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L’art de l’Islam

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6. Le monde musulman du XIIIè au XVIIè

L’empire ottoman
Le Maroc chérifien
L’Espagne mudéjar
L’Iran musulman
L’Inde musulmane

6.5. L’Inde musulmane

6.5.1. Avant les Moghols

6.5.1.1. Histoire

La conquête musulmane commence au VIIè par l'invasion du Sind, se concentrant surtout sur le Kâboul où régnaient les Shâhi. Vers le X-XIè l'Inde elle-même devient l'objectif de l'Islam. Mahmud de Ghazni envahit de 1004 à 1025 le Pendjab, Kanauj, Gwâlior, le Kâthiêwâr.

Au milieu du XIIè le sultanat de Ghor part à son tour à la conquête : avec la conquête du monde gangétique, tout le nord de l'Inde se trouve islamisé. Le sultanat de Delhi, avec le soutien Mamlouk, repousse les Mongols jusqu'en 1222. Les sultans, effroyablement cruels, embellissent cependant leurs territoires de palais, mosquées, mausolées...

Au début du XIVè les Musulmans pénètrent dans le Dekkan, prennent Halebid et Madura et résistent dans le Pendjab à l'invasion Mongole. Le siècle est ensuite troublé par des luttes intestines qui morcellent l'empire de Delhi, accentuant le désordre. Au début du XVIè, Zàhir-ad-dîn-Mohammed (1494-1531), plus connu sous le surnom de Baber (Le Tigre) redonne à l'empire de Delhi unité et grandeur : l'ère Moghole débute.

6.5.1.2. Architecture

Les musulmans de l'Inde sont de grands bâtisseurs. Mais jusqu'au XIIIè ils transforment les temples et jainas hindous en Mosquées, aménageant les formes locales à leur propos. Naîssent ainsi des styles régionaux « Indo-musulmans », surtout dans les provinces occidentales : Le Sind, le Guyârât (Mosquée clé Sidi Sayid à Ahmedâbâd), le Kathiawâr. Mais il se développe aussi un style officiel marqué par le célèbre Qutb-minâr de Delhi (1226)

6.5.1.3. Sculpture

La ronde bosse disparaît à cause de l'iconoclastie typique à l'Islam. La sculpture devient parement ornemental, comme les incrustations de pierres dans le marbre ou le stuc. Les thèmes sont floraux et géométriques, ou empruntés aux styles régionaux de l'art hindou.

6.5.1.4. Peinture

L'influence musulmane est nette dans la production des illustrations de manuscrits, conjuguée parfois avec celle de la Chine et de la Haute Asie.

6.5.2. Les Moghols

6.5.2.1. Histoire

Avec Baber (1494-1531) une dynastie musulmane remplace le sultanat de Delhi. Lui et Humayun (1531-1556) sont surtout des conquérants imprégnés d'Iranisme. C'est avec Akbar (1555-1605) que l'art « moghol » débute réellement : conquérant heureux et administrateur génial Akbar montre, quoiqu'analphabète et rustre, grande attirance pour les arts et les lettres. Mais il se détache de l'Islam (1580) et décide de fonder une espèce de religion universelle teintée de panthéisme et d'hindouisme. L'influence hindoue est déterminante sur Akbar, mais les chrétiens sont aussi accueillis à sa cour.

Son fils Jâhângir (1605-1627) revient à l'Islam ainsi que son petit fils Shâh Jahan 1627-1658). Aurangzeb (1659-1707) est bon administrateur et une remarquable personnalité. Mais il est cruel et musulman fanatique : il persécute les Indous, et son règne a une fin désastreuse. Il porte un coup terrible à l'art moghol en pourchassant les artistes et en proscrivant la représentation humaine.

6.5.2.2. Histoire artistique

Le phénomène d'influence réciproque prend une dimension nouvelle avec l'arrivée de la dynastie musulmane de Baber au pouvoir. C'est surtout un art de cour, reflétant la personnalité de chaque empereur :

  • Avec Baber et son fils Humayun, période d'influence toute iranienne.
  • Akbar donne large part à l'influence indoue dans sa nouvelle religion : c'est l'ère de l'indianisation
  • Jahangîr revient à l'orthodoxie musulmane, diminuant l'ambiance indienne et équilibrant l'art moghol entre ses deux tendances, se libérant cependant de l'iranisme.
  • Sous Aurengzeb l'Islam reprend droit de cité, et de manière brutale. L'école moghole est anéantie et n’est plus qu'un art décadent et sans lendemain.

6.5.2.3. Architecture

  • Sous Akbar : Ensemble fastueux de Fatehpur-Sikri, cité de grès rouge vite abandonnée car insalubre. On y relève des détails indianisants d'influence Gujârât.
  • Sous ses successeurs : l'architecture demeure très musulmane : ainsi le mausolée de Taj Mahal d'Agra (1631) édifié par Jahangîr pour son épouse et lui-même, où l'influence indienne est totalement absente.

6.5.2.4. Peinture

  • Akbar rompt avec les Iraniens et emploie les artistes indous pour l'illustration de certains ouvrages. Il naît un nouveau style de miniatures composées à la gloire de l'empereur, des fastes de la cour, de ses sports favoris, de ses dignitaires.
  • Sous ses successeurs : le nouveau style s'affirme dans les portraits et dans le naturalisme, spécialement sous Jahangîr (albums de fleurs et d'animaux). Sous son règne la miniature atteint son apogée, influençant les écoles autochtones fidèles aux thèmes indous.

6.5.2.5. Arts mineurs

L'art du métal connaît un véritable renouveau. Le décor émaillé, d'origine iranienne atteint la perfection. La technique de l'incrustation et de la marqueterie sur bois est très belle. Pierreries (jade), cristal, faïence et tapis sont à l'honneur.

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