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L’art roman en France

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1. Le premier âge roman

Les premiers pas
Architecture
Sculpture
Peinture

1.2. Architecture

1.2.1. Les origines : la première moitié du XIè

Deux grands mouvements dominent la première moitié du XIè siècle :

  • Le premier se rattache à l'art méditerranéen d'où sortira l'art roman : il se caractérise par une construction en petit appareil de pierres rustiques et l’emploi systématique d'arcatures aveugles et de piles plates, les « bandes lombardes ». Les grandes basiliques sont encore couvertes de charpente : c'est surtout en Italie (Saint Ambroise de Milan, église d'Agliate, Sainte Euphemia à Spolète) en Catalogne, Bas Languedoc, Provence, vallée de la Loire que ce style apparaît.
  • Milan : l’église basilique saint Ambroise
    Milan : l’église basilique saint Ambroise
    Milan : l’église basilique saint Ambroise : l’intérieur
    Milan : l’église basilique saint Ambroise : l’intérieur
    Basilique saints Pierre et Paul d’Agliate : la façade
    Basilique saints Pierre et Paul d’Agliate : la façade
    Basilique saints Pierre et Paul d’Agliate : le cheve
    Basilique saints Pierre et Paul d’Agliate : le cheve
    Spoleto : la basilique santa Eufemia. La façade
    Spoleto : la basilique santa Eufemia. La façade
    Spoleto : la basilique santa Eufemia. La nef
    Spoleto : la basilique santa Eufemia. La nef
    Plan de la cathédrale d’Agliate, Italie
    Plan de la cathédrale d’Agliate, Italie
  • L'autre reste fidèle aux procédés et à l'esprit carolingiens qu'il prolonge, enrichi d'influences byzantines apportées par les relations de ces pays avec la capitale de l'Empire d'Orient. Il touche le Nord-est (Montier en Der, Vignory 1050, Saint Germain des Prés à Paris), la Lorraine, la Hollande (Saint Pierre d'Utrecht, 1050), la Rhénanie, la Souabe, toutes régions qui avaient échappé aux incendies et à la terreur semés par les Vikings. Le véritable style roman n’y apparaîtra que plus tardivement.
Montier en Der (Haute Marne) : abbatiale saints Pierre et Paul. Elévation de la nef vers le chœur
Montier en Der (Haute Marne) : abbatiale saints Pierre et Paul. Elévation de la nef vers le chœur
Vignory (Haute Marne) : l’église saint Etienne. La nef : bas côté nord
Vignory (Haute Marne) : l’église saint Etienne. La nef : bas côté nord
Vignory (Haute Marne) : l’église saint Etienne. La nef : bas côté nord
Vignory (Haute Marne) : l’église saint Etienne. La nef : bas côté nord
Utrecht : l’église saint Pierre
Utrecht : l’église saint Pierre

1.2.2. Les caractéristiques communes

Durant cette période apparaissent donc les principales innovations qui vont déboucher sur l’art roman du XIIè siècle : dans le Midi méditerranéen, comme en Catalogne et en Lombardie où abondent d'excellents tailleurs de pierre recherchés dans toute l'Europe occidentale, apparaissent des églises voûtées présentant quelques caractéristiques communes : plan simple, composition des grandes masses, nef rectangulaire avec ou sans collatéraux, chœur en hémicycle, murs de bel appareil ou en pierres cassées au marteau, voûte en berceau remplaçant charpente et plafond, avec parfois une coupole sur le carré du transept ou la travée de la nef précédant le chœur. Les voûtes protègent l'édifice contre les incendies si fréquents alors, et dictent le parti, les proportions, l'éclairage, la physionomie de l'église. Les murs sont très épais pour résister aux poussées ; les piliers ronds, octogonaux ou carrés, portent les grandes arcades directement sans le secours de chapiteaux ; plus tard, ils seront de plan cruciforme.

Eglise romane de saint Pantaléon de Dolianova en Sardaigne. Lésènes. 1160-1289
Eglise romane de saint Pantaléon de Dolianova en Sardaigne. Lésènes. 1160-1289

A l'extérieur, des bandes lombardes, des niches à l'abside sous la toiture, des dents d'engrenage, des bâtons brisés, un appareil réticulé au tympan et dans les arcades aveugles, constituent le seul décor de cet art austère et monumental, bien que de petites dimensions.

Saint Guilhem le Désert. Le chevet et ses bandes lombardes
Saint Guilhem le Désert. Le chevet et ses bandes lombardes

1.2.2.1. Plan

Le plan est souvent très simple : une nef rectangulaire avec ou sans collatéraux (nef unique à Beaulieu les Loches), chœur en hémicycle séparé de la nef par un transept sur lequel ouvrent des chapelles. On trouve aussi parfois le plan dit « bénédictin », celui de Cluny II, au vaste chœur accosté d'absidioles de profondeur décroissante, communiquant entre elles et avec le chœur, et enfin le plan du chœur à déambulatoire et chapelles rayonnantes.

Restitution de l’abbatiale de Cluny II
Restitution de l’abbatiale de Cluny II

Le transept manque à Saint-Martin du Canigou, Vaison, Vignory. Les tribunes sont assez rares. On en rencontre à Saint-Martin de Tours, Saint Remi de Reims, Montier-en-Der, Jumièges, Cerisy la Forêt.

Vignory (Haute Marne) : l’église saint Etienne. La nef
Vignory (Haute Marne) : l’église saint Etienne. La nef
Saint Martin du Canigou (Pyrénées Orientales) : l’église inférieure
Saint Martin du Canigou (Pyrénées Orientales) : l’église inférieure
Jumièges (Seine Maritime) : abbatiale Notre Dame. Elévation de la nef
Jumièges (Seine Maritime) : abbatiale Notre Dame. Elévation de la nef

1.2.2.2. Elévation

Montier en Der (Haute Marne) : abbatiale saints Pierre et Paul. Elévation de la nef
Montier en Der (Haute Marne) : abbatiale saints Pierre et Paul. Elévation de la nef

En élévation, dans les plus anciens édifices, les arcades et les fenêtres apparaissent comme des ouvertures percées dans la masse du mur, puis des moulures horizontales, et même une arcature aveugle viennent surmonter les grandes arcades. Les piles, massifs carrés ou circulaires, s'articulent pour recevoir les retombées des grandes arcades, des arcs des collatéraux et des colonnes de la nef. Grandes arcades, arcs, portes et fenêtres sont tous le plus souvent en plein cintre.

Architecture romane : élévation de trois travées à trois étages : grandes arcades, tribunes, fenêtres hautes
Architecture romane : élévation de trois travées à trois étages : grandes arcades, tribunes, fenêtres hautes

1.2.2.3. Couverture

La nef est couverte de charpente apparente ou de plafond, sauf dans de petites églises dont les petites dimensions ont permis l'établissement de voûtes dès les toutes premières années du XIè siècle.

Saint Martin du Canigou (Pyrénées Orientales) : la tour
Saint Martin du Canigou (Pyrénées Orientales) : la tour

Le carré du transept est surmonté de la tour lanterne familière aux constructions carolingiennes, à Beaulieu les Loches, Jumièges. Il peut être couvert d'une charpente, d'une voûte d'arêtes ou d'une coupole comme à Saint Martin d'Angers (1020) et Saint Gildéric de Lavardin (1042) Le transept a parfois un grand développement ; il est enveloppé d'un collatéral à Saint Remi de Reims, comme il le sera plus tard à Conques, à Saint Sernin de Toulouse et à la cathédrale de Tournai. Certains croisillons sont voûtés en berceau (Saint-Savinien de Sens, Beaulieu les Loches, Saint Etienne de Nevers) ; d'autres, d'arêtes.

Structure générale d’une église romane de type basilical. Ici, saint Etienne de Nevers
Structure générale d’une église romane de type basilical. Ici, saint Etienne de Nevers

Ce nouveau style s’épanouit principalement dans quatre régions « Novatrices » : le nord de la Méditerranée et la Catalogne, la Bourgogne, la Normandie et le Bassin de la Loire moyenne. Il est cependant à noter que certaines grandes églises appartiennent à ce premier âge roman, sans toutefois adopter la voûte et en restent à la couverture de charpente, bien qu’en adoptant pour le reste toutes les caractéristiques de cette nouvelle manière de concevoir un espace architectural…

1.2.3. Les monuments français

Carte du Midi roman
Carte du Midi roman

1.2.3.1. Catalogne et nord de la Méditerranée

C’est dans cette région qu’apparaissent les premières églises basilicales entièrement voûtées : Sainte Marie d'Amer (949), Sainte Cécile de Montserrat (957), Saint Martin du Canigou (1009 et 1026), Vernet les Bains, Quarante (1063), Saint Guilhem Le Désert (1076).

Saint Martin du Canigou (Pyrénées Orientales) : l’abbaye
Saint Martin du Canigou (Pyrénées Orientales) : l’abbaye
Saint Martin du Canigou (Pyrénées Orientales) : la tour
Saint Martin du Canigou (Pyrénées Orientales) : la tour
Saint Martin du Canigou (Pyrénées Orientales) : l’église inférieure
Saint Martin du Canigou (Pyrénées Orientales) : l’église inférieure
Saint Martin du Canigou (Pyrénées Orientales) : l’église inférieure
Saint Martin du Canigou (Pyrénées Orientales) : l’église inférieure
Saint Guilhem le Désert. Vue générale
Saint Guilhem le Désert. Vue générale
Saint Guilhem le Désert. Le chevet et ses bandes lombardes
Saint Guilhem le Désert. Le chevet et ses bandes lombardes
Saint Guilhem le Désert. La nef centrale
Saint Guilhem le Désert. La nef centrale
L’abbaye sainte Marie de Quarante : élévation de la nef
L’abbaye sainte Marie de Quarante : élévation de la nef
L’abbaye sainte Marie de Quarante : bas côté voûté d’arêtes
L’abbaye sainte Marie de Quarante : bas côté voûté d’arêtes

Le monument le plus significatif est sans doute l'abbatiale Saint Michel de Cuxa consacrée en 975 et dont la crypte et le haut clocher sont dus à l'abbé Oliba (1012-1047).

En même temps, apparaît la coupole, comme à Saint Cugat de Salon (1012) ou à l’église du Monastère de Ripoll (1040).

Saint Michel de Cuxa: vue générale
Saint Michel de Cuxa: vue générale
Saint Michel de Cuxa: le cloître et l’abbatiale
Saint Michel de Cuxa: le cloître et l’abbatiale
Saint Michel de Cuxa: bas côté de l’abbatiale
Saint Michel de Cuxa: bas côté de l’abbatiale
Saint Michel de Cuxa: la tour l’abbatiale
Saint Michel de Cuxa: la tour l’abbatiale
Saint Michel de Cuxa: bas coté de l’abbatiale
Saint Michel de Cuxa: bas coté de l’abbatiale
Saint Michel de Cuxa : l’abbatiale : le cloître, portail d’entrée de la galerie est
Saint Michel de Cuxa : l’abbatiale : le cloître, portail d’entrée de la galerie est
Saint Michel de Cuxa : chapiteau du cloître emporté par les Américains. New York, Cloisters
Saint Michel de Cuxa : chapiteau du cloître emporté par les Américains. New York, Cloisters

Puis les constructions de ce type gagnent peu à peu tout le sud est comme l’église de la Madone del Poggio à Saorge (Alpes Maritimes), la cathédrale de Vence, la cathédrale de Vaison, la crypte de la cathédrale d'Apt, la cathédrale de Moûtiers et Saint-Martin d'Aime en Savoie.

Eglise de la Madone del Poggio à Saorge en Alpes Maritimes. Le chevet
Eglise de la Madone del Poggio à Saorge en Alpes Maritimes. Le chevet
Eglise de la Madone del Poggio à Saorge en Alpes Maritimes. Arcatures aveugles
Eglise de la Madone del Poggio à Saorge en Alpes Maritimes. Arcatures aveugles
Vaison la Romaine (Vaucluse) : la cathédrale Notre Dame de Nazareth. Massif occidental
Vaison la Romaine (Vaucluse) : la cathédrale Notre Dame de Nazareth. Massif occidental
Vaison la Romaine (Vaucluse) : la cathédrale Notre Dame de Nazareth. La nef et le bas côté nord avec sa voûte rampante
Vaison la Romaine (Vaucluse) : la cathédrale Notre Dame de Nazareth. La nef et le bas côté nord avec sa voûte rampante
Aime en Savoie, la basilique saint Martin, IXè siècle
Aime en Savoie, la basilique saint Martin, IXè siècle
Apt. La cathédrale Sainte Anne. Elevée en 1050, elle a été transformée à plusieurs reprises au XIIè, au XIVè et surtout au XVIIè siècles. D’après les historiens, elle fut tout d’abord le premier lieu de rencontre des chrétiens au IIIè et au IVè siècles
Apt. La cathédrale Sainte Anne. Elevée en 1050, elle a été transformée à plusieurs reprises au XIIè, au XIVè et surtout au XVIIè siècles. D'après les historiens, elle fut tout d'abord le premier lieu de rencontre des chrétiens au IIIè et au IVè siècles

1.2.3.2. Bourgogne

  • En Mâconnais, les églises de Cluny I (916) et Cluny II (980-1000) ont été détruites ; Sainte Bénigne de Dijon (1018) conserve un étage de la rotonde échappé au pic des démolisseurs, car l'église sera reconstruite dès le XIè siècle. A Châtillon-sur-Seine, Saint Vorles garde une disposition fréquente en Rhénanie : deux transepts, l'un en avant du chÅ“ur l'autre à l'extrémité occidentale de la nef.
  • Abbatiale sainte Bénigne de Dijon : restitution de l’abbatiale et de la rotonde de Guillaume de Volpiano
    Abbatiale sainte Bénigne de Dijon : restitution de l’abbatiale et de la rotonde de Guillaume de Volpiano
    Abbatiale sainte Bénigne de Dijon : la crypte, partie basse de la rotonde de Guillaume de Volpiano
    Abbatiale sainte Bénigne de Dijon : la crypte, partie basse de la rotonde de Guillaume de Volpiano
  • A Auxerre, la crypte de la cathédrale commencée en 1035 est bâtie rapidement, le chÅ“ur qui la surmonte est consacré en 1057 ; on peut la rapprocher de la crypte occidentale de la cathédrale de Nevers construite en même temps ; les évêques d'Auxerre et de Nevers étaient frères. Leur famille possédait le monastère Saint Etienne à Nevers ; l'évêque et sa parenté le donnèrent à Cluny qui, avec l'aide du comte de Nevers, fit édifier aussitôt la magnifique église très homogène qui existe encore.
  • Structure générale d’une église romane de type basilical. Ici, saint Etienne de Nevers, autre vue
    Structure générale d’une église romane de type basilical. Ici, saint Etienne de Nevers, autre vue
    Coupe d’une église romane de plan basilical : ici une église à tribunes, saint Etienne de Nevers
    Coupe d’une église romane de plan basilical : ici une église à tribunes, saint Etienne de Nevers
  • Saint Philibert de Tournus (Nef et chevet 1066-1119), de dimensions considérables, aux dispositions originales, est l'un des monuments les plus intéressants de cette première moitié du XIe siècle avec une particularité rare : une couverture de berceaux transversaux sur la nef centrale.
  • Tournus (Saône et Loire) : abbatiale saint Philibert. Vue générale
    Tournus (Saône et Loire) : abbatiale saint Philibert. Vue générale
    Tournus (Saône et Loire) : abbatiale saint Philibert. La façade occidentale ; détail de l’appareil et du décor
    Tournus (Saône et Loire) : abbatiale saint Philibert. La façade occidentale ; détail de l’appareil et du décor
    Tournus (Saône et Loire) : abbatiale saint Philibert. Le chevet et la tour de croisée
    Tournus (Saône et Loire) : abbatiale saint Philibert. Le chevet et la tour de croisée
    Tournus (Saône et Loire) : abbatiale saint Philibert. Voûte de la nef centrale de la chapelle saint Michel à l’étage du narthex
    Tournus (Saône et Loire) : abbatiale saint Philibert. Voûte de la nef centrale de la chapelle saint Michel à l’étage du narthex
    Tournus (Saône et Loire) : abbatiale saint Philibert. Voûte de la nef centrale à berceaux transversaux.
    Tournus (Saône et Loire) : abbatiale saint Philibert. Voûte de la nef centrale à berceaux transversaux.
    Tournus (Saône et Loire) : abbatiale saint Philibert. Vue du collatéral nord vers la nef.
    Tournus (Saône et Loire) : abbatiale saint Philibert. Vue du collatéral nord vers la nef.
    Tournus (Saône et Loire) : abbatiale saint Philibert. Vue du collatéral nord vers la nef.
    Tournus (Saône et Loire) : abbatiale saint Philibert. Vue du collatéral nord vers la nef.
  • A Sainte Bénigne de Dijon (1018) on conserve le type oriental du « martyrium » de plan central au chevet de la basilique.
  • Abbatiale sainte Bénigne de Dijon : restitution de l’abbatiale et de la rotonde de Guillaume de Volpiano
    Abbatiale sainte Bénigne de Dijon : restitution de l’abbatiale et de la rotonde de Guillaume de Volpiano
    Abbatiale sainte Bénigne de Dijon : la crypte, partie basse de la rotonde de Guillaume de Volpiano
    Abbatiale sainte Bénigne de Dijon : la crypte, partie basse de la rotonde de Guillaume de Volpiano
    Abbatiale sainte Bénigne de Dijon : la crypte, le tympan, le scriptorium des moines et un chapiteau de la rotonde
    Abbatiale sainte Bénigne de Dijon : la crypte, le tympan, le scriptorium des moines et un chapiteau de la rotonde
  • Dans la vallée de la Saône, les petites églises de Farges, Mussy, Uchizy, et Chapaize sont de véritables bijoux…
Farges lès Mâcon (Saône et Loire) : l’église saint <a class=Barth'>Barthélemy. Photos d’avant la restauration'>
Farges lès Mâcon (Saône et Loire) : l’église saint Barth'>Barthélemy. Photos d’avant la restauration
Farges lès Mâcon (Saône et Loire) : l’église saint <a class=Barth'>Barthélemy. L’intérieur après restauration'>
Farges lès Mâcon (Saône et Loire) : l’église saint Barth'>Barthélemy. L’intérieur après restauration
Chapaize (Saône et Loire) : l’église paroissiale saint Martin
Chapaize (Saône et Loire) : l’église paroissiale saint Martin
Chapaize (Saône et Loire) : l’église paroissiale saint Martin. La nef
Chapaize (Saône et Loire) : l’église paroissiale saint Martin. La nef
Chapaize (Saône et Loire) : l’église paroissiale saint Martin. La nef
Chapaize (Saône et Loire) : l’église paroissiale saint Martin. La nef
Chapaize (Saône et Loire) : l’église paroissiale saint Martin. La nef
Chapaize (Saône et Loire) : l’église paroissiale saint Martin. La nef

1.2.3.3. Bassin de la Loire

  • Les édifices les plus remarquables sont Saint Martin de Tours : non pas l'édifice construit après l'incendie de 903, mais celui du trésorier Hervé de Buzançais (970-1014), grande église couverte de charpente, éclairée par de hautes fenêtres, qui allait recevoir voûtes et tribunes au début du XIIè siècle et dont le plan et les dispositions se retrouveront dans les sanctuaires les plus célèbres de l'Occident.
  • Saint Benoît sur Loire (Loiret) : abbaye saint Fleury. Le chevet, détail
    Saint Benoît sur Loire (Loiret) : abbaye saint Fleury. Le chevet, détail
  • Saint Savin sur Gartempe est une église unique par ses magnifiques fresques ; l’église Saint Jean de Montierneuf à Poitiers (1069-1087) ; le chÅ“ur de Saint Benoît sur Loire par l'abbé Gauzlin (1005-1030).
  • Saint Savin sur Gartempe (Vienne) : l’église abbatiale, le chevet
    Saint Savin sur Gartempe (Vienne) : l’église abbatiale, le chevet
    Saint Savin sur Gartempe (Vienne) : l’église abbatiale, la nef. Vue vers le chœur
    Saint Savin sur Gartempe (Vienne) : l’église abbatiale, la nef. Vue vers le chœur
    Saint Savin sur Gartempe (Vienne) : l’église abbatiale, le déambulatoire
    Saint Savin sur Gartempe (Vienne) : l’église abbatiale, le déambulatoire
    Saint Savin sur Gartempe (Vienne) : l’église abbatiale, la nef
    Saint Savin sur Gartempe (Vienne) : l’église abbatiale, la nef
    Saint Savin sur Gartempe (Vienne) : l’église abbatiale, la voûte et ses fresques
    Saint Savin sur Gartempe (Vienne) : l’église abbatiale, la voûte et ses fresques
  • A Chartres la vaste crypte de la cathédrale est celle de la cathédrale de Fulbert, achevée en 1024 ; de même à Orléans la crypte de Saint-Aignan, construite avant 1030 sur les ordres du roi Robert ; en Anjou, le célèbre comte Foulques Nerra, fait construire l’abbatiale de Beaulieu les Loches, consacrée en 1007 (vestiges), agrandir la vieille église carolingienne de Saint-Martin (entre 1012 et 1020) à Angers (coupole de croisée en tuffeau léger d'Anjou, l'une des plus anciennes) et fonde en 1028 l'abbaye du Ronceray (ruines de l’église et crypte).
  • Dans la même région Saint Jean-Baptiste de Château Gontier (ruines de l’ossature romane), les deux églises de Saint Gildéric et Saint Genest de Lavardin (milieu du XIè siècle), le transept de l'abbaye de la Trinité à Vendôme fondée par Geoffroi Martel, fils de Foulques Nerra, peu après 1032), Saint Etienne de Beaugency simple église à nef unique construite vers 1045, église de Reignac, Saint Jean Baptiste de Langeais, Saint Mexme de Chinon, Cormery (1054)…
  • Château Gontier (Mayenne) : église saint Jean Baptiste
    Château Gontier (Mayenne) : église saint Jean Baptiste
    Château Gontier (Mayenne) : église saint Jean Baptiste. La nef
    Château Gontier (Mayenne) : église saint Jean Baptiste. La nef
    Beaugency, église abbatiale Notre Dame : l’abside
    Beaugency, église abbatiale Notre Dame : l’abside
  • En Poitou, à Charroux, un « martyrium » de plan central est enchâssé entre la nef et le chÅ“ur à la croisée du transept (avant 1050). En Berry, à Neuvy-Saint-Sépulcre, la rotonde encore subsistante est construite « suivant la forme du Saint-Sépulcre » (vers 1045).
Charroux, abbaye bénédictine de Saint Sauveur. La tour centrale
Charroux, abbaye bénédictine de Saint Sauveur. La tour centrale
Charroux, abbaye bénédictine de Saint Sauveur. La tour centrale : chapiteaux
Charroux, abbaye bénédictine de Saint Sauveur. La tour centrale : chapiteaux
Neuvy-Saint-Sépulcre (Indre) : la basilique
Neuvy-Saint-Sépulcre (Indre) : la basilique
Neuvy-Saint-Sépulcre (Indre) : la basilique. La rotonde centrale
Neuvy-Saint-Sépulcre (Indre) : la basilique. La rotonde centrale
Neuvy-Saint-Sépulcre (Indre) : la basilique. Chapiteaux
Neuvy-Saint-Sépulcre (Indre) : la basilique. Chapiteaux
Neuvy-Saint-Sépulcre (Indre) : la basilique. Chapiteaux
Neuvy-Saint-Sépulcre (Indre) : la basilique. Chapiteaux

1.2.3.4. La Normandie

Carte de la Normandie romane
Carte de la Normandie romane

En Normandie, les ducs ont à cœur de réparer les désastres causés par leurs aïeux et furent les bienfaiteurs des grandes abbayes. Dans cette région aussi, l'art carolingien poursuit sa carrière dans de grands édifices couverts d'une charpente apparente ou de plafonds, avec large nef à collatéraux, fenêtres donnant une lumière abondante, tour à la croisée, clocher-porche à l'ouest, transept développé sur lequel ouvrent des chapelles, et vaste chœur déjà parfois à déambulatoire et chapelles rayonnantes.

  • Dès 940 Guillaume « Longue Epée », le fils de Rollon, entreprend la restauration de Jumièges (église Saint Pierre dont subsistent deux travées et la façade ouest) mais les travaux de l’église Notre Dame ne débutent qu'en 1020 et la dédicace a lieu en 1067.
  • Jumièges (Seine Maritime) : abbatiale Notre Dame. Façade occidentale
    Jumièges (Seine Maritime) : abbatiale Notre Dame. Façade occidentale
    Jumièges (Seine Maritime) : abbatiale Notre Dame. Vue générale
    Jumièges (Seine Maritime) : abbatiale Notre Dame. Vue générale
    Jumièges (Seine Maritime) : abbatiale Notre Dame. Vue générale
    Jumièges (Seine Maritime) : abbatiale Notre Dame. Vue générale
    Jumièges (Seine Maritime) : abbatiale Notre Dame. Elévation de la croisée
    Jumièges (Seine Maritime) : abbatiale Notre Dame. Elévation de la croisée
    Jumièges (Seine Maritime) : abbatiale Notre Dame. Bas-côté
    Jumièges (Seine Maritime) : abbatiale Notre Dame. Bas-côté
    Jumièges (Seine Maritime) : abbatiale Notre Dame. Elévation du transept
    Jumièges (Seine Maritime) : abbatiale Notre Dame. Elévation du transept
  • Bernay est fondée par le duc Richard II et sa femme Judith de Bretagne : l'abbatiale s'élève entre 1013 et 1060. A la suite du mariage de ce couple princier au Mont Saint Michel, l'église du lieu est reconstruite et il en reste le côté sud (1023-1063).
  • Bernay, l’église romane : croisée et bas-côté voûté de coupoles
    Bernay, l’église romane : croisée et bas-côté voûté de coupoles
    Bernay, l’église romane Notre Dame : nef avec abside et bas-côté
    Bernay, l’église romane Notre Dame : nef avec abside et bas-côté
    Bernay, l’église romane Notre Dame : élévation de la nef
    Bernay, l’église romane Notre Dame : élévation de la nef
    Bernay, l’église romane Notre Dame : croisée du transept
    Bernay, l’église romane Notre Dame : croisée du transept
  • A Cerisy la Forêt (après 1030-1050) enrichie de reliques insignes par le duc Robert et son fils, le futur Conquérant, se dresse encore l'édifice dont le plan connaîtra un grand succès en Normandie à la fin du siècle : nef flanquée de bas-côtés, absidioles sur les bras du transept, chÅ“ur dont les collatéraux prolongent les travées droites et se terminent par un chevet plat.
  • Cerisy la Forêt (Manche) : l’abbaye saint Vigor
    Cerisy la Forêt (Manche) : l’abbaye saint Vigor
    Cerisy la Forêt (Manche) : l’abbaye saint Vigor
    Cerisy la Forêt (Manche) : l’abbaye saint Vigor
    Cerisy la Forêt (Manche) : l’abbaye saint Vigor. Extérieur sud
    Cerisy la Forêt (Manche) : l’abbaye saint Vigor. Extérieur sud
    Cerisy la Forêt (Manche) : l’abbaye saint Vigor. La nef
    Cerisy la Forêt (Manche) : l’abbaye saint Vigor. La nef
  • A la fin du XIè, le roman s’est épanoui et a presque achevé sa course en Normandie, pour commencer une nouvelle carrière en Angleterre après Hastings (1066) où il produira encore de magnifiques chefs d’œuvre. Après les premiers édifices, son construites les abbayes de Saint Ouen de Rouen (1060), Saint Etienne de Caen (1077), Fécamp (1099) et les cathédrales de Coutances (1061), Bayeux (1077), Evreux (1076), toutes « revisitées » par le gothique…
Caen, abbaye saint Etienne ou « abbaye aux Hommes »
Caen, abbaye saint Etienne ou « abbaye aux Hommes »
Caen, abbaye saint Etienne ou « abbaye aux Hommes ». La nef centrale
Caen, abbaye saint Etienne ou « abbaye aux Hommes ». La nef centrale
Fécamp : l’abbaye de la Trinité : la nef
Fécamp : l’abbaye de la Trinité : la nef
Cathédrale Notre Dame de Coutances. La croisée du transept et la nef
Cathédrale Notre Dame de Coutances. La croisée du transept et la nef
Bayeux, la cathédrale Notre Dame : la nef romane
Bayeux, la cathédrale Notre Dame : la nef romane
Bayeux, la cathédrale Notre Dame : la nef romane
Bayeux, la cathédrale Notre Dame : la nef romane
Evreux, cathédrale : les grandes arcades romanes de la nef
Evreux, cathédrale : les grandes arcades romanes de la nef
Evreux, cathédrale : les grandes arcades romanes de la nef
Evreux, cathédrale : les grandes arcades romanes de la nef

1.2.3.5. Ile de France

En Ile-de-France, le monument le plus important est le clocher porche de Saint Germain des Prés (1005-1010) à Paris ; l'église Notre-Dame de Château Landon conserve avec sa façade ouest une partie de sa nef du XIè siècle (avant 1050) et, peut-être un peu postérieure à cette date, l'église de Presles, non loin de Laon.

Paris : Saint Germain des Prés : la tour romane
Paris : Saint Germain des Prés : la tour romane
Paris : Saint Germain des Prés : la tour romane
Paris : Saint Germain des Prés : la tour romane
Paris : Saint Germain des Prés : chapiteau de la nef
Paris : Saint Germain des Prés : chapiteau de la nef
Château Landon (Seine et Marne) : église Notre Dame
Château Landon (Seine et Marne) : église Notre Dame
Château Landon (Seine et Marne) : église Notre Dame. L’abside
Château Landon (Seine et Marne) : église Notre Dame. L’abside
Château Landon (Seine et Marne) : église Notre Dame. La nef
Château Landon (Seine et Marne) : église Notre Dame. La nef
Presles (Aisne) : église saint Georges. Le chevet
Presles (Aisne) : église saint Georges. Le chevet
Presles (Aisne) : église saint Georges. L’intérieur
Presles (Aisne) : église saint Georges. L’intérieur

1.2.3.6. Est

En Champagne, Saint Remi de Reims avec sa nef monumentale aux piliers composés d'un faisceau de colonnettes engagées autour d'un noyau rond, son transept à collatéral, ses sculptures en stuc, rappelle au moins autant les monuments de la Loire que ceux de l'Empire. La nef, renforcée à la fin du XIIè siècle pour porter des voûtes d'ogives, était auparavant couverte d'une charpente ; les collatéraux sont surmontés de tribunes et ouvrent sur la nef par des baies géminées prises sous un arc de décharge en plein cintre comme les grandes arcades ; au-dessus était percée une étroite fenêtre. Cette nef fut construite par l'abbé Thierry en 1039, et consacrée en 1049 ainsi que le transept, sur l'emplacement de l'église carolingienne ; au chœur étroit fut substitué un ample chevet gothique dans la seconde moitié du XIIè siècle.

Reims : basilique saint Remi : la façade
Reims : basilique saint Remi : la façade
Reims : basilique saint Remi : la nef
Reims : basilique saint Remi : la nef

L’art ottonien reste encore très vivant, particulièrement à Montier-en-Der consacrée en 998, dont subsiste la nef (chœur gothique), et Vignory dont la nef couverte d'une charpente et flanquée de collatéraux est construite entre 1032 et 1049. Au dessus des grandes arcades en plein cintre portées par des piliers carrés, renforcés de colonnes aux deux dernières travées, est percée une claire-voie donnant sur les collatéraux. Un peu plus récent, le chœur à déambulatoire sur lequel ouvrent trois chapelles rayonnantes, date de 1052.

Montier en Der (Haute Marne) : abbatiale saints Pierre et Paul. Le chevet
Montier en Der (Haute Marne) : abbatiale saints Pierre et Paul. Le chevet
Montier en Der (Haute Marne) : abbatiale saints Pierre et Paul. Elévation de la nef
Montier en Der (Haute Marne) : abbatiale saints Pierre et Paul. Elévation de la nef
Vignory (Haute Marne) : l’église saint Etienne
Vignory (Haute Marne) : l’église saint Etienne
Vignory (Haute Marne) : l’église saint Etienne. La nef : élévation et claire voie
Vignory (Haute Marne) : l’église saint Etienne. La nef : élévation et claire voie
Vignory (Haute Marne) : l’église saint Etienne. Chœur et déambulatoire
Vignory (Haute Marne) : l’église saint Etienne. Chœur et déambulatoire
Vignory (Haute Marne) : l’église saint Etienne. Chapiteau
Vignory (Haute Marne) : l’église saint Etienne. Chapiteau

En Alsace, l'évêque Wernher commence en 1015 les travaux de sa cathédrale qui se poursuivent jusqu'après 1050 Il en reste la crypte remaniée au siècle suivant. A Ottmarsheim, l’édifice de plan octogonal inspiré par la chapelle palatine de Charlemagne à Aix-la-Chapelle, avec des tribunes sur les collatéraux, est consacré en 1049.

Ottmarsheim: la rotonde carolingienne
Ottmarsheim: la rotonde carolingienne
Ottmarsheim: la rotonde carolingienne
Ottmarsheim: la rotonde carolingienne
Ottmarsheim: l’intérieur
Ottmarsheim: l’intérieur
Ottmarsheim: l’intérieur
Ottmarsheim: l’intérieur

1.2.3.7. Franche Comté

Comme dans l'Est et en Rhénanie, les églises franc-comtoises ont des nefs couvertes de charpentes montées sur des murs légers, percés de fenêtres étroites. Ces murs portent, sans l'intermédiaire de chapiteaux ou de tailloirs (sauf à Gigny), sur des piliers octogones ou circulaires, carrés ou rectangulaires. Les voûtes n'apparaissent que plus tard. Le chœur triple et allongé est voûté en berceau et terminé par trois absides sous cul-de-four. Une coupole se dresse souvent au carré du transept très saillant.

Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin
Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin
Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin
Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin
Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin
Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin
Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin
Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin
Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin
Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin
Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin. Nef et bas côté
Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin. Nef et bas côté
Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin. Nef
Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin. Nef
Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin. Le chœur
Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin. Le chœur
Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin. Le portail
Gigny (Jura) : ancienne église abbatiale saint Taurin. Le portail

Les églises de Gigny (930) et de Baume-les-Messieurs (980) sont déjà célèbres au Xè siècle, car elles contribuent à la fondation de Cluny ; Saint Désiré de Lons-le-Saunier, Faverney, Romainmôtier (en Suisse) et Saint Hymetière sont de la seconde moitié du XIè. A la fin du XIè siècle, un groupe d'églises franc-comtoises s'apparente aux bourguignonnes du premier art roman : Farges, Chapaize.

Lons le Saunier (Jura) : église saint Désiré
Lons le Saunier (Jura) : église saint Désiré
Lons le Saunier (Jura) : église saint Désiré. Collatéral nord et crypte
Lons le Saunier (Jura) : église saint Désiré. Collatéral nord et crypte
Saint Hymetière (Jura) : l’église. Façade et flanc nord
Saint Hymetière (Jura) : l’église. Façade et flanc nord
Saint Hymetière (Jura) : l’église. La nef
Saint Hymetière (Jura) : l’église. La nef
Saint Hymetière (Jura) : l’église. Le chœur
Saint Hymetière (Jura) : l’église. Le chœur
Saint Hymetière (Jura) : l’église. Bas côté sud et abside.
Saint Hymetière (Jura) : l’église. Bas côté sud et abside.
Romainmôtier : vue générale de l’abbatiale
Romainmôtier : vue générale de l’abbatiale
Romainmôtier : vue générale de l’abbatiale
Romainmôtier : vue générale de l’abbatiale
Romainmôtier : nef centrale et bas côté de l’abbatiale
Romainmôtier : nef centrale et bas côté de l’abbatiale
Romainmôtier : bras du transept de l’abbatiale
Romainmôtier : bras du transept de l’abbatiale

1.2.3.8. Massif Central

En Forez, les premiers édifices romans son ceux de Pommiers et de Saint Romain le Puy bâti au sommet d'un piton volcanique.

Pommiers en Forez (Haute Loire) : prieuré sainte Prève
Pommiers en Forez (Haute Loire) : prieuré sainte Prève
Pommiers en Forez (Haute Loire) : prieuré sainte Prève. La nef
Pommiers en Forez (Haute Loire) : prieuré sainte Prève. La nef
Saint Romain le Puy (Loire) : le prieuré saint Romain
Saint Romain le Puy (Loire) : le prieuré saint Romain
Saint Romain le Puy (Loire) : le prieuré saint Romain. L’abside
Saint Romain le Puy (Loire) : le prieuré saint Romain. L’abside
Saint Romain le Puy (Loire) : le prieuré saint Romain. L’abside. Détail de l’appareillage
Saint Romain le Puy (Loire) : le prieuré saint Romain. L’abside. Détail de l’appareillage
Saint Romain le Puy (Loire) : le prieuré saint Romain. L’abside. La nef
Saint Romain le Puy (Loire) : le prieuré saint Romain. L’abside. La nef

1.2.3.9. Aquitaine

L'Aquitaine connaît aussi le renouveau de l'an mille à Nouaillé, Saint-Hilaire de Poitiers (Basilique ruinée par les Normands, reconstruite et consacrée en 1049 ; restes du transept et du clocher), Saint Pierre de Lesterps (vers 1050) et Cellefrouin (1060).

Nouaillé Maupertuis (Vienne) : abbaye Saint Junien
Nouaillé Maupertuis (Vienne) : abbaye Saint Junien
Nouaillé Maupertuis (Vienne) : abbaye Saint Junien. Flanc nord
Nouaillé Maupertuis (Vienne) : abbaye Saint Junien. Flanc nord
Nouaillé Maupertuis (Vienne) : abbaye Saint Junien. Vue de la nef vers le chœur
Nouaillé Maupertuis (Vienne) : abbaye Saint Junien. Vue de la nef vers le chœur
Nouaillé Maupertuis (Vienne) : abbaye Saint Junien. La tour de croisée
Nouaillé Maupertuis (Vienne) : abbaye Saint Junien. La tour de croisée
Nouaillé Maupertuis (Vienne) : abbaye Saint Junien. Chapiteaux
Nouaillé Maupertuis (Vienne) : abbaye Saint Junien. Chapiteaux
Poitiers (Vienne) : saint Hilaire. Le chevet
Poitiers (Vienne) : saint Hilaire. Le chevet
Lesterps (Charente) : église saint Pierre
Lesterps (Charente) : église saint Pierre
Lesterps (Charente) : église saint Pierre. La nef
Lesterps (Charente) : église saint Pierre. La nef
Lesterps (Charente) : église saint Pierre. Le porche ou galilée
Lesterps (Charente) : église saint Pierre. Le porche ou galilée

1.2.3.10. Les églises de pèlerinage

Le type église de pèlerinage (voûte en berceau sur doubleaux, tribunes sur bas-côtés, déambulatoire et absidioles) apparaît à la fin du siècle : Sainte Foy de Conques (1065), Saint Martial de Limoges (1093), Saint Etienne de Nevers (1097).

Conques en Aveyron : Sainte Foy, vue générale
Conques en Aveyron : Sainte Foy, vue générale
Conques en Aveyron : Sainte Foy, la façade de l’abbatiale
Conques en Aveyron : Sainte Foy, la façade de l’abbatiale
Conques en Aveyron : Sainte Foy, l’intérieur de l’abbatiale
Conques en Aveyron : Sainte Foy, l’intérieur de l’abbatiale
Conques en Aveyron : Sainte Foy, l’intérieur de l’abbatiale. La croisée et les tribunes
Conques en Aveyron : Sainte Foy, l’intérieur de l’abbatiale. La croisée et les tribunes
Conques en Aveyron : Sainte Foy, l’intérieur de l’abbatiale. Elévation de la nef, coté nord
Conques en Aveyron : Sainte Foy, l’intérieur de l’abbatiale. Elévation de la nef, coté nord
Conques: Sainte Foy, le tympan : partie gauche : les élus sur deux registres
Conques: Sainte Foy, le tympan : partie gauche : les élus sur deux registres
Conques: Sainte Foy : chapiteaux de l’abbatiale
Conques: Sainte Foy : chapiteaux de l’abbatiale

1.2.4. Les écoles européennes

1.2.4.1. Espagne

L’influence française est très nette : celle du Poitou à Saint Martin de Fromista (1060), du Languedoc à la cathédrale de Jaca, au narthex de Saint Isidore de Leon, à Saint Jacques de Compostelle ; celle de Cluny à l'abbaye de Sahagun et le long de la route de Compostelle...

Fromista : église saint Martin. Vue générale
Fromista : église saint Martin. Vue générale
Fromista : église saint Martin. Vue générale ; le chevet.
Fromista : église saint Martin. Vue générale ; le chevet.
Fromista : église saint Martin. La nef centrale.
Fromista : église saint Martin. La nef centrale.
Fromista : église saint Martin. La croisée et la coupole.
Fromista : église saint Martin. La croisée et la coupole.
Fromista : église saint Martin. Chapiteaux.
Fromista : église saint Martin. Chapiteaux.
Jaca : la cathédrale San Pedro
Jaca : la cathédrale San Pedro
Jaca : la cathédrale San Pedro. La nef
Jaca : la cathédrale San Pedro. La nef
Leon : collégiale saint Isidore
Leon : collégiale saint Isidore
Leon : collégiale saint Isidore
Leon : collégiale saint Isidore
Sahagun : l’église San Lorenzo
Sahagun : l’église San Lorenzo
Sahagun : l’église San Lorenzo. Détail du chevet
Sahagun : l’église San Lorenzo. Détail du chevet
Sahagun : l’église San Lorenzo. La tour
Sahagun : l’église San Lorenzo. La tour

1.2.4.2. Angleterre

L’influence normande est prépondérante en Angleterre : Cathédrale de Durham (1094 avec voûtes à ogives, donc pré gothique) ; chapelle Saint Jean à la Tour de Londres, crypte de la cathédrale de Canterbury, abbatiale de Saint Albans (1077) ; cathédrales de Lincoln (1092), Winchester (1093), Ely (1080), Gloucester (1089), Norwich (1096).

Durham : la cathédrale, vue générale
Durham : la cathédrale, vue générale
Durham : la cathédrale, la nef
Durham : la cathédrale, la nef
Durham : la cathédrale, la croisé
Durham : la cathédrale, la croisé
Canterbury : la crypte de la cathédrale
Canterbury : la crypte de la cathédrale
Ely, la cathédrale : La nef centrale
Ely, la cathédrale : La nef centrale
Gloucester : cathédrale saint Pierre et sainte Trinité. Le Chœur
Gloucester : cathédrale saint Pierre et sainte Trinité. Le Chœur
Lincoln, cathédrale : la nef
Lincoln, cathédrale : la nef
Norwich : la cathédrale, nef
Norwich : la cathédrale, nef
Winchester: la cathédrale. La nef
Winchester: la cathédrale. La nef

1.2.4.3. Italie

L’Italie suit le plan basilical traditionnel ; la nef est couverte de charpente, le déambulatoire rare. En Lombardie, cathédrale d'Aoste, Saint Abbondio de Côme, Saint Ambroise de Milan (avec ogives). En Toscane, la cathédrale de Pise (1063s) aura une influence considérable.

Côme : Sant’Abbondio. Vue extérieure
Côme : Sant’Abbondio. Vue extérieure
Côme : Sant’Abbondio. Vue extérieure
Côme : Sant’Abbondio. Vue extérieure
Côme : Sant’Abbondio. La nef
Côme : Sant’Abbondio. La nef
Côme : Sant’Abbondio. La nef et le bas côté
Côme : Sant’Abbondio. La nef et le bas côté
Milan : l’église basilique saint Ambroise
Milan : l’église basilique saint Ambroise
Milan : l’église basilique saint Ambroise : l’intérieur
Milan : l’église basilique saint Ambroise : l’intérieur

1.2.4.4. Pays rhénans

Les pays rhénans gardent leur fidélité à l'ancien carolingien : Saint Michel de Hildesheim ; monastère de tous les Saints à Schaffhouse ; cathédrale de Spire ;

Hildesheim : saint Michel.
Hildesheim : saint Michel.
Spire : le « Kaiserdom » : vue aérienne.
Spire : le « Kaiserdom » : vue aérienne.
Spire : le « Kaiserdom » : la nef centrale.
Spire : le « Kaiserdom » : la nef centrale.
Spire : le « Kaiserdom 
Spire : le « Kaiserdom 

En Alsace : crypte de la cathédrale de Strasbourg (1028), Eschau (1050), Saint Sébastien de Neuwiller, Dompeter d'Avolsheim, Feldbach, crypte d'Andlau, Ottmarsheim (1049).

Eschau : l’abbatiale saint Trophime
Eschau : l’abbatiale saint Trophime
Avolsheim, le Dompeter
Avolsheim, le Dompeter

En Suisse, Payerne et Romainmôtier dépendent de l'influence de Cluny.

Payerne : la nef de l’abbatiale
Payerne : la nef de l’abbatiale
Payerne : l’abbatiale
Payerne : l’abbatiale
Romainmôtier : vue générale de l’abbatiale
Romainmôtier : vue générale de l’abbatiale
Romainmôtier : vue générale de l’abbatiale
Romainmôtier : vue générale de l’abbatiale
Romainmôtier : la nef centrale de l’abbatiale
Romainmôtier : la nef centrale de l’abbatiale
Romainmôtier : bras du transept de l’abbatiale
Romainmôtier : bras du transept de l’abbatiale
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