
1.2.4. Les écoles européennes1.2.4.1. Espagne1.2.4.2. AngleterreL’influence normande est prépondérante en Angleterre : Cathédrale de Durham (1094 avec voûtes à ogives, donc pré gothique) ; chapelle Saint Jean à la Tour de Londres, crypte de la cathédrale de Canterbury, abbatiale de Saint Albans (1077) ; cathédrales de Lincoln (1092), Winchester (1093), Ely (1080), Gloucester (1089), Norwich (1096).
| Durham : la cathédrale, vue générale |
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| Durham : la cathédrale, la nef |
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| Durham : la cathédrale, la croisé |
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| Canterbury : la crypte de la cathédrale |
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| Ely, la cathédrale : La nef centrale |
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| Gloucester : cathédrale saint Pierre et sainte Trinité. Le Chœur |
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| Lincoln, cathédrale : la nef |
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| Norwich : la cathédrale, nef |
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| Winchester: la cathédrale. La nef |
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1.2.4.3. Italie1.2.4.4. Pays rhénans
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