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Art - L’art gothique

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4. L'art gothique en Europe septentrionale et centrale

Angleterre
Les Pays Bas
Le Saint Empire
Suisse
Scandinavie
Pologne

4.3. Le Saint Empire

4.3.1. Histoire

Charlemagne est canonisé en 1165 et l'idée impériale renaît, incarnée par Frédéric I Barberousse (1152-1190). L'ambition des empereurs est de contrôler la papauté. Mais pour maintenir leur pouvoir en Italie, ils négligent l'Est, ce qui profitera aux princes frontaliers et aux riches villes commerçantes de la Rhénanie puis de la Hanse.

Cologne, le Dôme. Vue générale côté sud
Cologne, le Dôme. Vue générale côté sud

Deux grands empereurs, Henri IV et Frédéric II essaieront d'imposer, en vain, une république chrétienne universelle. Après la mort de Frédéric II (1250) ce rêve disparaît et la Papauté, indépendante, fait perdre l'Italie à l'Empire, qui est désormais uniquement germanique. La Bulle d'Or de 1356 réserve à 7 électeurs allemands le choix de l'Empereur.

Fribourg en Brisgau. La cathédrale
Fribourg en Brisgau. La cathédrale

Fin XIIè débute l'expansion vers les peuples slaves de l'Est : Schwerin, Mecklembourg, Poméranie (1269) : les chevaliers aménagent des états guerriers et monastiques, remplaçant les indigènes par des paysans allemands et construisant des villes, ouvrant la Baltique à la richesse et à la civilisation du Saint Empire. Face au morcellement des principautés, l’opulence des villes libres de la Rhénanie et de la Baltique créé d'importants centres artistiques. Enrichies grâce aux voies de communication transalpines, les communautés Helvétiques se fédèrent et se détachent de l'Empire après de longues luttes. La Bohème, grâce à Charles IV, devient un grand centre artistique. Prague devient centre de culture française.

« Du Bist Min » : Minnesänger allemand. Extrait du « Codex Mannesse » (Manessesche Liederhandschrift), début du XIVè, université de Heidelberg
« Du Bist Min » : Minnesänger allemand. Extrait du « Codex Mannesse » (Manessesche Liederhandschrift), début du XIVè, université de Heidelberg

Mystique rhénane, maniérisme des « Meistersinger », graphisme et expressionnisme plastique marquent l'originalité du style Germanique.

4.3.2. Architecture

L'Allemagne diffuse le gothique vers l'est de l'Europe. Le gothique germanique est tardif (1200) et ne sera autonome qu'au XVè. L'art roman et carolingien persistent longtemps, les formules bourguignonnes sont introduites par les Cisterciens : ogives d'abord sur les bas-côtés, puis sur la nef (Heisterbach, 1202 et Ebrach bei Bamberg). La vallée du Rhin reste romane : Trèves, Spire, Mayence, Worms, églises de Cologne.

Abbatiale d’Heisterbach. Ruines du chœur
Abbatiale d’Heisterbach. Ruines du chœur
Abbatiale d’Heisterbach. Ruines du chœur
Abbatiale d’Heisterbach. Ruines du chœur
L’abbatiale cistercienne d’Ebrach en Franconie
L’abbatiale cistercienne d’Ebrach en Franconie

Puis arrive la phase active d'imitation du gothique français : Bamberg en 1240 (Tours de Laon), Magdebourg (Premier système gothique complet), Limbourg sur Lahn, Sainte Elizabeth de Marbourg (1235-1283), Cologne surtout, qui imite Amiens (1248-XIXè).

Bamberg, le Dom
Bamberg, le Dom
Bamberg, le Dom. La nef centrale
Bamberg, le Dom. La nef centrale
Magdebourg : le dôme. Vue générale
Magdebourg : le dôme. Vue générale
Magdebourg : le dôme. La nef
Magdebourg : le dôme. La nef
Marbourg : le dôme
Marbourg : le dôme
Limbourg sur Lahn : le dôme. Nef gothique et chœur roman
Limbourg sur Lahn : le dôme. Nef gothique et chœur roman
Cologne, le Dôme. Vue générale
Cologne, le Dôme. Vue générale
Cologne, le Dôme. Bas côté
Cologne, le Dôme. Bas côté
Cologne, le Dôme. La nef centrale
Cologne, le Dôme. La nef centrale
Cologne, le Dôme. Chevet et transept
Cologne, le Dôme. Chevet et transept

Le monument le plus important est Strasbourg : la cathédrale est édifiée sur les fondations de l’édifice plus ancien de Wehrner, détruit en 1176 par un incendie. Choeur et croisée du transept sont achevés fin XIIè, le transept et le pilier des Anges en 1230. Les travaux de la nef durent de 1240 à 1275. La façade ouest est commencée en 1276 par Erwin de Steinbach, puis continuée et achevée aux XIVè-XVè par Jean de Gerlach, Ulrich d'Ensingen et Jean Hültz de Cologne à qui l'on doit la flèche (1439). Chartres (Transept), Saint Denis (Nef), N.D. de Paris (façade des croisillons), Reims (façade principale) influencent Strasbourg, qui à son tour influence Fribourg en Brisgau et Magdebourg.

Strasbourg, cathédrale: façade
Strasbourg, cathédrale: façade
Strasbourg, cathédrale : la face arrière du massif occidental et le flanc sud de l’édifice
Strasbourg, cathédrale : la face arrière du massif occidental et le flanc sud de l’édifice
Strasbourg, cathédrale : contreforts, arcs-boutants et pinacles du flanc sud
Strasbourg, cathédrale : contreforts, arcs-boutants et pinacles du flanc sud
Strasbourg, cathédrale : la façade occidentale
Strasbourg, cathédrale : la façade occidentale
Fribourg en Brisgau. La cathédrale. Transept sud
Fribourg en Brisgau. La cathédrale. Transept sud
Fribourg en Brisgau. La cathédrale. Arcs-boutants
Fribourg en Brisgau. La cathédrale. Arcs-boutants
Fribourg en Brisgau. La cathédrale. Intérieur de la flèche
Fribourg en Brisgau. La cathédrale. Intérieur de la flèche

Les dernières grandes cathédrales germaniques sont Ratisbonne (1275) et Ulm (1376).

Ratisbonne – Regensburg : le dôme saint Pierre
Ratisbonne – Regensburg : le dôme saint Pierre
Ratisbonne – Regensburg : le dôme saint Pierre. La nef
Ratisbonne – Regensburg : le dôme saint Pierre. La nef
Ulm, le dôme. Façade occidentale
Ulm, le dôme. Façade occidentale
Ulm, le dôme. Intérieure de la flèche
Ulm, le dôme. Intérieure de la flèche
Ulm, le dôme. Nef centrale
Ulm, le dôme. Nef centrale

En Autriche, la cathédrale de Vienne date du XIVè, et celle de Prague est commencée en 1344 sur les plans du Français Matthieu d'Arras.

Vienne, la cathédrale saint Etienne. Flanc sud
Vienne, la cathédrale saint Etienne. Flanc sud
Vienne, la cathédrale saint Etienne. Voûte
Vienne, la cathédrale saint Etienne. Voûte
Prague : le dôme saint Vit. Vue du côté sud
Prague : le dôme saint Vit. Vue du côté sud
Prague : le dôme saint Vit. La nef
Prague : le dôme saint Vit. La nef

En Westphalie s'élève le type favori des Allemands, la « Hallenkirche » où nef et bas-côtés sont de la même hauteur. Dans le nord-est triomphe le décor plat, utilisant le rapport entre la brique et l'enduit : Sainte Marie de Lübeck, Jerichow, Wismar, Stralsund, Franckfort sur Oder, Dantzig.

Lubeck : le dôme
Lubeck : le dôme
Marienbourg-Malbork : l’abbaye
Marienbourg-Malbork : l’abbaye
Marienbourg-Malbork : l’abbatiale
Marienbourg-Malbork : l’abbatiale
Soest: vaisseau central de la “Hallenkirche” Sankt Maria zur Wiese (1331 1400
Soest: vaisseau central de la “Hallenkirche” Sankt Maria zur Wiese (1331 1400
Stralsund : saint Nicolas. XIII-XIVè
Stralsund : saint Nicolas. XIII-XIVè
Wismar en Poméranie : l’église saint Georges
Wismar en Poméranie : l’église saint Georges
Ansbach en Autriche : la « Hallenkirche » saint Jean
Ansbach en Autriche : la « Hallenkirche » saint Jean
Enns: la chapelle de Wallsee est une jolie «  Hallenkirche »
Enns: la chapelle de Wallsee est une jolie «  Hallenkirche »
Silberstadt : l’église gothique de la ville est la plus grande « Hallenkirche » du Tyrol
Silberstadt : l’église gothique de la ville est la plus grande « Hallenkirche » du Tyrol

4.3.3. Sculpture

L'influence française est nette, surtout à Strasbourg et en Rhénanie. En Thuringe, Saxe, Franconie, la sculpture est originale : souvenirs byzantins à Freiberg (Saxe) vers 1230 et surtout à Bamberg (clôture du choeur de Saint Georges 1225-1255) où le style est large et violent, contrastant avec les autres statues (1250-1300) plus réalistes et calmes, d'influence rémoise.

Strasbourg : la cathédrale : portail nord de la façade occidentale : le tentateur avec une vierge folle
Strasbourg : la cathédrale : portail nord de la façade occidentale : le tentateur avec une vierge folle
Strasbourg, cathédrale : la galerie des apôtres de la façade, détail
Strasbourg, cathédrale : la galerie des apôtres de la façade, détail
Bamberg, le Dom : le célèbre chevalier de la façade occidentale
Bamberg, le Dom : le célèbre chevalier de la façade occidentale
Bamberg, le Dom : tympan
Bamberg, le Dom : tympan
Magdebourg : le dôme. Trois vierges sages. Détail du portail principal
Magdebourg : le dôme. Trois vierges sages. Détail du portail principal
Magdebourg : le dôme. Les vierges folles. Détail du portail principal
Magdebourg : le dôme. Les vierges folles. Détail du portail principal

Les sculptures du dôme de Naumburg (1255-1265) constituent l’ensemble le plus exceptionnel de la sculpture gothique allemande.

Naumbourg, le dôme : le comte Ekhard et Uta
Naumbourg, le dôme : le comte Ekhard et Uta
Naumbourg, le dôme : une des plus célèbres sculptures du gothique : Uta
Naumbourg, le dôme : une des plus célèbres sculptures du gothique : Uta

Sensible à Ulm chez Hans Multscher (1400-1467), l'influence de Sluter se répand en Allemagne avec Nicolas Gehrhaert de Leyde (actif entre 1462 et 1473) et ses élèves.

La sculpture sur bois devient un moyen d'expression très recherché par les artistes germaniques : Jörg Syrlin et fils à Ulm, Gregor Erhart à Augsbourg (La belle Allemande du Louvre), Michael Pacher au Tyrol, Veit Stoss à Nuremberg (1438-1533, retable de Bamberg), Nicolas de Haguenau à Strasbourg, Tilmann Riemenschneider (1460-1531), le maître H.L. (Retable de Breisach 1526 ?), le sculpteur funéraire Hans Backofen (mort en 1519)…

Veit Stoss (1438/47-1533) : retable de la Vierge (1477 à 1489), Sainte Marie de Cracovie
Veit Stoss (1438/47-1533) : retable de la Vierge (1477 à 1489), Sainte Marie de Cracovie
Veit Stoss (1438/47-1533) : L’annonciation Nuremberg (1517), cathédrale saint Laurent
Veit Stoss (1438/47-1533) : L’annonciation Nuremberg (1517), cathédrale saint Laurent
Hans Multscher (1400-1467) : saint Georges et saint Jean l’évangéliste. Vers 1450. Pierre. Cathédrale d’Ulm
Hans Multscher (1400-1467) : saint Georges et saint Jean l’évangéliste. Vers 1450. Pierre. Cathédrale d’Ulm
Nicolas Gerhaert de Leyde (actif entre 1462 et 1473) : homme méditant. 1467 ; grès. Strasbourg, Musée de l’Oeuvre de Notre Dame
Nicolas Gerhaert de Leyde (actif entre 1462 et 1473) : homme méditant. 1467 ; grès. Strasbourg, Musée de l'Oeuvre de Notre Dame
Tilman Riemenschneider (1460-1531): Eve. 1491-1493. Bois. Wurzbourg, Marienkirche
Tilman Riemenschneider (1460-1531): Eve. 1491-1493. Bois. Wurzbourg, Marienkirche

4.3.4. Peinture

La peinture murale garde des traits ottoniens en Rhénanie : Saint Géréon de Cologne, Sainte Marie de Soest (1230). Les plis cassés et durs, typiques du dessin germanique, apparaissent à Goslar (Église de Frankenberg).

La Bible de Wenceslas : le songe de Jacob. Vers 1390-13955, Vienne, Bibliothèque Nationale
La Bible de Wenceslas : le songe de Jacob. Vers 1390-13955, Vienne, Bibliothèque Nationale

Les premiers maîtres apparaissent : Meister Bertram (1350-1415?) se rattache à l'école pragoise. L'école de Westphalie, avec Conrad de Soest, se rattache à la Bourgogne et celle de Cologne au mysticisme Rhénan du XVè. L'Autriche possède un art propre, quoique influencé par Paris (Klosterneuburg, Heiligenkreuz). En Bohème, les peintures de Vissy-Brod sont admirables de couleur (1350). Meister Théodoric travaille pour Charles IV et influence Meister Bertram. Le Maître du retable de Trébon préserve une haute spiritualité gothique. Cette école de Prague influence le sud et l'est de l'empire, ainsi que la Pologne.

Meister Bertram (Maître Bertram de Minden) (1345-1415) : Scènes de la vie du Christ. Retable de Saint Pierre de Grabow. Hambourg, Kunsthalle
Meister Bertram (Maître Bertram de Minden) (1345-1415) : Scènes de la vie du Christ. Retable de Saint Pierre de Grabow. Hambourg, Kunsthalle
Meister Bertram (Maître Bertram de Minden) (1345-1415) : Scènes de la vie du Christ. Retable de Saint Pierre de Grabow. Hambourg, Kunsthalle ; Détail : panneau de la création des animaux
Meister Bertram (Maître Bertram de Minden) (1345-1415) : Scènes de la vie du Christ. Retable de Saint Pierre de Grabow. Hambourg, Kunsthalle ; Détail : panneau de la création des animaux
Konrad von Soest : crucifixion. Entre 1404 et 1414. Autel de l’église de, Bad Wildungen
Konrad von Soest : crucifixion. Entre 1404 et 1414. Autel de l’église de, Bad Wildungen
Le maître du retable de Vissy Brod. Panneau centrale du retable : la résurrection du Christ. Prague, Galerie Nationale
Le maître du retable de Vissy Brod. Panneau centrale du retable : la résurrection du Christ. Prague, Galerie Nationale
Maître du retable de Wittingauer : panneau avec Jacques le Mineur, Philippe et <a class=Barth'>Barthélémy'>
Maître du retable de Wittingauer : panneau avec Jacques le Mineur, Philippe et Barth'>Barthélémy

Le vitrail s'inspire des traditions mosanes (Augsbourg) avec deux nouveautés fin du XIIIè : dominance des verts - jaunes et dais peints en haut des verrières (Saint Michel de Loeben 1290, Friesach 1275).

L'art allemand de la miniature est original, vigoureux, et influencé par le style ottonien, surtout en Saxe : (Psautier de Hermann de Thuringe 1210, Stuttgart). Le style franconien se retrouve dans le psautier de Bamberg (1240), la Bible de Wurtzbourg (1246), les Evangiles de Mayence (1270). Les miniatures annoncent la gravure avec l'école de Bohème (Bible de Wenceslas), et surtout l'Hortus Deliciarum d’Herrade de Landsberg, fin XIIè.

La Bible de Wenceslas : la reine Jézabel dévorée par les chiens. Vers 1390-13955, Vienne, Bibliothèque Nationale
La Bible de Wenceslas : la reine Jézabel dévorée par les chiens. Vers 1390-13955, Vienne, Bibliothèque Nationale
 Extrait du « Tristan » de Gottfried de Strasbourg. Manuscrit, université de Tubingen
Extrait du « Tristan » de Gottfried de Strasbourg. Manuscrit, université de Tubingen
Le Minnesänger alsacien Reinmar de Haguenau. Extrait du « Codex Mannesse » (Manessesche Liederhandschrift), début du XIVè, université de Heidelberg
Le Minnesänger alsacien Reinmar de Haguenau. Extrait du « Codex Mannesse » (Manessesche Liederhandschrift), début du XIVè, université de Heidelberg
Le Minnesänger Walther von der Vogelweide. Extrait du « Codex Mannesse » (Manessesche Liederhandschrift), début du XIVè, université de Heidelberg
Le Minnesänger Walther von der Vogelweide. Extrait du « Codex Mannesse » (Manessesche Liederhandschrift), début du XIVè, université de Heidelberg
L’Hortus Deliciarum d’Herrade de Landsberg, abbesse du mont Sainte Odile en Alsace. L’enfer. Fin XIIè. Strasbourg, Bibliothèque municipale
L’Hortus Deliciarum d’Herrade de Landsberg, abbesse du mont Sainte Odile en Alsace. L’enfer. Fin XIIè. Strasbourg, Bibliothèque municipale
L’Hortus Deliciarum d’Herrade de Landsberg, abbesse du mont Sainte Odile en Alsace. Les arts. Fin XIIè
L’Hortus Deliciarum d’Herrade de Landsberg, abbesse du mont Sainte Odile en Alsace. Les arts. Fin XIIè

4.3.5. Objets d’art

Localement on fait de la tapisserie: Bâle, Alsace, Nuremberg, Ratisbonne, Halberstadt. En Orfèvrerie, on consacre les formules gothiques avec un décor plus riche et un réalisme plus poussé. L'argenterie profane se développe (Coupes à godrons et émail filigrané, gobelets gravés, niellés, émaillés)...

L’empereur Henri IV sur son trône. Enluminure pour le manuscrit « Ekkehardi historia » (vers 1113) Corpus Christi College, Cambridge
L’empereur Henri IV sur son trône. Enluminure pour le manuscrit « Ekkehardi historia » (vers 1113) Corpus Christi College, Cambridge
Aix la Chapelle : châsse de Charlemagne. Détail : l’empereur Frédéric II Hohenstaufen (1215-1250)
Aix la Chapelle : châsse de Charlemagne. Détail : l’empereur Frédéric II Hohenstaufen (1215-1250)


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